Publié le 25 Janvier 2018

Le 7ème jour, il faut se lever aux aurores. C’est le Kruger. Notre ranger est en short. Il n’a pas l’air d’avoir froid. Il fait gris. Nous, on va bien avoir besoin des couvertures, car à 30 ou 40 km/h il ne fait vraiment pas chaud du tout. Moi qui croyais qu’on aurait très chaud en Afrique. Il faut dire que c’est le tout début du printemps austral.

 

passage protégé

passage protégé

Le safari débute par un crocodile et son fidèle compagnon, un ibis blanc dans la rivière. Nous pénétrons dans la Parc par Malelane Gate. N’entre pas qui veut. Et c’est parti : girafes, éléphants, rhinocéros, re-éléphants, re-rhinos qui traversent la route, zèbres qui eux aussi traversent la route (ils ont priorité tout le temps puisqu’ils portent les passages zébrés sur eux), re-rhinos (bon je ne reviendrai pas sauf exception sur les animaux déjà vu dans la matinée), de beaux oiseaux comme ce calao à bec rouge, un lion en fait une lionne – notre 4ème big five …

fait pas chaud

fait pas chaud

Je suis obligé de revenir à l’énumération : rhinos, éléphants, impalas (le ranger nous demande de ne plus les signaler car ils sont partout), … Ah, une nouveauté une hyène couchée au bord de la route. Appel radio (les rangers sont tous reliés et c’est super efficace).  Le ranger crie « Lions ! » et c’est parti, on fonce. On fait bien 10 km pour arriver au rendez-vous. Tout près de la route, moins de 20 mètres, un couple de jeunes lions, deux lionnes, d’autres encore… en tout 6 ou 8 bêtes magnifiques et sur la route une dizaine de 4x4… Spectacle magnifique. On a de la chance d’avoir vu deux fois des lions. Il parait qu’ils se font plus rares quand il fait beau.

fait plus chaud

fait plus chaud

C’est la pause. Tous les 4x4 sont là, il y en a bien une vingtaine, voire plus, plus des bus et des voitures particulières. Un petit singe, un grivet, saute sur notre 4x4 et va voir s’il n’y aurait pas quelque chose à chaparder. Nous prenons enfin notre petit-déjeuner tiré du sac Il n’est que 9h00 mais on a déjà énormément vu d'animaux. Un grivet vient piquer une pomme qu’on s’apprêtait à croquer. Il file. Des piafs de toutes les couleurs, des espèces de merles bleus (des drongos brillants), de petites tourterelles (tourterelles maillées), des cailles (francolin ?), des calaos et des écureuils, viennent mendier des miettes. Je pars faire quelques photos d’insectes, mais je me fais rappeler à l’ordre : il ne faut pas s’éloigner, il y a des bêtes dangereuses. Je l’avais oublié. Je suis bredouille.

La boutique de souvenirs. Là on peut trouver des insectes en métal : fourmis, libellules et même un bousier et sa pilule… Faible consolation.

les lycaons

les lycaons

Et c’est reparti : phacochères, buffles, … Stop ! Là, couchés, du nouveau, des lycaons… Non pas le papillons Hyponephele lycaon, mais le canidé Lycaon pictus, le chien sauvage africain. Le ranger nous dit qu’encore une fois nous avons une très grande chance car il n’a pas souvent l’occasion d’en voir. Ils sont à environ une trentaine de mètres et nous observent attentivement. A nouveau des lions (3ème fois), mais devant une dizaine de 4x4. Nous on passe, on a vu bien mieux. Des impalas. Tiens un bel oiseau noir à cou rouge, c’est un Bucorve du Sud. Des girafes, un grand koudou traverse la route, fier comme Artaban, zèbres, gnous, hippos, babouins, à nouveau une hyène, j’en passe des tas, éléphants, rhinos, etc. Mais je suis désolé, vous ne verrez pas mes photos : c'est d'un "safari insectes" que j'ai l'intention de vous rendre compte.

 

la mouche prédatrice

la mouche prédatrice

Et c’est le repas de midi, un barbecue de morceaux de poulet et de boerwors, traduction des saucisses paysannes, mets d’origine africaans apprécié de tous ici. Je photographie un gros lézard. Une compagne de voyage me signale un drôle d’insecte sur une table en pierre. C’est une mouche prédatrice, de la famille des Asilidae. Il y en a 6000 espèces dans le monde. On se passera d’identification.

Nous quittons le Kruger, encore quelques animaux. Nous avons notre compte de souvenirs. Tiens, nous n’avons toujours pas eu notre 5ème big five.

des cobes à croissant

des cobes à croissant

Nous arrivons à un nouveau lodge dans la réserve privée de Manyeleti. La nuit sera sous la tente (en fait c’est loin d’être une canadienne…). Mais d’abord encore un safari, cette fois-ci nocturne. Un éléphant monte la garde à l’entrée de la réserve. Nous commençons par voir quelques animaux, des impalas, un vautour, des koudous, ... à présent il convient de faire une pause pour prendre l’apéritif au coucher de soleil (le ciel est couvert, le soleil se cache bien, l’apéro se fera sans lui). Ce sera un amarula, un breuvage fait avec des fruits fermentés dont raffoleraient les éléphants.

 

hyène dans la nuit

hyène dans la nuit

Départ au crépuscule. La nuit arrive, des koudous, des rhinos, … La nuit tombe, le ranger balaye la pénombre avec un projecteur à la recherche d’yeux animaux. La moisson sera modeste - une belle girafe, une hyène, un koudou - mais spectaculaire.

Après le repas, nous gagnons nos tentes. Un singe viendra sur le toit de la nôtre faire le singe, mais surtout il s’aventurera dans la salle de bain ouverte à tous vents pour goûter à ma pâte à raser. Délicat il remettra le tube dans le sac et ce n’est que le soir suivant que je verrai les dégâts.

8ème jour. Au programme le Canyon de la Blyde au nord de la chaîne du Drakensberg, à la frontière de la province du Limpopo. Nous partons de bonne heure car la route est longue avant d’y arriver. Soudain Lassana, notre guide, arrête le chauffeur. « Leopards ! ». Et voilà notre 5ème big five. Ils sont deux et longent nonchalamment le barbelé d’une réserve privée, à 20 mètres de la route. Nous photographions à tout va. Un régal.

 

suivez-moi

suivez-moi

Nous arrivons au point d’accueil des visiteurs, accueillis par une tribu de babouins. Depuis la terrasse qui domine le lac formé par un barrage (construit par un architecte français), je vois filer deux antilopes, des céphalophes…

Nous voilà embarqués sur le lac. La guide est une française, ancienne enseignante en SVT venue de La Réunion. Nous apprenons beaucoup de choses passionnantes.

 

vue sur les trois huttes

vue sur les trois huttes

Sur la rive des oiseaux, un magnifique ibis noir au long bec, une tête blanche couronnée de rouge, c’est l’ibis à tête chauve d’Afrique du Sud, Geronticus calvus. Un crocodile, des babouins et des hippopotames… Pas d’insectes une fois de plus. Le tout dominé par les hautes falaises du canyon, 800 m de dénivelé, et le massif des  « The three rondavels », rondavel c’est hutte indigène en africaans.

 

vue dans haut

vue dans haut

Le voyage se poursuit. Après avoir vu le fond du canyon, le 3ème plus profond au monde, il faut le voir du dessus. Au premier point de vue, c’est assez impressionnant de découvrir tout en bas là où nous étions sur l’eau.

le commodore ?

le commodore ?

Il fait soleil et plutôt chaud. Je vois des papillons… En voici un jaune, assez grand. On dirait un flambé. Mais impossible de la photographier. En voici un autre, sombre, qui s'est posé. Je vais essayer de l’avoir. La photo est mauvaise, mal cadrée. Difficile à identifier avec juste un peu du bout coloré des ailes. Je penche - après recherche sur le net - pour Precis octavia, en anglais gaudy commodore, un papillon de la famille des Nymphalidae, dans sa forme hivernale. Dommage qu’il ne m’ait pas présenté toute la face de ses ailes, car ce grand papillon est magnifique.

espèce de volucelle

espèce de volucelle

Voici une grosse mouche, sans doute une espèce de volucelle à l’abdomen rayé noir-blanc-jaune. Et là une espèce d’abeille ou de mouche noire à l’abdomen au bout orange, mais ma photo est trop floue. Je vous en fait grâce. A un autre point de vue sur le canyon, il y a un bassin plein de tétards et un bel ichneumon roux qui se pose. Là encore photo floue… Misère.

 

les jacarandas

les jacarandas

La journée se termine dans un village d’une ancienne mine d’or. Beaucoup de boutiques pour touristes et de vieilles maisons sous les jacarandas. Tiens des ronds de serviettes décorés de libellules. Des libellules nous en avons vues du côté du Cap, des rouges, mais elles filaient au-dessus de l’eau, impossible à photographier.

Nous arrivons au lodge. Le lit a une moustiquaire. Y aurait-il des moustiques ? Depuis le début du voyage, je n’en ai vu ou entendu aucun.

le criquet

le criquet

Pendant le repas le chat s’amuse avec un gros criquet. Le garçon le prend et va le déposer dehors, mais avant je le photographie. C’est indubitablement Nomadacris septemfasciata, le Criquet nomade ou Criquet rouge.

the moth

the moth

En allant me coucher, un papillon de nuit sur le pas de la porte, on dit moth en anglais, et souvent les journalistes français traduisent mite. D’après mes recherches , ce pourrait être une noctuelle de l’espèce Pzeudozarba bipartita ou proche.

another moth

another moth

9ème jour : Au petit matin, on me signale deux beaux grands papillons de nuit, posés sur les murs de nos lodges. Difficile à identifier. Le premier beige présente un ocelle sur chaque aile. Celui qui lui ressemble le plus dans les photos que je trouve est Saturnia Rinaca Thibeta, mais il est du Tibet… Ceci dit ce specimen semble bien être de la famille des Saturniidae. Serait-ce Saturnia pavonia, le petit paon de nuit ? Il lui ressemble fort en tout cas. Je lis qu’il y a plus de 70 espèces de saturnidés…

and one more

and one more

L’autre, plus foncé, montre un ocelle sur l’aile antérieure et une large frange beige. On dirait également un saturnidé. Là encore au vu de photos, je penche pour Gynanisa maja (en anglais speckled emperor  - l’empereur moucheté - ou chipumi), si les ailes postérieures avaient été plus visibles, on aurait peut-être levé le doute en voyant leurs grands ocelles.

des ruches

des ruches

On remarque en quittant les lieux qu’il y avait des ruches. Mais je n’ai pas vu les abeilles au travail. Trop froid, nous sommes à présent en altitude.

Nous partons pour Prétoria. La route est longue une fois de plus. A 14h00 je photographie deux mouches qui copulent. Passons sur ces grivoiseries, je vous fais grâce du cliché, réussi pourtant. Nous sommes dans le Limpopo et nous avons encore de beaux paysages.

Nous arrivons dans la région des mines. On voit de loin des mines de charbon à ciel ouvert et de nombreuses centrales thermiques. Nous allons cependant visiter une mine de diamants, celle de Cullinan, là où en 1905 le plus gros diamant éponyme a été extrait : 3100 carats, 620 grammes. Brut il a été taillé en 9 pierres et 96 brillants. Notre chemin se poursuit. Nous arrivons dans le Gauteng, le pays de l’or en langue sesotho.

 

Nelson Mandela devant la Présidence

Nelson Mandela devant la Présidence

Voici Prétoria, la Présidence avec la statue géante de Nelson Mandela. Je fais le tour du jardin public qui l’entoure. Pas l’aile d’un butineur, pas la moindre écaille de papillon. Incroyable. Visite de la ville. Visite du Voortrekker Monument érigé en mémoire des pionniers boers et de leur grand Trek, leur migration entre 1835 et 1838 depuis la région du Cap jusqu’ici.

 

cochenilles

cochenilles

Dans les jardins du Monument des aloès et sur leurs feuilles, des insectes enfin… Ce sont des cochenilles…

le mignon cafard

le mignon cafard

Arrivés dans un grand hôtel. Le top du top. 260 chambres. On ouvre le lit. Chic un insecte : un mignon petit cafard. Voilà qui remonte le moral.

Au restaurant, immense (300 sièges), on va manger des grillades de koudou, on dirait du veau, d’éland (Taurotragus oryx), d’impala, de springbok, de la viande rouge … dans un cadre africain typique, mais c’est fait pour les touristes…

10ème jour : Et voilà notre dernier jour. Nous sommes à Johannesburg. Visite du Musée de l’Apartheid, émouvant, avec une superbe exposition sur Nelson Mandela, visite et repas dans un ancien bar clandestin, un shebeen, à Soweto… et ensuite la rue des Prix Nobel où habitaient Nelson Mandela et Desmond Tutu,

Il est l’heure de gagner l’aéroport. Sur notre route nous découvrons le stade où se sont "illustrés" nos footballeurs en ne descendant pas du bus lors de la Coupe du Monde en 2010.

le rhino de l'aéroport

le rhino de l'aéroport

Stop ! Dans la porte tambour d’entrée dans le hall de départ, un compagnon de voyage me signale un insecte de belle taille. On s’arrête. Mon épouse le ramasse délicatement avec son écharpe. Surprise c’est un superbe rhinocéros… Sa corne est cassée. Le coléoptère s’était coincé dans la porte. Je le photographie sous toutes les coutures avec mon téléphone mobile. Mon épouse va délicatement le déposer dehors dans un bac de plantes. On a perdu le groupe … Où sont-ils tous passés. Les voilà. Lassana, notre guide, lui aussi conquis, se demande s’il ne va pas se mettre à l’entomologie et proposer des safaris insectes. Bonne idée.

fragile la corne du rhino

fragile la corne du rhino

A l’arrivée la corne du bouchon rhinocéros de verre était cassée elle aussi. Il a fallu la recoller. Mais cela n'a pas tenu.

du côté des chutes Victoria

du côté des chutes Victoria

Post scriptum. Comme tous nos compagnons de voyage étaient sensibilisés par la photo d’insectes, un couple ayant fait l’extension aux chutes Victoria, m’a envoyé la photo d’une magnifique bestiole. Remarquable, c’est un coléoptère de la famille des Cerambycinae, un mâle de Purpuricenus laetus laetus, que l’on rencontre essentiellement en Afrique australe (Mozambique, Zimbabwe, Botswana, Zambie, Namibie et Afrique du Sud.).  Wouah !

Mes big five et en prime un impala à belles cornes

Mes big five et en prime un impala à belles cornes

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Publié le 16 Janvier 2018

Quand vous aimez faire de la photo d’insectes et que vous allez en voyage touristique dans un pays exotique, vous vous dites que vous allez vous régaler. La consultation de quelques ouvrages vous conforte et vous partez plein d’espoir. Normal.

Récemment, début novembre 2017, c’était un voyage en Afrique du Sud, un voyage organisé pour un petit groupe de 13 personnes avec un programme dense et passionnant, d’excellents guides francophones, mais, il faut le dire, peu de temps pour traquer les insectes. Le timing était impératif, cela se conçoit, d’autant que j’étais le seul intéressé par la faune entomologique, les autres étaient là pour les paysages et surtout les "big five" : le léopard, l’éléphant, le rhinocéros, le buffle et le lion. J’avoue, c’était également mon cas, bien sûr.

Le summum du voyage serait le Parc National Kruger avec 147 espèces de mammifères, plus de 507 espèces d’oiseaux, 114 espèces de reptiles, plus de 49 espèces de poissons, 4 espèces amphibiennes, 227 espèces de papillons (les autres ordres d’insectes n’étaient pas chiffrés) et 336 espèces d’arbres. Quelle biodiversité !

Bien, nous débutons par Cape Town, avec la visite de la ville, le City Bowl, qui débute comme il se doit par le château construit en 1666, puis Grand Parade la place de l’hôtel de ville avec le balcon d’où Nelson Mandela s’est adressé à la foule à sa libération. Le temps est gris et frais le matin. Il se réchauffe un peu en fin de matinée et c’est dans le Company Garden, le jardin botanique créé par la Compagnie hollandaise des Indes, que je vais voir mes premiers animaux en liberté : des écureuils, des pintades, des ouettes d’Egypte. Je cherche les insectes. Les massifs de fleurs me paraissent peu animés. Les pollinisateurs sont assez rares. Je suis surpris.

Quelques insectes d'Afrique du Sud

Enfin voilà une coccinelle rouge à points noirs dans une espèce d’ombellifère à fleurs jaunes, probablement du panais sauvage, Opopanax chironium, mais ce n’est pas notre coccinelle à 7 points Coccinella septempunctata. Mais laquelle ?

Il y a au monde dans la  famille des Coccinellidae, sept sous-familles, réparties en tribus… Elles sont évaluées à 6000 espèces. Celle-ci se caractérise par le dessin de son prothorax. Ce n’est apparemment pas une coccinelle asiatique, car cette espèce a également envahi l’Afrique du Sud venant des Etats-Unis, importée dans le cadre de la lutte biologique. Elle ressemblerait à Hippodamia variegata, la coccinelle des friches, qu’on appelle en anglais white collar ladybird, coccinelle à col blanc, mais les deux points estompés symétriques sous le prothorax me troublent. En plus cette coccinelle n’est pas endémique d’Afrique du Sud. Une variété proche ?

Tient Hippodamia me fait penser à hippopotame…

Quelques insectes d'Afrique du Sud

Bon maintenant, toujours dans le parc, quelques pollinisateurs, d’abord une grosse abeille noire, comme une xylophage française mais avec deux larges bandes jaunes, c’est Xylocopa caffra, que l’on trouve en Afrique centrale et du sud ainsi qu’à Madagascar.

Quelques insectes d'Afrique du Sud

Ensuite une abeille elle-aussi sur les ombelles jaunes. Ah non, regardez de plus près les yeux, c’est un diptère, un syrphe, que je me garderai de définir plus…

Quelques insectes d'Afrique du Sud

… Celle-ci sur la fleur mauve, c’est bien une abeille, peut-être même Apis mellifera.

Quelques insectes d'Afrique du Sud

Mais voilà enfin un papillon. Il se pose au sol. Serait-ce une vanesse ? Oui, on dirait bien une Belle-dame (Vanessa cardui). On trouve ce papillon migrateur partout dans le monde, sauf en Amérique du Sud et en Antarctique.

Quelques insectes d'Afrique du Sud

Un autre parait bien abimée avec les ailes postérieures déchirées. L’âge ou plutôt un oiseau qui a failli en faire son repas. Dommage car les parties manquantes nous auraient permis de l’identifier à coup sûr. Cela étant je penche pour Papilio demodocus, le Voilier des citronniers ou encore Papillon de Vinson. En anglais il porte de nombreux noms, mais vu qu’on approche Noël, je vous propose Christmas Butterfly. Il lui manque l’ocelle anal rouge centré de bleu caractéristique. Il est présent dans toute l’Afrique, sauf l’Afrique du Nord et le Sahara, ainsi qu’à Madagascar.

Dans l’après-midi, nous montons jusqu’au départ du téléphérique de Table Mountain, la Montagne de la Table. Impressionnant. Là j’ai pu observer d’autres xylocopes, toutes noires celles-là, mais un peu loin pour une photo correcte.

Le deuxième jour, nous partons pour le Parc national du Cap de Bonne Espérance. Il fait frais, très nuageux, très humide. Sur la route nous nous arrêtons pour observer des autruches dans un élevage. Là je vois un criquet qui se confond sur le sol, beige sur beige, mimétisme parfait. Il est petit. Ma photo est nulle. On passe.

A l’extrême pointe de l’Afrique, le ciel se dégage. Il y a beaucoup de vent. Ce n’est vraiment pas propice pour observer des insectes. De plus le paysage est grandiose. Je me passerai de mes bestioles, d’autant qu’il y a des autruches, des antilopes, des babouins, des phoques et même, au large, des baleines, mais trop loin pour les immortaliser.

Au restaurant, mes compagnons de voyage, qui à présent connaissent ma passion, motivés par la chasse aux insectes, me signalent une chenille non identifiée. Ensuite nous allons voir une réserve de "d’African penguins". Pour nous, des manchots. En français les pingouins volent et on ne les trouve que dans l’hémisphère nord. Ici c’est une colonie de Sphenicus demersus, autrement dit le Manchot du Cap.

Le Cap de Bonne Espérance

Le Cap de Bonne Espérance

Le deuxième jour, nous partons pour le Parc national du Cap de Bonne Espérance. Il fait frais, très nuageux, très humide. Sur la route nous nous arrêtons pour observer des autruches dans un élevage. Là je vois un criquet qui se confond sur le sol, beige sur beige, mimétisme parfait. Il est petit. Ma photo est nulle. On passe.

A l’extrême pointe de l’Afrique, le ciel se dégage. Il y a beaucoup de vent. Ce n’est vraiment pas propice pour observer des insectes. De plus le paysage est grandiose. Je me passerai de mes bestioles, d’autant qu’il y a des autruches, des antilopes, des babouins, des phoques et même, au large, des baleines, mais trop loin pour les immortaliser.

Au restaurant, mes compagnons de voyage, qui à présent connaissent ma passion, motivés par la chasse aux insectes, me signalent une chenille non identifiée. Ensuite nous allons voir une réserve de "d’African penguins". Pour nous, des manchots. En français les pingouins volent et on ne les trouve que dans l’hémisphère nord. Ici c’est une colonie de Sphenicus demersus, autrement dit le Manchot du Cap.

Quelques insectes d'Afrique du Sud

Plus tard, nous montons au Signal pour prendre l’apéritif : un verre de vin méthode champenoise et des biltongs, de la viande macérée dans les épices et séchée C’est une tradition ici. La vue domine Cape Town. Je vais à la recherche des insectes bien sûr. Pas grand-chose à me mettre sous la dent, il faudra se contenter des pintades sauvages. Il ne viendrait pas à l’idée d’un Sud-africain d’en manger. Qui plus est, elles sont protégées, alors qu’elles semblent pulluler. Je m’éloigne et voilà sur une fleur jaune, un insecte tout bleu. C’est un longhorn beetle, autrement dit en bon français, un longicorne. Apparemment de la famille de Cerambycinae. Désolé, je n’ai pas pu mieux l’identifier, pas plus que la fleur d’ailleurs, des bouquets denses de fleurs jaunes à 5 pétales..

Quelques insectes d'Afrique du Sud
Quelques insectes d'Afrique du Sud

Le 3ème jour, c’est la visite du vignoble : Franschhoek, Stellenbosch. Il fait très beau et même chaud. On devrait voir plein d’insectes… Et bien non.

A Franschhoek, le coin des Français, dans le jardin du Musée des Huguenots, il y a bien quelques abeilles sur les roses. Mais c’est dans les protéas, la fleur emblématique de la région – il en existe de nombreuses espèces sauvages ou cultivées -  que je vais photographier quelques abeilles. Maigre butin.

 

Le vignoble

Le vignoble

Le 4ème jour nous prenons l’avion pour Durban et de là direct vers Santa-Lucia dans le Zululand. C’est pour voir et photographier les hippopotames. Ils sont nombreux sur le site. Le must c’est de les prendre la gueule largement ouverte. On aperçoit aussi quelques crocodiles qui somnolent au ras de l‘eau, ainsi qu’un majestueux Aigle pêcheur ou Pygargue à tête blanche.

Pas d’insectes à se mettre sous la dent.

Le 5ème jour, nous sommes toujours en pays Zulu et au petit matin, notre premier safari dans une réserve privée, Zulu Nyala, ouvre la journée. Je vous énumère le gros gibier : phacochères, gnous, impalas, koudous, nyalas, girafes, hippopotames (magnifiques), éléphants – ce sera notre 1er big five, rhinocéros blanc – notre 2ème big five, je passe sur les pintades et autres oiseaux, crocodiles, lézards, buffles – notre 3ème big five, guépards (j’avoue, c’est le ranger qui a pris nos appareils pour les approcher et les photographier), et pour finir, zèbres. Belle matinée, vraiment bien remplie. Mais depuis le 4x4, pas question d’aller à la chasse aux papillons…

Nous poursuivrons le voyage. Il faut passer la frontière avec de très sérieuses formalités. Nous voilà dans le royaume du Swaziland, pays enclavé entre l’Afrique du sud et le Mozambique, gouverné par le roi Mswati III. Pour débuter, nous allons rencontrer Nkhosikati, une princesse swazi, qui a créé et dirige un orphelinat. Belle visite.

Quelques insectes d'Afrique du Sud

Le 6ème jour ce sera pour commencer un safari pédestre dans la réserve naturelle de Mlilwane à proximité de l’orphelinat. Phacochères, koudous, impalas, crocodiles dans l’eau et même à terre à moins de 20 m de nous… Heureusement, il est repu et ne songe pas à nous courir aux basques, car ici pas de 4x4, c’est pedibus jambus. Il fait frais, humide, pas d’insectes. Voilà cependant une belle termitière avec panneau pédagogique. Les termites par un système de ventilation très efficace maintiennent la température à 30°C. Ce matin, il fallait chauffer… Beau cas pratique pour le biomimétisme. Je ne vous parlerai plus de termitières, il y en a partout en Afrique du Sud.

Nous quittons le Swaziland (bien sûr nouvelles formalités à la frontière) et revenons en Afrique du Sud. Nous sommes dans la province du Mpumalanga (ancien Transvaal) ce qui signifie le lieu où se lève le soleil, dont la capitale est Nelspruit. Nous approchons du Parc Kruger, passant par un village à souvenirs, qui comprend une verrerie, où d’habiles artisans fabriquent de magnifiques objets, parmi lesquels bien sûr les "big Five". Je me contente d’acheter un bouchon rhinocéros. Bel objet mais fragile, il faudra bien l’emballer si on veut conserver la corne intacte. Désolé, mais je n’ai pas la place de m’étendre sur le braconnage des éléphants et des rhinocéros qu’on massacre pour couper les cornes. Certains croient que cela peut renforcer leur virilité. Qu’ils prennent du viagra, c’est moins cher et efficace au moins.

Quelques insectes d'Afrique du Sud

L’après-midi, nous visitons « Jane Goodall Center », une réserve où on fait du sauvetage de chimpanzés orphelins ou maltraités. Ils ne viennent pas d’Afrique du Sud : il n’y en a pas. Ils viennent d’autres pays où ils étaient en captivité et maltraités. Le plus âgé a 74 ans… Comme partout je cherche les insectes et découvre au plafond de l’accueil du centre un bel ichneumon au plafond. L’insecte hyménoptère construit son nid.

Quelques insectes d'Afrique du Sud

Pendant que nous observons les chimpanzés, une de mes compagnes de voyage me signale un bousier qui roule sa pilule dans l’enclos des grands singes. Le brave coléoptère sort de l’enclos après moults avatars, perdant la boule, la retrouvant, tombant sur le dos, faisant un instant le mort. Il est loin mais j’ai un bridge 600 mm (prévu pour le gros gibier) et j’arrive à la fixer. Je ne suis pas mécontent et pense au vieux père Fabre, qui a observé ce manège, mais aussi à mes petits bousiers géotrupes en péril dans la forêt d’Halatte.

Après quelques heures de route, routes excellentes comme dans tout le pays (et nous avons fait beaucoup d’heures de route), nous arrivons à nos lodges au bord de la Rivière des Crocodiles en lisière du Parc Kruger. Le soleil se couche. Au loin un éléphant s’approche de la rivière…

vue sur la Rivière des Crocodiles aux portes du Parc Kruger

vue sur la Rivière des Crocodiles aux portes du Parc Kruger

à suivre ...

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