Publié le 20 Décembre 2015

Et voilà le concert est pour 16h30.

Les dernières réservations ont été prises à 13h00. La salle est quasi pleine. Il reste peut-être encore 25 places…

Le Chœur des Aulnes devant l‘Abbaye royale du Moncel.

Le Chœur des Aulnes devant l‘Abbaye royale du Moncel.

Les spectateurs arrivent dès 15h45. Le contrôle est sévère.

La salle se remplit rapidement.

La salle se remplit rapidement.

Quelques personnes n’ayant pas réservé pourront rentrer. D’autres seront obligées de renoncer. La salle est pleine, plus une seule chaise. Heureusement que le pianiste a son tabouret…

La prochaine fois, si l’Agrion refait un concert, il faudra faire attention de réserver en temps voulu.

Pourquoi un tel succès ? Certainement l’attrait du site prestigieux de l’Abbaye royale du Moncel, la qualité des intervenants, la bonne communication dans les journaux locaux et sur des sites internet, une belle affiche, la gratuité et c’est sûr … la curiosité : comment peut-on proposer un concert sur le thème des insectes ?

D’emblée une fois les derniers sièges occupés par des personnes encore debout les 42 choristes du Chœur des Aulnes, chorale de Verneuil-en-Halatte, prennent possession de la scène. Pas de pupitres, pas de partitions. Béatrice Flores Garcia donne les notes au piano, se plante devant les choristes.

Un insectarium en musique et autres notes d'insectes

Elle Grillo éclate.

C’est un chant en italien composé par Josquin des Près, musicien de la Renaissance, né dans l’Aisne en Picardie, ayant vécu en Italie, musicien de la cour du roi Louis XII, puis maître de chapelle de la basilique royale de Saint-Quentin, mort à Condé-sur-Escaut dans le Nord-Pas-de-Calais. Le régional de l’étape en ce jour de 2ème tour d’élections régionales. Son grillon ne fait pas comme les autres oiseaux qui vont de branche en branche, lui reste en place dans la chaleur du jour et chante longuement et amoureusement.

La suite, ce sera Claude Le Jeune, né à Valenciennes, protestant, musicien du bon roi Henri IV, donc probablement passé dans le château de Verneuil-en-Halatte, construit par Salomon de Brosse que le roi avait offert à sa maîtresse, la belle Henriette de Balzac d’Entragues.

C’est Une Puce que j’ai dedans l’oreille, chanté en vieuss frânessouaise (vieux français si vous préférez). Avoir la puce à l’oreille jusqu’au 16ème siècle signifiait avoir du désir pour quelqu’un. Autant vous dire que c’est un chant d’amour très amusant. Le mal est bien ancré « Nul remède n’y puis donner ».

Annie Dauny, la conteuse

Annie Dauny, la conteuse

Elle vient nous parler elle aussi du chant du grillon sur un texte de Jean-Henri Fabre. Et oui 2015 est l’année du centenaire de la mort de notre grand entomologiste national, né près de Millau là où se trouve aujourd’hui Micropolis, l’insectarium que nous aurions aimé concurrencer ici, décédé à l’Harmas, sa propriété à quelques pas d’Orange, aujourd’hui jardin musée dépendant du Museum national d’Histoire naturelle. Fabre est mondialement connu, les japonais apprennent le français dans ses Souvenirs entomologiques, dont a été extrait ce grillon.

Un insectarium en musique et autres notes d'insectes

Le maître de cérémonie – sur lequel nous passerons rapidement puisque c’est lui qui écrit ici – entre alors en scène pour présenter les chants et les paroles que le public vient d’entendre, pour remercier le public venu nombreux et annoncer le morceau suivant.

Christophe Chauvet au piano et Corinne Zelmann au violon

Christophe Chauvet au piano et Corinne Zelmann au violon

La jeune Corinne Zelmann, élève de Pierre Cesmat, accompagnée par Christophe Chauvet, évoque la danse des libellules (Libellentanz), mais peut-être s’agit-il plutôt des demoiselles ? Cela serait trop long d’expliquer au public la différence entre anisoptères et zygoptères. La pièce est d’Oscar Rieding violoniste et compositeur allemand né en Poméranie, aujourd’hui en Pologne, passé par Vienne et mort en Slovénie en 1918. Un exemple typique de la Mitteleuropa. Ses œuvres les plus connues sont des concertos pour violon, composées pour progresser dans l'apprentissage de l’instrument.

La pièce suivante tient particulièrement à cœur à L’Agrion de l’Oise, l’association dite des Amis de l’Insectarium, car ce n’est autre que l’Insektarium de Rued Langgaard, organiste et compositeur danois mort en 1952.

Christophe Chauvet

Christophe Chauvet

Christophe Chauvet donne quelques éclaircissements sur la pièce qu’il va interpréter au piano, pièce rarement jouée qu’il a déniché pour ce concert. C’est une série de 9 courts morceaux écrits en 1917, et d’une modernité surprenante, nécessitant une virtuosité particulière avec des effets comme de frapper sur le couvercle du piano avec les doigts ou faire des glissandos directement sur les cordes du piano. Rued Langgard est un compositeur oublié après sa mort et cette pièce, jouée pour le première fois en 1977, n’a été imprimée qu’en 1993.

Forficula auricularia, Libellula depressa, … etc. Rien que des insectes de nos latitudes où l’on reconnait un hanneton, une tipule, un moustique bien de chez nous mais tout de même un intrus. Je vous le donne en mille : un mille-pattes. Les enfants du public l’ont repéré. C’est en fait un iule, un myriapode diplopode de l'ordre des Julida. Et oui les insectes n’ont que 6 pattes, une tête, un thorax, un abdomen et 2 antennes, tous les enfants le savent parfaitement.

Christphe Chauvet au piano

Christphe Chauvet au piano

Nous avons donc à défaut d’un insectarium en dur, un insectarium virtuel en musique, un bien bel insectarium que le public et les choristes ont le plaisir de découvrir.

C’est le temps des concerts de Noël. Le Chœur des Aulnes donne pour suivre une pièce extraite du Bestiaire de Noël de Thierry Machuel, compositeur né en 1962 à Paris, qui se consacre à l’art choral. En littérature, un bestiaire désigne un manuscrit du Moyen Âge regroupant des fables et des moralités sur les "bêtes", animaux réels ou imaginaires. Par extension, on appelle bestiaire une œuvre consacrée aux bêtes. Voyons ce que Thierry Machuel dit du sien :

Écrite pour mon père, à l'intention de sa chorale paroissiale, ce Bestiaire de Noël est une suite joyeuse de courts tableaux, où l'on découvre les pensées secrètes et inattendues d'animaux aussi divers qu'un chien, une araignée, une puce, un escargot, etc. Les sentiments humains, bien sûr, apparaissent derrière ces portraits malicieux, auxquels j'ai ajouté des mots en grec ou en latin tirés de la l'Ordinaire de la Messe, histoire de montrer que si les bêtes sont admises, elles aussi, à saluer la naissance de leur Créateur, alors, elles peuvent bien participer au banquet de la Sainte Liturgie....

C’est bien sûr de la Puce qu’il s’agit, Celle-ci logée dans les pans de la houppelande probablement d’un berger de la crèche, demande - implorante à ce que les peintres de Hollande la représentent dans leurs tableaux. Une puce encore une… Le maître de cérémonie, avant de reprendre sa place dans le chœur, espère que cela ne démange pas le public de partout.

Mais nous n’en avons pas fini des puces, en voilà encore plus, des Puces, ou plutôt des Puces savantes, cela change tout. Le maître de cérémonie ne peut pas s’empêcher, puisque tant de puces s’invitent à ce concert de donner quelques bases entomologiques au public sur ces siphonaptères ectoparasites. Il va même exagérer un peu en parlant des puces de 23 mm qui infectaient les dinosaures …

hannah Kimmes au piano

hannah Kimmes au piano

C’est Hannah Kimmes, élève de Christophe Chauvet, qui nous propose ces puces savantes. Les puces qui sautent on le sait très haut, 340 fois leur taille. Rapportée à la taille humaine une puce sauterait à la hauteur de la Tour Eiffel… mais ne lui coupez pas les pattes …

Ces puces savantes sont de Félix Le Couppey, pianiste, compositeur et professeur de musique au Conservatoire de Paris, né en 1814 à Paris, mort à Paris en 1887.

Eliott Duperrier au piano

Eliott Duperrier au piano

Après Hannah, c’est le jeune Eliott Duperrier qui s’installe au clavier, pour évoquer des fourmis, des fourmis bleues, en fait une Planète où dansent les fourmis bleues. La pièce est de Bruno Rossignol, né en 1958 à Nanterre, compositeur, chef de chœur et d’orchestre, pianiste et pédagogue. Il a été chef de chœur des spectacles de Jean-Michel Jarre. Aujourd’hui il est directeur artistique de l’ensemble instrumental de la Dordogne et du Chœur de Dordogne.

Mais le spectacle est très éclectique. Avec des vers de Guillaume Apollinaire, voici à nouveau un Bestiaire. Celui-ci est aussi appelé le Cortège d’Orphée, paru en 1911. Ce sont trente courts portraits d’un animal. Nous n’aurons droit aujourd’hui bien sûr qu’à ceux consacrés aux insectes.

Pourquoi le Cortège d’Orphée direz-vous ? Par sa poésie et sa musique, Orphée attendrissait et charmait les bêtes féroces, les arbres et les rochers au point qu'ils se déplaçaient en cortège pour le suivre et l'écouter. Francis Poulenc et d’autres ont mis en musique certains de ces poèmes, mais ici ce sera la belle musique de la voix d’Annie Dauny.

Encore une puce nous dit-elle, puisque, effectivement, à côté d’une chenille, d’une mouche et d’une sauterelle nous retrouvons la damnée siphonaptère.

Orphée eut d’autres aventures. Il perdit son Euridyce…

Alors donnons la parole au grand Jacques Offenbach, ce compositeur autrichien, plus parisien que les Parisiens. Donc cela présage bien du plaisir. En effet c’est Orphée aux Enfers.

La femme d’Orphée, Eurydice (une dryade) a été, lors de leur mariage, mordue au pied par un serpent. Elle meurt et descend au royaume des Enfers. Orphée, muni de sa lyre, part à sa recherche. Mais il faut aussi compter sur Jupiter.

Le Duo de la Mouche

Le Duo de la Mouche

Pascal Louvain, Pascale Naud

Pascal Louvain, Pascale Naud

Voilà le fameux Duo de la Mouche (bzz, bzz…) et ce sont, accompagnés par Christophe Chauvet, Pascale Naud, Eurydice, et Pascal Louvain, Jupiter métamorphosé en mouche pour la séduire, deux choristes du Chœur des Aulnes, élèves de Patricia Murtas, qui se lancent en solo, pardon en duo.

Un régal. Oh le joli fredon ! Bzz, bzz, etc.

Pierre Cesmat au violon

Pierre Cesmat au violon

On aurait pu avoir le Vol du Bourdon de Rimsky-Korsakoff, mais non, ce sera celui de l’Abeille de Schubert, Franz Schubert (1808-1878), non pardon Franz Anton Schubert. Rien à voir avec le grand compositeur romantique viennois, amateur de truite meunière, Franz Schubert. Lui, nait à Dresde et part étudier à Paris, où il travaille sous le nom de François Schubert (à prononcer à la française svp avec un U pas un OU). Il retourne dans sa ville natale et jouera dans l'orchestre de la Cour. Pierre Cesmat interprète L’Abeille, son morceau le plus populaire, accompagné par Christophe Chauvet. Dans le public on n’entend pas une mouche voler.

Changeons de continent.

Nous partons pour l’Asie et ce sont les sopranes et altis du Chœur des Aulnes qui évoquent les lucioles, Hotaru en japonais. Les lucioles, des lampyridae, il y en a 2000 espèces, ce sont des coléoptères qui produisent de la lumière, grâce à une enzyme, la luciférase. C’est la bioluminescence. La nuit les femelles sans ailes, au sol, émettent une lumière verte relativement puissante et attirent les mâles ailés, eux aussi émetteurs de lumière. Chaque espèce a ses signaux bien caractéristiques. Elles sont très sensibles aux insecticides et à la pollution lumineuse. Mais attention les femelles de certaines espèces de lucioles sont cannibales. Elles s’arrangent pour imiter les signaux d’autres espèces plus petites et se font des festins de leurs mâles crédules.

Les sopranes et les altis du Choeur des Aulnes

Les sopranes et les altis du Choeur des Aulnes

Hotaru Koi est un chant traditionnel nippon. Hotaru, c’est luciole et Koi c’est amour. Juste un aperçu de la traduction (Jean Sturm, d'après l'adaptation anglaise) :

Ho, luciole, ho, en haut de ce sentier de montagne.
Regarde ! vois un millier de lanternes scintillant dans le noir, en haut de ce sentier de mont
agne.

Puis nous entendrons Camille Carpentier à la flûte traversière accompagnée par Christophe Chauvet dans une œuvre d’Ernesto Köhler. Il est né à Modène en Italie, mort à Saint-Pétersbourg, c’est un flutiste et compositeur italien, faisant partie des plus grands flutistes de l'époque Romantique.

Camille Carpentier à la flûte traversiàre

Camille Carpentier à la flûte traversiàre

Et le morceau est Papillon. Nous n’avons pas de précisions sur l’espèce, sachant qu’il y en a beaucoup, des lépidoptères, comprenant - soyons précis - entre 155 181 et 174 250 espèces décrites (dont près de 7 000 en Europe et 5 000 en France) réparties dans 126 familles et 46 super-familles.

Est-ce un hétérocère aux couleurs ternes, un papillon de nuit, ou, papillon de jour, un rhopalocère aux vives couleurs virevoltant et butinant de fleurs en fleurs ? Ce sera au public de choisir.

Au fait papillon est un joli mot dans toutes les langues, Schmetterling en allemand, butterfly en anglais, mariposa en espagnol, petalouda en grec, pillongo en hongrois, farfalla en italien, borboleta en portugais, pilpintu en quechua, babotchka en russe, etc.

Après la magie des lucioles et celle des papillons, c’est une nouvelle lecture d’Annie Dauny avec un texte déniché dans un vieil ouvrage le Dictionnaire de la Conversation et de la Lecture, édité à Paris en 1837. C’est au Tome 23 un article intitulé « Insectes », rédigé par Henry Belfield-Lefèvre, un savant de l’époque connu pour ses travaux sur la galvanoplastie, rien à voir avec l’entomologie, si ce n’est pour métalliser les insectes à titre décoratif... L’article traite en cinq pages des insectes, mais Annie n’en donne ici que la conclusion très imagée.

Christophe Chauvet au piano et Pierre Cesmat au violon

Christophe Chauvet au piano et Pierre Cesmat au violon

Ce sera ensuite le Martyre des insectes, une œuvre de 1925 d’Heitor Villa-Lobos, le compositeur brésilien né et mort à Rio de Janeiro.

Villa-Lobos, plutôt pessimiste, évoque trois insectes : la cigale en hiver victime du froid (c’était avant qu’on parle de changement climatique), le ver luisant sous la clarté du jour et le papillon sous la lumière, ici forcement de nuit. Encore la question de la pollution lumineuse.

A l’origine c’est un concerto pour violon et orchestre créé en 1925, période moderniste de Villa-Lobos, mais dans cette transcription, l’orchestre fait place au piano. L’œuvre, très descriptive et suggestive, est souvent jouée par les virtuoses brésiliens, surtout pour le populaire Papillon avec son prestissimo final, le pizzicato de sa mort et le calme qui suit.

vue de la salle

vue de la salle

Et ce concert se termine avec le compositeur hongrois Bela Bartok.

Jean-Michel, à la fois trésorier du Chœur des Aulnes et de l’Agrion de l’Oise, fin lettré, les chiffres et les lettres en personne, a mis en évidence que Bela Bartok, ce compositeur et pianiste hongrois né en Autriche-Hongrie dans le Banat à Saint-Nicolas le Grand, aujourd’hui en Roumanie, mort à New York, était non seulement pionnier de l’ethnomusicologie, science qui étudie les rapports de la musique et de la société, d’où son intérêt pour les chants du folklore, mais aussi un passionné d’entomologie. Un entomo-musicologue pourrait-on dire.

Bela Bartok c’est d’abord Christophe Chauvet avec la pièce Ce que la Mouche raconte, un extrait de Mikrocosmos.

Un insectarium en musique et autres notes d'insectes

Enfin le Chœur des Aulnes, accompagné par Christophe Chauvet, termine le concert une autre œuvre de Bartok, Házasság tücsök, traduit en anglais par The Cricket’s wedding, le Mariage du criquet. En fait c’est la traduction anglaise qui dit "cricket", la traduction littérale du hongrois donne "cigale".

Un insectarium en musique et autres notes d'insectes

Ce chant du folklore hongrois, une comptine, nous raconte le mariage du criquet, un orthoptère, ou de la cigale, mais là c’est un hémiptère… avec la fille de l’araignée. Toute la gent "insecte" - creepy crawly – est invitée à la noce. Les belles familles, bugs-in-law, semblent être ravies de ce mariage mixte, un bel exemple de tolérance et d’ouverture.

Camille Carpentier, Christophe Chauvet, Roger Puff

Camille Carpentier, Christophe Chauvet, Roger Puff

Eliott Duperrier, Hannah Kimmes, Pierre Cesmat, Corinne Zelmann

Eliott Duperrier, Hannah Kimmes, Pierre Cesmat, Corinne Zelmann

Quelques choristes et Béatrice Flores Garcia à droirte, sous l’œil d’un phasme

Quelques choristes et Béatrice Flores Garcia à droirte, sous l’œil d’un phasme

Merci à notre public

Merci à notre public

Et comme dans le grillon tout est bon, le spectacle se termine par un pot de l’amitié où il est même possible de déguster quelques grillons accompagnés de ténébrions, autrement dit vers de farine, et de petits gâteaux à la farine d’insecte. Bien sûr il y a d’autres nourritures plus classiques, l’entomophagie n’étant pas encore passée dans nos mœurs.

Photo Jean-Marc Baeyaert, Céline Ardichvili

Les insectes "géants" ont été confectionnés par Christian Heusse de l'Association Opale pour les Flaneries d'Automne

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Publié le 14 Décembre 2015

Oui tout commence par la mise en place et les répétitions.

Tout commence par des répétitions, même chez les insectes

Vendredi 11 décembre après-midi, les chaises sont installées. Il y en a 300, c’est la jauge de la grande salle de l’Abbaye royale du Moncel.

Samedi 12 décembre après-midi, il ne fait pas bien chaud.

Tout commence par des répétitions, même chez les insectes

Le piano arrive. Déjà les insectes sont avec nous, puisque l’instrument monte les marches sur de dociles et efficaces chenilles.

Tout commence par des répétitions, même chez les insectes

Même les coccinelles ont besoin de se réchauffer.

Tout commence par des répétitions, même chez les insectes

Le piano est accordé, tandis que Christophe se réchauffe en faisant les cent pas, à moins que ce soit le mille-pattes, qui comme chacun sait n'est pas un insecte, mais un myriapode diplopode.

Tout commence par des répétitions, même chez les insectes

Voilà c’est parti, Christophe est au piano et Corinne fait valser les libellules

Tout commence par des répétitions, même chez les insectes

Là c’est une abeille que poursuivent Christophe et Pierre, à moins que ce soit l’inverse. Pour se réchauffer, rien de tel. Cela fera du bon miel.

Tout commence par des répétitions, même chez les insectes

Et voilà que les papillons se mettent à tourbillonner au son de la flûte traversière de Camille. Il doit y en avoir un autre qui se met à danser dans son cocon.

Tout commence par des répétitions, même chez les insectes

Mais nous avons aussi une soprane Pascale et une basse Pascal qui bourdonnent joyeusement.

Ah le joli fredon !

Annie est passée pour faire ses essais de voix. Il y a aussi Hannah qui dompte ses puces, et Eliott qui peint ses fourmis en bleu, mais le photographe avait dû s’assoupir (une mouche tsé tsé serait-elle passée ?).

Le lendemain 13 décembre dimanche matin, après une nuit de chauffe, la température est un peu plus clémente (COP 21 oblige, il ne fallait pas trop augmenter l’effet de serre).

Tout commence par des répétitions, même chez les insectes

Et c’est au tour du Chœur des Aulnes de répéter ses histoires de grillon, de criquet, de puces et autres lucioles, sous la direction de Béatrice (bee-actrice ?).

Et pendant ce temps-là, le téléphone de Roger chauffe, il n’arrête pas de sonner pour enregistrer des réservations de dernière minute.

L’après-midi, le concert sera à guichet fermé et il y aura bien des déçus…(mais on vous l’avait bien dit qu’il était conseillé de réserver. Non ?).

II fera bien chaud et les insectes creepy crawly s'en donneront à cœur joie.

Mais c'est promis, on vous racontera.

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