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/image%2F0812944%2F20200127%2Fob_bfb6b2_dsc-0062-3.JPG "Association pour le développement d’une image objective de l’insecte auprès du grand public, par des actions de sensibilisation, d’information et de formation pour une meilleure connaissance de la biodiversité des insectes et de leurs interactions avec notre vie de tous les jours")
Publié le 26 Juillet 2018
Je tombe dans un grenier sur une vieille revue, vieille, enfin pour une revue, pas pour moi. C’est Point de vue – Images du Monde daté du 5 février 1953. Une jolie fille en couverture – c’est Miss Monde 1953, une Suédoise, plus tellement le look d'aujourd'hui - et un titre choc « Jeunes jusqu’à 100 ans ».
Il faut savoir qu’en 1953 l’espérance de vie à la naissance était de 65 ans pour un homme. Aujourd’hui on est à 80 ans en France. On annonce 90 ans pour 2030. C’est demain, mais rien de sûr, certains pays régressent ou stagnent, notamment aux Etats-Unis avec la montée de l’obésité, la dégradation de l’environnement… et en Russie, ce serait en partie la vodka, mais Poutine s’attend à ce que l’espérance de vie dépasse 76 ans en 2025 en luttant justement contre l’alcoolisme.
« EXCLUSIF
Apiculteurs, chimistes et biologiste unissent leurs efforts pour produire la gelée royale qui nous fera vivre 100 ans
Reportage Maurice Zalewski et Charles Reber
En découvrant le secret de la gelée royale les apiculteurs rejoignent les fables merveilleuses de l’Antiquité. Elle n’est pas autre chose que ce « liquide parfumé » dont la nymphe Cyrène, ainsi que le conte Virgile, imprégnait le corps de son fils et que l’ambroisie qui donnait l’éternelle jeunesse aux divinités. C’est le rôle de la science que de mettre entre les mains des hommes ce qui appartenait aux dieux. Tant que nos œuvres sont des œuvres de mort, celle-ci sera une œuvre de vie. Puisse l’ère de la gelée royale l’emporter sur l’ère atomique. »
« L’histoire de cette gelée royale commence à Genève, au début du XVIIème siècle, quand le naturaliste aveugle François Huber, enthousiasmé par les travaux de Réaumur sur les abeilles, découvrit la façon dont ces insectes intelligents se reproduisent. Lui, atteint de cécité, vit ce que ses confrères voyants n’avaient jamais remarqué : la gelée royale emplissant les cellules de la ruche où se forment les futures reines. Depuis ce temps, la gelée royale existait. Mais pendant deux siècles et demi nul ne s’était jamais préoccupé de ses effets. Et voilà soudain que la biologie… Mais laissons parler les compétences. »
Permettez-moi un petit complément d’information sur François Huber (1750-1831), qui observait les insectes dans une ruche vitrée qu’il s’était fait faire, aidé de son domestique, son collaborateur et son ami François Burnens. Son père Jean, ancien militaire, caricaturiste réputé, se passionnait pour le vol des oiseaux, tandis son fils Pierre s'iintéressait aux mœurs des fourmis indigènes. Belle lignée de naturalistes.
Revenons à l’article de Point de Vue – Images du Monde. L’article relate les travaux et les observations d’Alain Caillas, ingénieur agricole à Orléans. Notez que ce dernier était un des chefs de file de l’apiculture européenne depuis 1922. Il avait déjà défini en 1913 le propolis et ses usages par les abeilles pour colmater les trous dans la ruche et embaumer les cadavres des prédateurs. Alain Caillas explique aux journalistes comment les ouvrières « fabriquent » une nouvelle reine en nourrissant une larve, qui n'aurait dû être qu'une simple ouvrière, avec cette fameuse gelée.
« Voilà le fait étrange. Cette reine mesure 17 millimètres de longueur, pèse 200 milligrammes à sa naissance au 15ème jour, tandis que les ouvrières, non nourries à la Gelée royale, ne naissent qu’après 21 jours, pèse 125 milligrammes seulement et ne mesurent que 12 millimètres de longueur. Enfin, une reine peut vivre 5 ans, alors que l’existence d’une ouvrière se limite à 40 ou 45 jours. »
Les scientifiques se sont alors acharnés à démontrer les effets du produit miracle.
On relate par exemple que la durée moyenne de la vie des porcs a été prolongée de 20 à 30 % dans un grand laboratoire aux portes de Paris. Etonnant, mais qu’en dire qu’on sait qu’aujourd’hui on cherche plutôt à élever les porcs pour les commercialiser à une taille marchande dans un minimum de temps. Les mêmes résultats d’accroissement de la longévité ont été obtenus sur des rats, des souris et des cobayes.
Les apiculteurs ont eux aussi voulu expérimenter. L’un d’eux a pu prolonger de 25 à 30% le vie de souris blanches, de poulets et de… mouches. « Les poules donnent deux fois plus d’œufs. De très vieilles poules se sont remises à pondre. »
Pour ce qui concerne les humains, un médecin constate que les femmes ménopausées retrouvent leurs menstruations et sont mères à nouveau. Un scientifique, qui en prend personnellement, affirme « Je dois dire qu’on éprouve un très grand sentiment de bien-être et que l’on devient capable d’un travail intellectuel soutenu. L’appétit augmente. Toutes les fonctions sont faciles. » Il ajoute que c’est mieux que toutes les greffes et même que le sérum du savant soviétique Bogomoletz (sérum miracle qui devait prolonger la vie jusqu’à 150 ans et qui aujourd’hui est tombé aux oubliettes). Mais précise qu’il ne faut pas en abuser, citant le cas d’un ami qui en a pris 12 doses et qui a été atrocement malade. Un autre apiculteur, qui en avait lui aussi trop pris, a eu dans son corps une « sensation terrifiante de brûlure » huit jours durant.
Un apiculteur de l’Oise renchérit :
« J’ai pris de la gelée royale. Je m’en porte très bien. On retrouve une vivacité corporelle, une liberté d’esprit que l’on a tendance à perdre avec l’âge. Tous ceux autour de moi, qui en absorbent, ont évité la grippe. Je souffrais d’hémorroïdes depuis trente ans. On voulait m’opérer. Mes maux ont disparu en quelques jours, sans laisser de traces. »
L’article souligne que les expériences faites sous contrôle médical ne remontent qu’à deux ou trois ans - disons à la fin des années 40 - et qu’il est impossible de conclure à ce jour, mais qu’il y a des constats très encourageants dans un grand hôpital parisien. Des médecins expérimentateurs ont vu l’élimination de troubles nerveux et vasculaires. Un cas de maladie de Parkinson a été guéri.
« Six poulets d’une même couvée ont été cancérisés. Trois ont été traités à la gelée royale. Ils vivent. Les trois autres n’ayant pas reçu ce traitement sont morts. N’a-t-on pas remarqué que les cancéreux n’existent pas parmi les apiculteurs exposés aux piqûres des abeilles ? »
Là on mélange les effets de la gelée royale à ceux du venin d’abeille. Doucement... Et on aimerait vérifier la dernière assertion. On ne dispose probablement pas d'enquêtes épidémiologiques sur les apiculteurs des années 50. Pour info, je suis tombé sur un article de 2015 disant qu'un apiculteur du Tarn soignait son cancer de la prostate avec des piqûres d'abeilles et du propolis. Il en avait donc un, de cancer. Notez que depuis les années 50, les pesticides et les perturbateurs endocriens ont eu tout le temps d'agir.
« Tel est l’état de la question. On comprend que les biologistes se demandent s’ils ne tiennent pas aujourd’hui un puissant filtre naturel de vie saine, dont les effets laisseraient loin derrière eux tous ceux temporaires et problématiques des sérums de longévité connus à ce jour ! »
L’article poursuit sur la production de gelée royale. Comment en fabriquer plus et se passer du bon plaisir des abeilles. Il fait état d’analyses chimiques qui, à mon sens, ne sont guère parlantes et d’analyses vitaminiques qui elles sont très intéressantes avec vitamines B1, B2, B6, C, PP, et j’en passe. Mais il y a un hic… Les jeunes abeilles ne produisent pas la même formule tous les jours. En revanche elles répètent les formules à jours fixes. Il y aurait donc cinq formules.
« La chimie mobilisa ses éprouvettes. Cent fois, mille fois, elle essaya de reproduire artificiellement la gelée royale ou tout du moins de lui trouver un ersatz. La chimie n’est pas l’égale de la nature et elle ignore le principe vital qui régit celle-ci. Pas plus qu’elle n’est parvenue à refaire le sang humain, elle n’arriva à reproduire la gelée royale. Ce fut l’échec ! »
L’article précise que le kilogramme de gelée royale se vend aux laboratoires entre 1 million et 4,5 millions de francs (1953), soit entre 22 et 100 euros actuels. Sur Internet on trouve aujourd’hui les 25 grammes bio non congelée à environ 20 euros, soit 800 euros le kilo. On trouve par ailleurs (chiffres 2016) que la gelée royale d'origine française serait à 23 euros les 10 g, soit 2200 euros le kilo, contre 10 euros les 10 g, soit 1000 euros le kilo, pour la gelée royale d'origine étrangère. Le caviar c'est au minimum 1500 euros le kilo et cela fait aussi du bien. Quant aux insectes comestibles, on les trouve à 800 euros le kilo en boite de 5 g. Cela ne fait pas de mal. Mais ce n'est pas donné, faut l'avouer. Mais il y a des sites qui les vendent maintenant au kilo en vrac. C'est nettement plus avantageux. mais cessons cet aparté, qui n'a strictement rien à voir avec la fontaine de Jouvence.
L’article conclut en annonçant la résolution du problème de la production par trois personnes, deux en France, un au Maroc, mais pour le prochain numéro. Malheureusement je ne l’ai pas… On n'en saura donc pas plus.
Cela étant aujourd’hui voici les chiffres : une ruche spécialisée dans la production de gelée royale donne entre 300 et 1000 grammes par an selon les espèces d’abeilles. Mais pour que vous en sachiez un peu plus sur la question, j’ai noté qu’aujourd’hui la Chine produisait chaque année des dizaines de tonnes de gelée royale, ce qui nécessite le sacrifice de plus d’un milliard de larves de reines ! Quand on sait que la Chine est aussi le principal exportateur mondial de miel et qu’une bonne partie de ce miel serait - dit-on - du faux miel, à savoir un mélange de miel et de sirop de sucre de canne ou de maïs.
Question prix, sur Internet on trouve aujourd’hui les 25 grammes bio non congelée à environ 20 euros, soit 800 euros le kilo. Je vois par ailleurs (chiffres 2016) que la gelée royale d'origine française serait à 23 euros les 10 g, soit 2200 euros le kilo, contre 10 euros les 10 g, soit 1000 euros le kilo, pour la gelée royale d'origine étrangère. Le caviar c'est au minimum 1500 euros le kilo et cela fait aussi du bien. Quant aux insectes comestibles, on les trouve à 800 euros le kilo en boite de 5 g. Cela ne fait pas de mal. Mais ce n'est pas donné, faut l'avouer. Mais il y a des sites qui les vendent maintenant au kilo en vrac entre 50 et 100 euros le kilo. C'est nettement plus avantageux. mais cessons cet aparté, qui n'a strictement rien à voir avec la fontaine de Jouvence.
Un site de référence bien connu propose un article assez succinct sur ce produit miracle. La gelée royale contient bien des bonnes choses - protéines, acides aminés, lipides, vitamines et sucres - mais peu d'études scientifiques mettent en évidence ses bienfaits sur la santé humaine. Des études suggèrent en effet une activité vasodilatatrice et hypotensive, anticholestérolémique et anticancérigène. Qu’en est-il des hémorroïdes ? D’autant que d’aucun préconise dans ce cas plutôt le marron d’Inde. On reste sur sa faim.
Aussi reportez-vous aux sites spécialisés qui énoncent tous les bienfaits de ce produit de nos chères abeilles. Je vous recommande en particulier celui d’Au Bon Miel. Vous y trouverez aussi le catalogue des œuvres d'Alain Callais
Ceci dit, si l’on en croit certains de ces sites (pas celui donné ci-dessus), pratiquement aucun des maux dont je suis susceptible de souffrir – rides, tension artérielle, artériosclérose, puissance sexuelle, mauvais cholestérol, prostate, grisonnement, incontinence, risque d'AVC, en j’en passe… - n’échappe aux vertus thérapeutiques de la miraculeuse gelée. Je préfère pour ma part ne pas en dire plus pour ne m’attirer les foudres de quiconque. Pour le moment je n’en prends pas encore et je vais bien, merci.
