Publié le 28 Février 2014
Les Nations Unies ont voulu mettre un focus sur l’importance de la faune et de la flore sauvages, en insistant sur les animaux et les plantes les plus menacés, en consacrant le 3 mars, Journée mondiale de la Vie Sauvage.
Dans la résolution adoptée, les membres des Nations Unies ont réaffirmé la valeur intrinsèque de la vie sauvage et de ses contributions au développement durable et au bien-être humain qu’elles soient écologiques, génétiques, sociales, économiques, scientifiques, éducationnelles, récréatives ou esthétiques. Ils ont ainsi rappelé le rôle majeur de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction signée à Washington le 3 mars 1973.
Cette journée mondiale doit rappeler le besoin urgent de poursuivre et d’accroitre la lutte contre la criminalité vis à vis de la faune et la flore sauvage.
Cette criminalité recouvre des actes contraires aux lois et réglementations nationales visant à protéger la vie sauvage que ce soit le braconnage d’éléphants pour s’approprier l’ivoire, l’arrachage d’une orchidée rare, l’abattage non autorisé d’arbres, ou la pêche d’espèces protégées. Certains insectes font partie de ces espèces à protéger. Elle peut concerner la transformation d’animaux ou de plantes en produits, leur transport, mise en vente, vente, possession, etc.
L’Agrion de l’Oise prend part à cette démarche en célébrant par le biais de son blog la beauté et la variété des millions de plantes et d’animaux qui partagent la planète avec nous.
Mais l’Agrion de l’Oise s’engage pour un projet d’insectarium qui présentera des espèces “épinglées” ou vivantes. Ne va-t-il pas à l’encontre de la protection de la vie sauvage ? Non car comme les zoos et les aquariums - reconnus par l'Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN) comme des partenaires dans la conservation de la nature - un insectarium, au delà de son attrait touristique, doit nécessairement avoir des objectifs de sensibilisation, d’éducation, de recherche et de conservation.
Les insectes et autres animaux qu’il présentera devront avoir été acquis par des moyens légaux, soit qu’ils fassent partie de collections historiques, soit qu’il s’agisse de spécimens obtenus par élevage, provenant de l’insectarium lui-même ou de partenaires nationaux ou internationaux.
Les zoos et les aquariums de France font partie de l’Association Française des Parcs Zoologiques, au niveau européen de l’EAZA (European Association of Zoos and Aquaria) avec 345 institutions de 41 pays, au niveau mondial de la WAZA (World Association…) à laquelle adhèrent 1100 institutions correspondant à 600 millions de visiteurs par an.
L’insectarium devra faire partie d’un tel réseau et en tous cas devra établir des relations avec d’autres insectariums de niveau national et mondial, d’où notamment l’importance de notre rapprochement avec l’Insectarium de Montréal, lui-même tête de pont vers d’autres institutions importantes, ceci pour échanger des spécimens et pour participer à des démarches communes, promouvoir l'éducation à l'environnement, la conservation de la vie sauvage et la recherche environnementale.
Un insectarium est donc un acteur essentiel de la protection de la vie sauvage pour l'entomofaune. Une de ses missions majeures sera de faire aimer et respecter la faune sauvage qu’elle soit locale ou exotique.
Et rappelons nous que le bel Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale, qui a conduit notre association à choisir de se faire appeler L’Agrion de l’Oise, est une espèce inscrite sur la Liste Rouge des Espèces Menacées de l’UICN .
Et pourquoi moi, la petite coccinelle, ne suis-je pas sur la liste rouge alors que je suis pourtant bien rouge ?