Publié le 30 Juillet 2014
La semaine dernière je vous parlais d’Insect’Arts à La Petite Pierre avec ses collections d’insectes épinglés.
Cette semaine je vous présente quelques insectes que j’ai rencontrés in vivo en promenade dans les alentours de cette petite ville.
C’est sur les ombellifères que l’on rencontre le plus de monde, souvent des espèces d’ordres différents. Le premier qui a attiré mon regard est ce coléoptère poilu : c’est la trichie fasciée (Trichius fasciatus). De loin on dirait un bourdon avec ses poils sur le corselet et sous les élytres, mais les élytres glabres révélent qu’il s’agissait d’un coléoptère de la famille des Scarabaeidae et de la sous-famille des Cetoniidae, une espèce de cétoine donc. Les larves se développent dans les vieux bois pourris et les imagos mangent les fleurs.
Plus loin une guêpe et quelques menus diptères. Je ne me prononcerai pas sur l’espèce de la guêpe.
Ce joli papillon sur les orties doit être un robert le diable, Polygonia c-album, de la famille des Nymphalidae.
Là ce coléoptère doit être un capricorne ou longicorme, encore un hôte des vieux bois, sans doute un lepture fauve, Brachyleptura fulva, espèce assez commune.
Et là cette grosse mouche pourrait être une éristale, un diptère de la famille des Syrphidae, sous-famille des Eristalinae. Je penche pour Eristalis tenax, l’éristale gluante, que les anglais appellent dronefly, la mouche-faux bourdon car elle rappelle le mâle de l’abeille.
Celle-ci nous tourne le dos. Elle est gracieuse avec sa bande noire dans le sens de la longueur sur l’abdomen et ses ailes tachées de noir. Dommage que les yeux ne soient pas visibles pour permettre de mieux l’identifier. Ce pourrait être une phasie crassipenne (Ectophasia crassipennis) de la famille des Tachnidae. Sa larve parasite d’autres espèces d’insectes.
Ce papillon noir taché de blanc doit être la Carte géographique (Araschnia levana).
Et à présent une aventure.
Sur une souche, j’aperçois un coléoptère capricorne noir à taches plutôt couleur orange.
Survient un autre assez voisin d’aspect mais un peu plus gros, noir taché jaune avec les pattes et les antennes orangées. Sont-ils de la même espèce ? Le plus petit terrasse le gros, lui monte rapidement dessus.
Celui du dessous se débat, cherche à s’enfuir. Si c’est la femelle, elle n’a vraiment pas l’air d’être consentante.Survient un deuxième insecte identique au premier qui grimpe par-dessus les deux autres.
Voici un empilage de trois bestioles… Le premier, je l’identifierai comme étant une lepture a priori Leptura auriculata, (« vêtu d’or »), avec sa tête et son corselet noirs, ses élytres noirs à bandes rousses. Il est de la famille des Cerambycidae. Le plus gros, bien que plus jaune est donc la femelle de la même espèce. En agrandissant la photo du trio, on voir nettement le pénis de l’insecte en sandwich. La copulation est manifeste. Le second mâle prend tout simplement part à l’affaire… Quelle affaire !
Nous terminerons cette promenade sur une note plus bucolique avec cet autre papillon sur les fleurs violet et mauve (ne me demandez pas leur nom svp). Ce doit être – sans certitude – le petit Agreste ou Mercure Arethusana arethusa de la famille des Nymphalidae.
Une belle ballade vous en conviendrez.