Publié le 26 Mars 2019

Nous avons vu récemment que, contrairement aux mouches et aux moustiques, le battement lent des ailes du papillon ne produisait aucun son (Une chorale d'insectes).

Cela étant, l’ouvrage de Sir John Lubbock nous réserve encore quelques surprises. On lit en effet plus loin :

Le vol des Papillons et des Phalènes ne produit généralement aucun bruit. Leurs ailes sont constituées par un tissu relativement mou et leurs mouvements sont lents. Ils ne sont cependant pas tout à fait silencieux.

Pour mémoire je crois, mais c’est à vérifier, que Lubbock a écrit « Butterflyes and mothes », à savoir papillons de jour et papillons de nuit, ou encore rhopalocères et hétérocères (classifications aujourd’hui obsolètes), ce qui a été traduit par « Papillons et Phalènes ». J’en profite pour dire que souvent moth est traduit en français par mite par les journalistes. Mite est un terme vernaculaire employé pour les mites ou teignes des vêtements, les mites alimentaires et les diverses pyrales, qui sont tous des papillons nocturnes.

Figure extraite de Conseil aux Amateurs pour faire une collection de Papillons, par Marguerite Belize, chez Ch. Mendel, Editeur, Paris, 1892

Figure extraite de Conseil aux Amateurs pour faire une collection de Papillons, par Marguerite Belize, chez Ch. Mendel, Editeur, Paris, 1892

Le Phalène Tête de mort (Sphinx atropos) fait entendre un cri lugubre, signalé en premier lieu par Réaumur. Ce Papillon, dit-il, « dans le temps qu’il marche, a un cri qui a paru funèbre : au moins est-il le cri d’une bonne âme de Papillon, s’il gémit des malheurs qu’il annonce ».

Le cri de notre Papillon est assez fort et aigu ; il a quelque ressemblance avec celui des souris, mais il est plus plaintif ; il a quelque chose de plus lamentable. C’est surtout lorsque le Papillon marche, ou qu’il se trouve mal à son aise, qu’il crie. Il crie dans les poudriers, les boites où on le tient renfermés ; ses cris redoublent lorsqu’on le prend, et il ne cesse de crier tant qu’on le tient entre les doigts. En général il fait grand usage de la faculté de crier que la nature lui a accordée. »

On a discuté sur la façon dont ce son était produit, mais il parait certain qu’il est dû au frottement des palpes contre la base de sa trompe. Huber et les auteurs qui l’ont suivi, entre autres Kirby, Spence et Bévan, sont d’avis que le son émis par ce Papillon « a la même action sur les Abeilles que la voix de leur reine, ce qui lui permet de commettre les plus grands ravages dans les ruches sans le moindre danger ». D’un autre côté, Huber a établi, par des expériences, que ce son ne jette pas le même charme sur les grosses Abeilles (Bombus).

Le craqueur variable, Hamadryas feronia ou Ageronia feronia (Linnaeus 1759) © Caya !! Wikimedia Commons

Le craqueur variable, Hamadryas feronia ou Ageronia feronia (Linnaeus 1759) © Caya !! Wikimedia Commons

Plusieurs autres espèces du genre Sphinx et quelques autres Phalènes, par exemple la Noctua fovea, produisent également un son. Darwin signale aussi un Papillon brésilien (Ageronia feronia) faisant entendre « un bruit semblable à celui que produit une roue dentée sous une prise d’eau, bruit qui peut être entendu à une distance de plusieurs yards. »

Ageronia feronia ou Hamadryas feronia (Linneaus 1758), de la famille des Nymphalidae, est appelé en français le craqueur variable., présent en Amérique centrale et du Sud. C’est un beau grand papillon de 73 à 83 mm d’envergure, très élégant. Lorsqu'un papillon s'approche, un mâle s'envole et émet un craquement caractéristique, probablement au moyen d'une paire de tiges sur l'abdomen. Si le nouvel arrivant est un mâle, il cliquera en réponse, alors que si c'est une femelle, il restera silencieux. Mais comme vous pouvez le constater sur la photo, c’est aussi un spécialiste du camouflage, ses ailes imitant les écorces sur lesquelles il se pose, un véritable artiste.

Aglaïs Io ou Vanessa io (Linnaeus 1758) ©Roger Puff

Aglaïs Io ou Vanessa io (Linnaeus 1758) ©Roger Puff

On dit également que le Papillon paon (Vanessa Io) possède la même faculté. Pour plus de détails sur les sons produits par les Insectes et les animaux en général, on peut consulter l’intéressant travail de Landois, Thierstimmen.

La faculté de produire des sons, que nous pouvons entendre, appartenant à plusieurs groupes, et l’acuité de ces sons eux-mêmes étant souvent très grande, je suis disposé à croire que beaucoup d’Insectes, regardés généralement comme muets, produisent des sons que nos organes de l’ouïe ne peuvent pas enregistrer.

Le texte de Lubbock poursuit sur les sons émis par d’autres arthropodes, notamment des myriapodes, tandis que les araignées entendent et prennent plaisir à entendre la musique. Le son d’un diapason les impressionne fortement. Cela nous le savons bien, ayant dans notre besace achetée à La Hulotte (ici une page de publicité …) un diapason pour attirer les araignées.

Permettez-moi à présent de citer mon cher Alphonse Labitte, qui écrit dans son opuscule Entretiens sur les mœurs des insectes (Editions Sciences et Voyages, 1924) au chapitre Il est vraisemblable que les insectes se comprennent entre eux, quelques lignes sur notre rapport à l’éventuelle communication sonore des insectes. C’est Gulliver chez les géants…

Admettons pour un instant que nous nous trouvions dans un monde imaginaire, plusieurs millions de fois plus grand que le nôtre, les naturels de cette gigantesque planète, ayant la taille de l’Himalaya. Ces géants démesurés auraient sans doute une organisation différente de la nôtre ; ils ne comprendraient pas ou peu nos actes ; ils s’expliqueraient difficilement nos sens qu’ils trouveraient probablement obtus ; du moins ils ne pourraient en juger qu’en comparant ceux qui pourraient avoir quelques ressemblances avec les leurs.

Avec étonnement, ils nous verraient grouiller dans les villes comme nous voyons grouiller les fourmis dans les fourmilières, ils nous trouveraient, je pense, industrieux, et peut-être ne nous refuseraient-ils pas la parcelle d’intelligence que nous refusons aux êtres inférieurs que nous écrasons.

Notre voix, trop faible pour s’élever jusqu’à eux, ne produirait aucune vibration sur leur gigantesque tympan, peut-être leur apporterait-elle comme un léger et faible bruissement, et ces êtres épouvantablement grands, puisqu’ils nous écraseraient sans nous apercevoir, comme nous écrasons sans les voir les fourmis, diraient : « Ces petites bêtes ne parlent pas, ou le bourdonnement qu’elles émettent ne signifie absolument rien ; en les examinant de près, elles semblent jouir de la vue et certainement elles doivent entendre ; et pourtant, inintelligentes, elles se laissent écraser. Elles se construisent des nids en pierre ; elles s’attaquent entre elles et se font la guerre ; malgré leur taille infime, elles arrivent à accomplir des actes merveilleux, ce qui indiquerait chez elles un certain instinct, mais, en somme, n’ayant pas de langage, elles n’ont décidemment aucune intelligence. 

Malheureusement mon cher Alphonse ne nous dit rien des sons émis par les insectes. N’aurait-il pas entendu le cri lugubre du Papillon ?

Mais désolé, j’ai sauté un chapitre précédent Les insectes sont doués d’autres sens que les nôtres, où Alphonse faisait référence à l’illustre naturaliste anglais Lubbock, le citant lorsqu’il dit « La sensation du son est due à l’impression produite sur nous par les vibrations de l’air qui vient frapper nos tympans. Lorsque ces vibrations sont peu nombreuses, le son est grave, à mesure que leur nombre augmente, le son devient plus aigu. Mais lorsqu’elles atteignent le chiffre de 40 000 par seconde, nous cessons de les percevoir ».

 

Ecaille chinée Euplagia quadripunctaria (Poda 1761) Haut-Rhin ©Roger Puff

Ecaille chinée Euplagia quadripunctaria (Poda 1761) Haut-Rhin ©Roger Puff

Mais nous n’en avons pas fini avec le cri du papillon. Un article de Futura Planète publié en 2007, signé Jean Etienne, nous apprend que les papillons de nuit, notamment les Arctiidae, dont font partie les écailles, possèdent un système auditif très élaboré, leur permettant les repérer les chauves-souris aux ultrasons que leur appareil d’écholocalisation émet.

Devant le danger les papillons de nuit émettent eux-mêmes des ultrasons sur la même fréquence par un organe dans le thorax appelé timbale. Ils évitent ainsi d’être mangés par les chiroptères, ce qui est pour le mieux, car ces papillons sont toxiques et Batman ne les apprécierait guère. Mais le gag, si j’ose dire, c’est qu’une espèce de papillon inoffensive pour les chiroptères a appris à émettre ces ultrasons pour échapper au redoutable prédateur. Voilà du mimétisme bien compris. Entre parenthèses, ce sont les couleurs vives des Arctiidae qui préviennent les oiseaux de leur toxicité.

Mais vous l’avez compris, ces ultrasons inaudibles pour nous ne sont pas le cri lugubre du papillon Sphinx tête de mort, qui, outre ce cri d’épouvante, arbore des rayures jaunes sur son abdomen pour se faire passer pour un redoutable frelon. Revoilà du mimétisme bien compris.

Mais ce cri du papillon n’a rien à voir avec la chanson éponyme de Jean-Louis Murat.

C'est le cri de la terre,
Des oiseaux et des poissons
Depuis toujours il opère
Dans toute imagination
Il t'arrache les bruyères
Mais tu connais même pas son nom
Croix de bois, croix de fer
Oui c'est le cri du papillon

Décidemment que c’est compliqué, d’autant que Francis Lalanne a aussi une chanson portant ce même titre. Ah ! qu’il est puissant le chant du papillon.

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Publié le 21 Mars 2019

Notre ami Joël Tribhout, reporter, photographe et même poète (il a enchanté notre concert Notes d’insectes en novembre dernier), nous a fait part de son voyage au Panama et des insectes et arachnides qu’il a rencontrés à cette occasion.

Passons-lui la parole.

Le canal de Panama - écluse Miraflores ©Joël Tribhout

Le canal de Panama - écluse Miraflores ©Joël Tribhout

Le Panama, pays d’Amérique centrale, est entouré par la mer des Caraïbes, du Pacifique et par les pays du Costa-Rica et de la Colombie. C’est un pays qui se situe dans la zone tropicale. Il existe deux saisons : la saison sèche de janvier à mi-avril et la saison humide de mi-avril à décembre. Tout le monde connaît le Panama grâce à son canal qui relie le Pacifique à l’Atlantique.  Après la visite de l’écluse Miraflores, nous avons navigué en Lancha sur le canal à la rencontre des singes Mono Titi.

Singes Mono titi ©Joël Tribhout

Singes Mono titi ©Joël Tribhout

Le véritable bijou du Panama c’est la diversité de sa nature. Nous sommes partis trois semaines à la découverte d’une faune exceptionnelle et de paysages magnifiques, de la côte caribéenne à celle du Pacifique en passant par sa capitale Panama City et le parc Métropolitano.

Panama City ©Joël Tribhout

Panama City ©Joël Tribhout

Le poumon vert de Panama City, c’est le parc Métropolitano situé à 15 minutes en voiture. C’est une forêt tropicale de 232 hectares. Mon but, tout au long des nombreux sentiers balisés était de découvrir des insectes et araignées, car pour l’observation d’oiseaux ou de singes, c’est une autre histoire.

Fourmis coupeuses de feuilles ©Joël Tribhout

Fourmis coupeuses de feuilles ©Joël Tribhout

Fourmis noires ©Joël Tribhout

Fourmis noires ©Joël Tribhout

Ma première rencontre c’est avec les fourmis coupeuses de feuilles. Je suis resté plusieurs minutes à  observer leur manège en les immortalisant en photos et vidéos. A quelques mètres de là, sur un tronc d’arbre, j’observe deux fourmis noires au corps épineux, échangeant probablement des informations.  

 Colonie de plus de 100 000 fourmis. Elles ne mangent pas ces feuilles mais elles les mastiquent et les mélangent à une substance  qui leur servira à cultiver des champignons dont elles se nourrissent. Un spectacle extraordinaire de ces travailleuses infatigables. 
Photographiées le même jour, ces fourmis noires (non identifiées), à la tête et au thorax épineux, utilisent le contact antellaire pour communiquer.

 

Araignée femelle Nephiles clavipes ©Joël Tribhout

Araignée femelle Nephiles clavipes ©Joël Tribhout

Araignée mâle Nephiles clavipes©Joël Tribhout

Araignée mâle Nephiles clavipes©Joël Tribhout

Puis cachée en retrait du chemin, je découvre l’araignée femelle Nephiles Clavipes sur sa toile  géante, très collante et de couleur jaune-doré avec en arrière plan le mâle plus petit. Je m’approche à 1 cm pour photographier ces merveilles. 

L’araignée soie ou banane doit son nom à la couleur de sa toile qui est dorée, voir jaune.  Sa couleur rappelle celle de la banane.  Sa toile peut atteindre 1m de diamètre et elle est très collante et résistante. Le mâle est de plus petite taille.

 

Panama vu du Cerro Ancon ©Joël Tribhout

Panama vu du Cerro Ancon ©Joël Tribhout

Avant de partir vers la côte caribéenne nous montons jusqu’au sommet de la colline du Cerro Ancon afin d’avoir une magnifique vue panoramique sur Panama City et ses environs.

départ pour Bocas del Torro©Joël Tribhout

départ pour Bocas del Torro©Joël Tribhout

Le lendemain, nous prenons un avion de ligne intérieur jusqu’à Bocas del Torro, archipel sur la côte caraïbe du Panama.

Pour se déplacer d’île en île, rien de tel qu’une barque à moteur appelée lancha.

La lancha à la plage de Bocas del Torro ©Joël Tribhout

La lancha à la plage de Bocas del Torro ©Joël Tribhout

Avec notre guide Sophie, nous partons à la découverte de magnifiques plages, forêts tropicales et mangroves. Nous arrivons au village indien de Salt Creek que l’on atteint en traversant un long tunnel de mangroves.  Ici la nature est quasiment intacte. Le clou de la journée est la visite de la grotte la « Cueva de los Murcielagos ». Equipés de lampes frontales et en maillot de bain, nous voici avec notre guide local de la tribu des Ngöbe-Buglé, marchant dans l’eau qui au fur et à mesure de notre progression monte doucement pour nous arriver jusqu’à la taille. 

 Arachnide cavernicole Amblypyge ©Joël Tribhout

Arachnide cavernicole Amblypyge ©Joël Tribhout

Araignée cavernicole de la famille des Sparassidae©Joël Tribhout

Araignée cavernicole de la famille des Sparassidae©Joël Tribhout

Le guide nous montre une araignée Sparassidae et un Amblypyge cavernicoles qui je pixelise en m’approchant à 1cm.  Je laisse mon appareil photo et nos lampes sur un rocher pour une baignade inoubliable.

L' araignée cavernicole de la famille des Sparassidae est dite aranéomorphe car les crocs de ses chélicères se croisent comme une paire de pinces, alors que les mygales sont dites mygalomorphes car leurs chélicères ont un mouvement de haut en bas. De grande taille, elle se nourrit de grillons cavernicoles.

L’Amblypyge est un arthropode de la classe des arachnides mais ce n’est pas une araignée. Peu connue il en existe 120 espèces environ dans le monde. C’est une espèce nocturne et   cavernicole. L’Amblypyge a très peu évolué depuis des milliers d’années. Elle possède 4 paires de pattes. Ces pédipalpes repliées sont des pattes ravisseuses.

Fourmis charpentières dorées ©Joël Tribhout

Fourmis charpentières dorées ©Joël Tribhout

Ces fourmis dorées ont été photographiées dans la jungle près de Bocas del Torro. Une variété que  je n’avait jamais rencontrée. J’étais vraiment subjugué par leur beauté et les photographier n’a pas été chose facile au vu de leur rapidité.

Grenouille vénéneuse ©Joël Tribhout

Grenouille vénéneuse ©Joël Tribhout

Paresseux avec une cabosse ©Joël Tribhout

Paresseux avec une cabosse ©Joël Tribhout

 A la sortie de la grotte je tombe nez à nez avec une mini grenouille orange et vénéneuse. Puis nous continuons par une randonnée dans la forêt tropicale où un paresseux déguste les fèves de cacao d’une cabosse.

Hébergement à Isla Bolanos ©Joël Tribhout

Hébergement à Isla Bolanos ©Joël Tribhout

Dans le village, nous partageons un repas local avec les gens de la tribu. De retour à notre hébergement situé au cœur d’une végétation luxuriante et tenu par un couple de hollandais sur l’île de Bastimentos.

Martin pêcheur ©Joël Tribhout

Martin pêcheur ©Joël Tribhout

Caïman ©Joël Tribhout

Caïman ©Joël Tribhout

Héron ©Joël Tribhout

Héron ©Joël Tribhout

Je photographie un martin pêcheur, un caïman et un héron.

Je suis comblé.

coucher de soleil à Isla Bolanos ©Joël Tribhout

coucher de soleil à Isla Bolanos ©Joël Tribhout

Puis route vers Boca Chica et l’île de Isla Bolanos dans la province du Chiriqui à l’ouest du Panama. Notre hébergement, une très belle cabane en bois tout équipée, au cœur d’une végétation luxuriante, fait face à la mer. Le coucher de soleil est somptueux. 

Singes hurleurs en famille ©Joël Tribhout

Singes hurleurs en famille ©Joël Tribhout

Nous allons passer trois jours de rêve. Le matin au petit déjeuner, nous assistons à un spectacle unique au-dessus de nos têtes. Des singes hurleurs noirs, en famille, viennent aussi se remplir l’estomac de feuilles et de fruits. Leurs cris perçants peuvent être entendus à plus de 1km.

abeille Euglossa imperialis ©Joël Tribhout

abeille Euglossa imperialis ©Joël Tribhout

Puis randonnée à la rencontre d’insectes comme l’abeille Euglossa imperialis bien cachée sous une feuille.

Euglossa imperialis fait partie de la famille des Apidae et n’est pas une abeille sociale. C’est une des espèces d’Euglossines non parasites les plus répandues au Panama. Elles sont mieux  connues sous le nom « d’abeilles d’orchidées ». Toujours photographiée à 1 cm sur une île près de Boca Chica, elle était sous une feuille et je  pense qu’elle prélevait le suc. Très farouche, elle s’est envolée une première fois pour se reposer sur la même feuille. Cet insecte comme beaucoup d’autres passe par une métamorphose complète appelée holométabolisme (œuf, larve, stade pré-imaginal, imago).

Il suffit de s’arrêter quelques minutes pour être enveloppé par un concert de chants d’oiseaux. Dernière journée de détente sur une île déserte dans une eau cristalline du Pacifique.

La lancha à l'ile de Coïba ©Joël Tribhout

La lancha à l'ile de Coïba ©Joël Tribhout

Singe hurleur ©Joël Tribhout

Singe hurleur ©Joël Tribhout

Mante religieuse ©Joël Tribhout

Mante religieuse ©Joël Tribhout

Nous quittons ce lieu idyllique en direction de l’île de Coïba qui est une réserve naturelle dans le Pacifique  pour une séance de snorkeling et une première photo de mante religieuse. Après une nuit sous tente, notre guide Javier nous emmène à la rencontre des singes hurleurs.  
Le paradis existe, je l’ai vu.

A El Valle de Anton, ce papillon non identifié ©Joël Tribhout

A El Valle de Anton, ce papillon non identifié ©Joël Tribhout

Libellule Cannaphila insularis ©Joël Tribhout

Libellule Cannaphila insularis ©Joël Tribhout

Corydalus cornutus ©Joël Tribhout

Corydalus cornutus ©Joël Tribhout

Notre périple continu vers El Valle de Anton. Ce lieu est un passage obligé de notre voyage au Panama. La route serpente dans la montagne au cœur d’une épaisse végétation. Attention de ne pas se laisser distraire par cette beauté car l’état des routes comporte de nombreux trous. Pendant trois jours nous découvrons les multiples richesses de El Valle, petite bourgade nichée au cœur d’un cratère d’un ancien volcan endormi. Les activités sont multiples. Randonnées, visite d’un zoo, d’une serre aux papillons et la rencontre avec une libellule Cannaphila insularis et d’un impressionnant insecte nocturne le Corydalus cornutus mâle.

Cannaphila insularis : Libellule mâle du sous-ordre des anisoptères. Quand elle se pose, ses ailes sont  en croix repliées vers l’avant.

Corydalus cornutus : Toujours photographié à 1 cm avec mon Canon Powershot SX 700 HS,  ce mégaloptère adulte est considéré comme un des ordres les plus primitifs des insectes holométaboles (métamorphose complète). Il peut mesurer jusqu’à 8 cm.  Les longues mandibules des mâles servent lors de l’accouplement mais également lors de  confrontations avec d’autres mâles. La larve est aquatique et elle est utilisée comme appât par les pêcheurs. La vie de l’adulte est nocturne et ne dure qu’une semaine. La femelle se nourrit de substances sucrées alors que le mâle jeûnerait.  
 

Hébergement dans l'archipel de San Blas ©Joël Tribhout

Hébergement dans l'archipel de San Blas ©Joël Tribhout

Héron strié ©Joël Tribhout

Héron strié ©Joël Tribhout

Avant de quitter le Panama nous faisons une dernière escale sur une île de l’archipel des San Blas situé dans le Nord-Ouest du Panama face à la mer des Caraïbes. Nous jouons aux Robinson Crusoé car le couchage en cabane est sommaire. Ici pas d’insectes mais des oiseaux dont un magnifique héron strié.

Casco Viejo ©Joël Tribhout

Casco Viejo ©Joël Tribhout

De retour dans la capitale et après un joyeux cours de Salsa nous voici dans la Casco Viejo, centre historique de panama, pour une dernière visite et un dernier repas.  
Puis voici l’aéroport Tocument et un ultime regard aérien sur la ville et ses tours illuminées.

Joël Tribhout
 
 

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Publié le 14 Mars 2019

Je tombe au fil de mes lectures sur Les sens et l’instinct chez les animaux, et principalement les insectes, par Sir John Lubbock, paru en français chez F. Alcan à Paris en 1891.

Le 1er baron Avebury, John Lubbock (1834-1913), né et mort à Londres, était un préhistorien et un naturaliste, mais il était aussi banquier et politicien. Il s’est beaucoup intéressé à l’entomologie, tout particulièrement aux hyménoptères sociaux, les fourmis et les abeilles.

Wikipedia nous propose une citation sur ce qu’il disait de l’intelligence des animaux :

Je pense que l'on ne croit pas à l'intelligence des animaux, car l'on essaye toujours de leur transmettre nos idées, au lieu de parvenir à mettre au point un code pour qu'ils nous communiquent les leurs.

 

 

Dans l’ouvrage de Sir John Lubbock sur les sens des insectes, je me suis penché sur le chapitre traitant de l’ouïe et plus particulièrement sur le chant des abeilles. Je ne traiterai donc ici ni de la stridulation des orthoptères, ni de la cymbalisation des cigales.

Les Hannetons (Melolontha), outre le bourdonnement des ailes, produisent un son qu’on pourrait presque appeler la voix. Dans la large trachée située immédiatement derrière chaque spiracule existe une languette chitineuse qui est mise en vibration par l’air pendant la respiration, et produit ainsi un bourdonnement.

Les spiracules – ou spiracles - sont les orifices respiratoires présents sur les côtés de l’abdomen de certains arthropodes. Les sons produits peuvent être occasionnels ou défensifs, et même servir de signaux vers les congénères, notamment chez les Longicornes.

Gravure tirée de l'ouvrage de Hermann Landois Tierstimmen

Gravure tirée de l'ouvrage de Hermann Landois Tierstimmen

Si nous passons à un autre groupe d’Insectes, les Mouches et les Cousins, nous voyons, qu’outre le bourdonnement des ailes, ils émettent comme le Hanneton, des sons à travers les spiracules, qui sont spécialement conformées dans ce but. Si on prend une Mouche, et qu’on la tienne entre les doigts, elle fait entendre généralement un son bruyant et particulier. Le bourdonnement du moustique n’est que trop familier à la plupart d’entre nous.

Landois rapporte qu’il a entendu des espèces d’Eristalis et de Syrphus chanter même lorsqu’elles sont au repos. Les Libellules également produisent un son au moyen de leurs spiracules.

Hermann Landois (1835-1905) est un naturaliste allemand, professeur de zoologie et fondateur du jardin zoologique et du muséum d’histoire naturelle de Münster. On lui doit entre autres l’ouvrage Tierstimmen (Les Voix animales) paru à Fribourg-en-Brisgau en 1874.

Parmi les Hyménoptères, le bourdonnement de l’Abeille en fureur est proverbial. Je n’oublierai pas non plus de signaler les bourdonnements particuliers des jeunes reines d’Abeilles.

 

A ce sujet, je trouve dans le Nouveau manuel complet pour gouverner les abeilles de Jacques Radouan (Librairie encyclopédique de Robet, 1840), la note suivante ;

Platon disait que l’Abeille avait quelqu’étincelle de la fureur céleste qui anime les poëtes ; en conséquence il conseillait à ses disciples qui voulaient conserver leur repos, de n’irriter ni les Abeilles, ni les poëtes.

Mais revenons à Sir John Lubbock.

Tout le monde sait qu’il n’existe qu’une seule reine dans une ruche et que les ouvrières ne tournent jamais leur aiguillon contre elle. Lorsqu’elle circule à travers les rayons, toutes les Abeilles se tournent vers elle. Lorsqu’un essaim vient de partir, conduit par la vieille reine, la jeune reine fait le plus souvent entendre un son languissant, signalé premièrement par Huber dont les observations sont généralement exactes. Pendant son chant, la reine prend une position particulière, et les autres Abeilles baissent la tête et restent immobiles jusqu’à ce qu’elle recommence à marcher. Pendant ce temps, s’il existe des jeunes reines n’ayant pas encore quitté leurs cellules, elles répondent à l’ancienne et leurs notes semblent être des chants de provocation et de défiance.

La reine entourée de ses sujets (j'en vois une qui lui tourne le dos...) ©J.C. Boudinot

La reine entourée de ses sujets (j'en vois une qui lui tourne le dos...) ©J.C. Boudinot

D’autres Abeilles encore, au moyen de leurs spiracules, produisent des sons différents du bourdonnement de leurs ailes. La Mutilla Europea, une espèce aptère se rapprochant des Fourmis, fait entendre, en cas d’alarme, un bruit aigu produit par le frottement d’une des anneaux abdominaux contre les autres.

A ce propos, Landois s’est demandé si certaines espèces voisines de la Mutilla ne possédaient pas des organes semblables capables de produire des sons. Il examina d’abord le genre Ponera chez lequel la structure de l’abdomen ressemble beaucoup à celle de l’abdomen de la Mutilla et il y retrouva un appareil musical très développé. […]

Bourdon terrestre © Michel Huyvaert

Bourdon terrestre © Michel Huyvaert

Chez les Mouches (Diptères) et les Libellules, les quatre spiracules thoraciques produisent des sons : tandis que chez les Hyménoptères, le Bombus par exemple, les spiracules abdominales émettent également des sons. Les sons produits par les ailes sont constants dans la même espèce, excepté cependant lorsque, comme dans certaines espèces (telles que le Bombus), il existe des individus de taille très différente. Dans ces espèces, les individus les plus grands donnent généralement des notes plus élevées. Ainsi le mâle relativement petit du Bombus terrestris bourdonne en la, tandis que le bourdonnement de la femelle, plus grande, est d’une octave plus élevée. Il existe cependant de petites espèces qui donnent une note plus élevée que d’autres espèces plus grandes, parce que le nombre de vibrations des ailes n’est pas le même dans un temps donné. De plus, un insecte fatigué ne donne pas la même note que lorsqu’il est reposé, le nombre de mouvements vibratoires de ses ailes diminue avec la fatigue.

Le mâle est donc comme chez les humains ténor ou basse, et la femelle alti ou soprano. Ceci dit pour monter une chorale d’insectes volants, il nous faudrait différentes espèces sélectionnées pour donner chacune sa note, car nous le verrons plus loin la note dépend de la fréquence de vibration des ailes, qui est spécifique à l’espèce et au sexe. Mais je dois mettre un bémol, ou plutôt un dièse voire deux, car les ailes d’un insecte fatigué vibrent moins vite donc plus grave. Les choristes aussi d’ailleurs, qui baissent très souvent d’un ton en cours de répétition.

D’après la note produite, nous pouvons calculer la rapidité de la vibration. Les battements lents des ailes des Papillons ne produisent aucun son, mais le son est produit lorsque le battement des ailes est plus rapide et son acuité augmente avec le nombre de vibrations. Ainsi la Mouche commune, qui donne le fa, imprime à ses ailes des mouvements vibratoires au nombre de 20 100 par minutes, ou 335 par seconde. L’Abeille donne le la, correspondant à 26 400 par minute, ou 440 par seconde. Au contraire une Abeille fatiguée bourdonne en sol et d’après la théorie, imprime à ses ailes 330 battements seulement par seconde. […]

Le son émis par les spiracules n’a aucun rapport avec celui que produisent les ailes. Ainsi, d’après Landois, le son du bourdonnement de ailes de l’Abeille de ruche est le la ; sa  « voix », si on peut l’appeler ainsi, est au contraire plus élevée d’une octave, et va souvent jusqu’au si et au do. Chez les Abeilles solitaires (Anthidium manicatum), la différence est encore plus grande ; le bourdonnement des ailes se fait en sol, et la voix s’élève presque deux octaves plus haut, atteignant le fa.

Anthidium manicatum (abeille cotonnière) endormie sur une fleur ©soebe Wikicommons

Anthidium manicatum (abeille cotonnière) endormie sur une fleur ©soebe Wikicommons

 Le ton du bourdonnement des ailes est constant sauf les exceptions que nous venons de signaler. La « voix », au contraire, parait dans une certaine mesure être sous la dépendance de la volonté, ce qui la rapproche encore de la voix véritable. Ainsi une Abeille, à la recherche du miel, bourdonne continuellement et d’une façon soutenue en la ; mais si elle est excitée ou furieuse, la note change beaucoup.

 Les bruits produits par les Insectes ne servent pas seulement à réunir les sexes ; ce ne sont pas simplement des « chants d’amour », ils servent probablement aussi, comme le langage véritable, à exprimer leurs sentiments. […]

Il est fort probable que les Insectes ne s’arrêtent pas là dans l’expression de leurs sentiments. Ils doivent posséder dans ces organes les moyens de se communiquer d’autres sentiments et d’autres idées.

Une autre fois, avec les écrits de Sir John Lubbock, je vous parlerai du cri du Papillon.

Mais en attendant je ne suis pas près de monter une chorale d’insectes.

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Publié le 8 Mars 2019

Ce poème d'octobre, un peu triste, pour évoquer la dégradation de notre environnement.

En prime un papillon roux, las de voler, pour symboliser  le déclin des populations d'insectes.

En ce printemps, c'est déjà l'automne de la biodiversité des insectes et des oiseaux, en attendant l'hiver de l'effondrement annoncé.

Gamma ou Robert-le-Diable, Polygonia c-album L. © Roger Puff

Gamma ou Robert-le-Diable, Polygonia c-album L. © Roger Puff

L'eau qui meurt

A cœur de la forêt déserte,
Sous le ciel aux faibles rayons,
Parmi les herbes et les joncs,
Sans un frisson, croupit l'eau verte.
 
Un cercle d'arbres affligés,
Aulnes, prêles de deuil chargés,
Semble une garde de tristesse
Autour de la mare en détresse.
Tout se tait dans l'air gris et doux.
Le vol las d'un papillon roux,
Seul, parfois, d'une touffe inerte,
S'abat sur une fleur ouverte.
Plus rare encore, un oiseau bleu,
Impudent seigneur de ce lieu;
D'un bruit sec emplit le silence ;
Un roseau frôlé se balance,
Puis se calme. Couleur de miel,
Une langueur descend du ciel :
Toute la sylve est mordorée.
Lors, une plainte murmurée
Par les lèvres d'un moribond,
Qui souffre et râle à l'abandon,
Passe en apeurant cette flore
Qu'octobre, cruel, décolore ;
S'éteint, renaît, pleure, poursuit
Son lugubre essor et s'enfuit,
Comme l'adieu d'horreur étrange
D'une chair se muant en fange.
 
Et cette plainte, qui retient
Ainsi que l'oppressant lien
D'une puissance fataliste,
Montant de l'eau, de l'eau si triste,
Nous fait surprendre la terreur
D'une naïade qui se meurt...
 
A cœur de la forêt déserte,
Sous le ciel aux faibles rayons,
Parmi les herbes et les joncs,
Sans un frisson, croupit l'eau verte.
 
Henri Strentz (1873-1943), Premières odes (1938)
 

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Publié le 1 Mars 2019

Mardi 12 février 2019, 20h00, une vingtaine de personnes assistent à notre Assemblée générale, à la salle des Noues à Verneuil-en-Halatte. C’est Bernard Flamant, secrétaire du bureau, qui assure la présidence. Après les formalités d’usage, mots d’excuse et pouvoirs, il passe la parole au président Roger Puff, pour le rapport d’activité et le rapport moral.

Assemblée générale 2019 de l'Agrion de l'Oise

Roger Puff présente son rapport moral, dont on donne ci-dessous de larges extraits :

2018 a été une année où les insectes ont beaucoup fait parler d’eux et pour cause :

  • Le moustique-tigre, la punaise de lit, la pyrale du buis et surtout le frelon asiatique, … inquiètent les populations
  • La réduction dramatique – 70 % d’après une étude allemande - des insectes volants, avec pour conséquence, celles des oiseaux de nos campagnes.[…] Un article paru dans Le Monde d’hier (11 février) titre sur la disparition des insectes d’ici 100 ans…
  • La question cruciale de la pollinisation avec la disparition « multi-factorielle » des abeilles domestiques, mais aussi des abeilles sauvages. […].

Chacun de nous s’est enfin rendu compte du rôle essentiel, irremplaçable, que jouent les insectes, menacés de toutes parts : uniformisation des paysages, compétition avec les insectes exotiques envahissants, pesticides, changement climatique bien évidemment… On se rend compte aujourd’hui des services qu’ils nous rendent (pollinisation, nettoyage de la nature, biocontrôle, etc.) et des enjeux économiques, socio-économiques, environnementaux, sanitaires, … qu’ils représentent. C’est à mettre en balance avec les risques que certaines espèces nous font courir[…].

Il FAUT faire quelque chose, c’est ce que L’Agrion de l’Oise essaie de faire en parlant des insectes[…].

Et oui, les insectes sont sur la Terre depuis plus de 400 M d’années (nous homo sapiens sapiens - depuis 200 000 ans seulement aux dernières nouvelles), ils pollinisent depuis plus de 100 M d’année et nous constatons que ce ne sont plus les parebrises de nos voitures qui les déciment. C’est le résultat de toutes nos activités qui les met en péril et nous met en péril… Cela mérite qu’une association s’en préoccupe un peu…

Assemblée générale 2019 de l'Agrion de l'Oise

Notre association, créée en octobre 2013, entame sa 6ème année d’existence. Le projet d’insectarium est derrière nous, mais nous y pensons quelquefois. Cela étant 2018 a été une année riche en activité – comme notre diaporama vous l’a montré. […] Pour la quasi-totalité de ces manifestations, ouvertes à tous faut-il le rappeler (seul le concert est payant), la satisfaction des participants est au rendez-vous, mais la participation reste encore et toujours modeste malgré des efforts de communication importants (Lettre mensuelle, page FB, blog, mails), toutefois rarement relayés par la presse locale. La multiplication des transferts (forward) via les réseaux sociaux de nos adhérents et amis doit pallier ce désengagement de la presse. La communication auprès de l’OTSI, du PNR, des sites départementaux et régionaux est impérativement à amplifier.

Ces nombreuses activités n’ont pu être entreprises qu’avec l’implication forte des membres de notre Conseil d’Administration et de quelques adhérents bénévoles. […]

La nécessité d’assurer des manifestations simultanées comme le Forum des Associations (Verneuil-en-Halatte et Pont-Sainte-Maxence) et la Fête de la Science (Compiègne et Senlis) mobilise tout notre conseil d’administration, dont les membres appartiennent souvent à plusieurs associations. Il en va de même pour l’exposition des photos du concours au centre commercial de Pont-Sainte-Maxence, qui implique une présence permanente journalière sur près de 12 heures pendant toute une semaine. […]

Voilà pour les points positifs. Mais il faut signaler quelques nuages à l’horizon de notre association :

  • la réduction probable et même annoncée des financements des collectivités,
  • la difficulté à trouver des partenaires privés,
  • l’érosion inquiétante du nombre de nos adhérents observée en 2018, un certain nombre d’adhérents 2017 nous ayant quittés, les adhérents acquis au projet d’insectarium de la première heure étant partis depuis belle lurette à l’annonce de la mise en suspens.

Heureusement de nouveaux adhérents viennent récemment de grossir nos rangs amaigris. Nous espérons qu’ils s’investiront dans l’animation de notre association.

Assemblée générale 2019 de l'Agrion de l'Oise

 Nous sommes donc cette année encore confortés dans notre programme d’actions par le bon déroulement et le succès croissant de nos diverses activités. Nous sommes donc déterminés à les poursuivre, que ce soient les conférences, les expositions, les sorties entomologiques, le concours photos, le concert…

Bien sûr il ne sera pas possible de proposer chaque année des événements comme la création d’un sentier de la biodiversité ou une exposition comme celle au musée Ramond, mais qui sait ? Nous avons des idées nouvelles et vous allez le découvrir dans le projet de programme 2019.

Mais n’oublions pas un serpent de mer : le projet d’insectarium. Si cette année je me suis investi dans la présentation d’Alphonse Labitte, c’est parce qu’il s’est obstiné avant 1914 dans sa volonté qu’un insectarium soit créé à Paris. Cet insectarium existe : c’est le Vivarium du Jardin des Plantes. Malheureusement il n’y a guère aujourd’hui d’insectes dans ce vivarium …

Assemblée générale 2019 de l'Agrion de l'Oise

Alors ici quoi de neuf ? Un collectionneur pourrait nous proposer son importante collection de boites d’insectes épinglés et une localité pourrait les accueillir. Par ailleurs des réflexions sont en cours au niveau du développement de l’emploi dans le Creillois élargi et nous y avons lancé l’idée d’un insectarium moins ambitieux que le projet initial. Enfin il y aurait des frémissements autour du Parc de Villette, site que le SCOT dédie au tourisme et à la pédagogie. Alors qui sait ? Notre projet pourrait peut-être sortir de diapause.

Nous répondrons « présent ». Mais il faut impérativement en avoir les moyens humains, ce qui implique plus d’adhérents pour montrer notre volonté et un soutien fort des collectivités. Sinon il serait vain de lancer L’Agrion de l’Oise dans une telle aventure et personnellement je n’en aurais ni l’envie ni la force.

L’Agrion de l’Oise remercie tous ceux qui l’ont aidé à proposer un programme riche et varié au cours de l’année 2018, ainsi que tous les participants à nos activités et bien sûr tous nos adhérents…

Le rapport d’activité et le rapport moral sont adoptés à l’unanimité.

Assemblée générale 2019 de l'Agrion de l'Oise

 Le trésorier Jean-Michel Vandeplanque présente le bilan comptable de l’année 2018.

Les dépenses se montent à 4 688,82 €, en baisse de 28,7 % par rapport à 2017 (6 575,85 €), mais ne représentent que 45,9 % de celles prévues au projet de budget à l’assemblée générale de février 2018 (10 220 €). Les dépenses liées au concert monté cette année à La Manekine ont été en deça des prévisions, d’où cette baisse.

Les recettes sont en nette baisse à 4 104,45 €, contre 7 845,40 € en 2017, du fait de la baisse des cotisations et des subventions.

Le vérificateur aux comptes Christian Tauziède a donné quitus au trésorier de sa gestion.

Le rapport financier 2018 a été adopté à l’unanimité.

Assemblée générale 2019 de l'Agrion de l'Oise

Le président présente ensuite le projet de programme 2019 qui reprend les 7 actions. L’année sera marquée par la 2ème Fête des Mares, le 6ème concours photo, le 5ème concert Notes d’Insectes et une innovation le 1er Festival du Film documentaire entomologique.

D’où le calendrier prévisionnel d’activité 2019 suivant :

Ma 12/02       Assemblée gale ord. à Verneuil-en-Halatte

Me 20/03       Visite du Musée des Papillons Saint-Quentin

Ma 3/04         Goûter-cinéma avec Minuscules 2 au Palace à Pont-Ste-Maxence avec Mai du Cinéma

Me 10/04        Conférence Frelon asiatique Auditorium Médiathèque Pont-Ste-Maxence

Je 2 – 31/05 Exposition Photos 2018 Maison de la Ville à Creil

Di 12/05         Exposition au Trail du Château de Verneuil

Me 15/05       Sortie au marais de Villers-St-Sépulcre

Me 22/05       Sortie entomo. à Béthisy-Saint-Pierre

Ve 24/05        Conférence pour le Fête de la Nature à Creil (avec projection d’un film)

Ve 1/06           Lancement du 6ème Concours Photo

Di 2/06            Fête des Mares et sortie entomo sur Sentier de la Biodiversité à Verneuil-en-Halatte

Je 6/06            Réunion trimestrielle et conférence (Rieux) : Les insectes et les Marais de Sacy, par Christophe Galet du Syndicat des Marais

Me 26/06       Sortie entomo. Péroy-les-Gombries

Ve 28/06        Sortie entomo. avec Service Jeunesse CCPOH (VeH – sentier Biodiversité/ouvert à tous

Di 30/06         Fête des Echanges à l’Abbaye royale du Moncel (organisée par O’rizons)

Ve 5/07           Sortie entomo. avec Service Jeunesse CCPOH (Réserve Ois’Eau / ouverte à tous)

Sa 6/07           Sortie entomo. aux Marais de Sacy

Ma 27/08       Sortie entomo. nocturne à Verneuil-en-Halatte

Septembre    Exposition photos 2018 Médiathèque Nogent/Oise

Di 1/09            Un Dimanche à la Campagne Nogent-sur-Oise

Di 8/09            Forum des Associations Verneuil

                         Forum des Associations Pont-Ste-Maxence

Ma 10/09       Clôture 6ème Concours Photos

Ma 10/09       Réunion trimestrielle + conférence (Sacy-le-Petit) : Les Odonates, par Sandrine Joachim, chercheuse à l’INERIS

Me 11/09       Sortie entomo. Mont-César 

Me 25/09       Jury Concours Photos

Sa 28/09         Sortie entomo. Saint Vaast les Mello

Je 10-Ma 15/10  Fête de la Science CPIE60 à Senlis

Je 10-Di 13/10    Fête de la Science U.T.Compiègne

Lu 14-Ma 15/09   3ème Séminaire entomologique des HdF Senlis (à confirmer)

Sa 19- Sa 26/10     Concours photo 2019 # Exposition, vote du public et remise des prix au centre commercial Val d’Halatte de Pont-Ste-Maxence

Ma 12/11       1er Festival du Film documentaire entomologique avec Mai du Cinéma (titre – Les Enfants du soleil : les abeilles sauvages- à confirmer)

Di XX /11        5ème Concert « Notes d’Insectes » à La Manekine (date à fixer)

Me 11/12       Réunion trimestrielle + conférence (Verneuil) : Les insectes cavernicoles (Donald Accorsi pdt Spéléos Oise)

Assemblée générale 2019 de l'Agrion de l'Oise

Questions de la salle :

Il est suggéré une 8ème action qui pourrait être le suivi de l’état écologique de plusieurs projets sur notre territoire :

  • à Verneuil-en-Halatte le suivi du projet d’agrandissement du site des Atelier de Verneuil-en-Halatte (nouveaux locaux industriels, aménagement paysager du site) pour lequel une étude environnementale très bien faite a été fournie ;
  • le projet MAGEO (passage de l’Oise à grand gabarit) qui aura une incidence sur la faune et la flore ;
  • La Zone Natura 2000 à Verneuil avec notamment la question des plantes invasives.

Roger Puff considère cette possibilité d’action comme particulièrement intéressante, mais ne voit pas comment au stade actuel avec le niveau de compétences et les effectifs d’ l’association, L’Agrion de l’Oise pourrait s’y consacrer. C’est néanmoins à suivre avec attention et il remercie pour cette proposition.

Le budget prévisionnel 2019 est présenté par Jean-Michel Vandeplanque.

Les dépenses prévues pour 2019 sont en hausse par rapport à celles réalisées en 2018. Nous avons prévu un budget de 5 660 €, plus élevé d’environ 20 % pour pouvoir assurer le programme ambitieux que nous souhaitons proposer. Les recettes ne sont pas acquises à ce jour. Les subventions des collectivités territoriales devraient être forte baisse, aucune n’est acquise à ce jour. Nous restons volontaristes sur les cotisations. Globalement nous tablons sur 3450 € de recettes, d’où un différentiel Dépenses-Recettes faisant apparaitre un déficit de 2 210 €, ce qui est relativement important. Nous devrons faire appel à nos fonds propres, car les réserves de l’association nous permettent cette année encore d’assurer sans risque les manifestations prévues. Rappelons ce qui avait déjà été exprimé l’an dernier : la vocation de l’association n’est pas de thésauriser, mais de faire un bon usage de ses ressources dans le respect de sa vocation : faire connaître la biodiversité des insectes par tous les moyens scientifiques, pédagogiques et culturels.

Le programme et le budget prévisionnels 2019 sont adoptés à l’unanimité.

 

Cotisations 2020 : maintenues au niveau actuel ;

 

Pour adhérer

 

Admission au Conseil d’administration : Mme Chantal Marsile est élue ;

 

Vérificateur aux comptes : M. Christian Tauziède est réélu

 

Election du Bureau : 27 février 2019.

 

La séance se poursuit par le pot de l’amitié.

Le compte rendu complet est disponible sur notre blog

Assemblée générale 2019 de l'Agrion de l'Oise

Elections du Bureau

Le Conseil d’administration a élu son bureau le 27 février :

Président : Roger Puff, réélu

Trésorier : Jean-Michel Vandeplanque, réélu

Secrétaire : Bernard Flamant, réélu

Administrateurs : Guy Boulifard, Michel Delmas, Michel Huyvaert, Chantal Marsile, Michel Vasseur, Eric Warlouzet

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