Publié le 26 Juillet 2019

Après les frimas islandais, revenons au Guatemala - avec incursion au Honduras - avec Joël Tribhout. Il nous propose parmi ses photos de sites quelques insectes remarquables.

Site de Copan ©Joël Tribhout

Site de Copan ©Joël Tribhout

Notre première incursion pour découvrir l’art Maya se fait au Honduras à Copan,  où cet art a atteint son plus grand raffinement. Le site archéologique est l’un des plus étonnants d’Amérique centrale. Il est surnommé l’Alexandrie du monde Maya.

Notre guide hondurien ©Joël Tribhout

Notre guide hondurien ©Joël Tribhout

Pendant deux jours, notre guide nous fait découvrir avec enthousiasme la beauté de ce site le plus raffiné du monde Maya.

La Motmot à sourcils bleus ©Joël Tribhout

La Motmot à sourcils bleus ©Joël Tribhout

Je profite de plusieurs minutes de liberté, pour emprunter sur quelques mètres un sentier qui s’enfonce dans la forêt tropicale en espérant capturer dans mon boitier quelques insectes.  Pas de petites bêtes mais je rencontre un magnifique oiseau du nom charmant de Motmot à sourcils bleus qui m’accorde quelques secondes pour lui tirer le portrait.

Hôtel à la déco soignée ©Joël Tribhout

Hôtel à la déco soignée ©Joël Tribhout

Le soir, nous posons nos valises dans la ravissante ville de Copan ruinas et avant une nuit bien mérité nous nous offrons une agréable balade nocturne rafraîchissante.

Sculpture Maya ©Joël Tribhout

Sculpture Maya ©Joël Tribhout

Magnifique musée de sculptures de Copan ©Joël Tribhout

Magnifique musée de sculptures de Copan ©Joël Tribhout

Le lendemain, la matinée est consacrée à la visite du plus beau musée archéologique d’Amérique Centrale.

Sculptures inquiétantes ©Joël Tribhout

Sculptures inquiétantes ©Joël Tribhout

Sculpture Mayas à Quirigua ©Joël Tribhout

Sculpture Mayas à Quirigua ©Joël Tribhout

Nous revenons au Guatemala et faisons route vers le site Maya de Quirigua qui possède une des sculptures les plus originales du monde Maya. On reste admiratif devant l’habileté des tailleurs mayas.

Doucement nous nous rapprochons du site de Tikal.

Après avoir traversé une grande plantation de bananes, nous voici pour deux jours au bord du plus grand lac du Guatemala, le lac Izabal. Le cadre est somptueux et les degrés qui commencent à s’envoler nous invitent à une baignade salutaire.

fortin colonial de San Felipe ©Joël Tribhout

fortin colonial de San Felipe ©Joël Tribhout

Famille guatémaltèque sur le Rio Dulce ©Joël Tribhout

Famille guatémaltèque sur le Rio Dulce ©Joël Tribhout

Le lendemain, depuis le fortin colonial de San Felipe bâti par les espagnols au XVIIème siècle, nous descendons en bateau les magnifiques gorges du fleuve Rio Dulce long de 43 km, entourées par une jungle à la végétation luxuriante où les oiseaux rivalisent de beauté, avant d’atteindre la côte caraïbe et la ville de Livingston.

Aigrette ©Joël Tribhout

Aigrette ©Joël Tribhout

Rencontre inattendue avec cette belle aigrette

Au bord de la Mer des Caraïbes ©Joël Tribhout

Au bord de la Mer des Caraïbes ©Joël Tribhout

Une baignade dans la mer des Caraïbes ...

Barbecue de poissons ©Joël Tribhout

Barbecue de poissons ©Joël Tribhout

...est suivie d’un barbecue de poisson grillé accompagné d’une noix de coco additionnée de rhum (le célèbre Coco Loco). Le temps s’est arrêté.

Couleurs vives à Livingstone ©Joël Tribhout

Couleurs vives à Livingstone ©Joël Tribhout

L’après-midi est consacré à la visite de Livingston, petite ville peuplée par des pêcheurs et en petite partie par la communauté noire « Garifunas », nom donné aux habitants de la côte issus du métissage africains et indiens très attachés à leurs racines.

Graffitis à l'entrée de Livingston ©Joël Tribhout

Graffitis à l'entrée de Livingston ©Joël Tribhout

Ici, nous sommes dans un Guatemala différent, loin des hautes terres et des villages Mayas des montagnes. Les degrés sont en folie.

Cascades aux sources thermales à proximité de Livingston ©Joël Tribhout

Cascades aux sources thermales à proximité de Livingston ©Joël Tribhout

Le lendemain très tôt, nous partons nous baigner dans des sources thermales tombant en grandes cascades dans un bassin au milieu de la forêt. Le site est exceptionnel.

Les enfants sauteurs aux cascades thermales ©Joël Tribhout

Les enfants sauteurs aux cascades thermales ©Joël Tribhout

Une bande d’enfants fait le spectacle en sautant du haut des rochers.

Ville de Flores au bord du lac Peten Itza ©Joël Tribhout

Ville de Flores au bord du lac Peten Itza ©Joël Tribhout

Détente au bord du lac de Peten Itza ©Joël Tribhout

Détente au bord du lac de Peten Itza ©Joël Tribhout

Le voyage touche à sa fin avec la charmante ville de Flores bâtie sur un îlot du lac Peten Itza.

Coucher de soleil sur l'église à Flores ©Joël Tribhout

Coucher de soleil sur l'église à Flores ©Joël Tribhout

Fin de journée à Flores ©Joël Tribhout

Fin de journée à Flores ©Joël Tribhout

Nous flânons dans les rues au coucher de soleil en admirant les maisons aux couleurs vives et balcons de bois.

Magnique papillon Impérial ©Joël Tribhout

Magnique papillon Impérial ©Joël Tribhout

Lampyre mâle de l'ordre des Coléoptères ©Joël Tribhout

Lampyre mâle de l'ordre des Coléoptères ©Joël Tribhout

Notre hôtel est situé sur les bords du lac Peten Itza au coeur d’une végétation tropicale. Papillons, coléoptères se pressent devant mon objectif.

Une vue imprenable du site de Tikal ©Joël Tribhout

Une vue imprenable du site de Tikal ©Joël Tribhout

Fresques murales dans la région de Tikal ©Joël Tribhout

Fresques murales dans la région de Tikal ©Joël Tribhout

Le lendemain, il nous faut 4 heures de bus avant d’atteindre le site de Tikal, situé au milieu d’une jungle épaisse de 575 km2 et protégé en tant que parc national. Tikal en Maya (Tiakal) veut dire « qu’il y a de l’eau » mais encore maintenant on le connaît comme « l’endroit des voix des esprits ».

Arbre géant à Tikal ©Joël Tribhout

Arbre géant à Tikal ©Joël Tribhout

On peut admirer quelques-uns des plus beaux arbres au monde, et l’on y trouve la plus belle faune et flore du pays avec près de 250 espèces d’oiseaux, singes hurleurs, papillons colorés, perroquets et reptiles. On ne sait où donner du regard.

Espèce de hanneton dans la forêt tropicale de Tikal ©Joël Tribhout

Espèce de hanneton dans la forêt tropicale de Tikal ©Joël Tribhout

Criquet jaune et noir très farouche ©Joël Tribhout

Criquet jaune et noir très farouche ©Joël Tribhout

Zelus Cervicalis, une réduve de l’ordre des Hémiptères ©Joël Tribhout

Zelus Cervicalis, une réduve de l’ordre des Hémiptères ©Joël Tribhout

Je me laisse décrocher du groupe pour plonger mon regard dans la végétation et photographier un espèce de hanneton, un criquet, une punaise et des oiseaux.

Pyramide à Tikal ©Joël Tribhout

Pyramide à Tikal ©Joël Tribhout

Mais avant tout, nous sommes là pour découvrir Tikal, la plus vaste métropole religieuse du monde Maya découverte en 1948 par le colonel Modesto Méndez. Le site a été ouvert au public en 1955. Il regroupe trois mille temples, palais, pyramides et stèles. Ces réalisations architecturales nous laissent sans voix. Elles imposent un respect quasiment religieux. Nous montons au sommet d’une de ces pyramides par un escalier en bois très pentu. Nous reprenons notre souffle tout en découvrant de nombreux monuments dépassant de la canopée. L’instant est magique.

Musée national d'archéologie de Guatemala City ©Joël Tribhout

Musée national d'archéologie de Guatemala City ©Joël Tribhout

Scène de la danse du cerf (musée) ©Joël Tribhout

Scène de la danse du cerf (musée) ©Joël Tribhout

De retour à Guatemala City, nous visitons le musée national d’archéologie et ethnologie recelant des magnifiques pièces datant de la période précolombienne, le plaçant parmi les plus riches du genre.

Marché à faire saliver les papilles ©Joël Tribhout

Marché à faire saliver les papilles ©Joël Tribhout

Spectacle de danse ©Joël Tribhout

Spectacle de danse ©Joël Tribhout

Musiciens de rue à Guatemala City ©Joël Tribhout

Musiciens de rue à Guatemala City ©Joël Tribhout

Un dernier marché, puis bientôt le départ du Guatemala mais Ici, tout finit avec des danses et de la musique.

Joël Tribhout

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Publié le 22 Juillet 2019

Dans l'article précédent, Joël Tribhout nous avait emmenés dans l'hémisphère sud, au Guatemala.

Je vous propose de retourner en Islande pour la suite de mon voyage à la découverte des paysages volcaniques et des insectes de ce pays singulier.

La tipule à la fenêtre ©Roger Puff

La tipule à la fenêtre ©Roger Puff

Le sixième jour je trouve encore un diptère à ma fenêtre. Non ce n’est pas un moustique, c’est une tipule, un cousin si vous préférez. En islandais c’est Trippafluga, et notre tipule hôtelière est peut-être Tipula marmorata ou confusa, c’est la même. A moins que ce soit Prionocera turcica. Allez savoir, la photo est floue et il y a des centaines d’espèces de tipules. Les deux que je vous ai citées sont dans le bouquin sur les insectes d’Islande, alors je ne me mouille pas trop.

Heimalagaðtúnfífills hunang (miel de pissenlit maison) ©Roger Puff

Heimalagaðtúnfífills hunang (miel de pissenlit maison) ©Roger Puff

Autre surprise au petit-déjeuner - en islandais faudrait dire morgunverður, mais avec breakfast on s’en sort – je découvre du miel parmi les confitures proposées. Du miel ? Heimalagaðtúnfífills hunang, en anglais Dendelion homemade honey… Du miel de pissenlit fait maison ? Je goûte ? C’est sucré, c'est bon, je doute… Je dis à la serveuse que j’aimerais bien voir les ruches et les abeilles. Elle rit et me dit que les abeilles, … c’est elle. Le miel de pissenlit est fait avec des fleurs de pissenlit, c’est une confiture. J’avoue que je ne connaissais pas cette préparation dont on trouve la recette sur tous les bons sites de cuisine : faire bouillir l’eau, ajouter les fleurs ; cuire 30 minutes ; filtrer ; ajouter du jus de citron et le sucre ; faire encore cuire 30 minutes à feu moyen jusqu’à consistance de miel frais ; mettre en bocaux… On l’appelle cramaillotte chez nous. C’est une découverte pour moi.

Pissenlits dans un enclos pour le rassemblement des moutons, bord du Mývatn ©Roger Puff

Pissenlits dans un enclos pour le rassemblement des moutons, bord du Mývatn ©Roger Puff

Il faut dire qu’avec les quantités énormes de pissenlit qu’il y a ici, ce serait bête de s’en priver. Mais au fait que font-ils avec les lupins ? Je n’ai pas de réponse. Selon plusieurs sites internet, les lupins originaires d’Alaska ou de Colombie britannique, Lupinus nootkatensis, auraient été introduits par les astronautes américains qui s’entrainaient sur les sols lunaires du centre de l’Islande. Ils auraient ensuite été largement propagés par les services des eaux et forêts pour enrichir les sols volcaniques et comme c’est une espèce envahissante, il y en a maintenant partout et on se demande comment limiter sa propagation sans utiliser d’herbicide. Ceci dit les Vikings en auraient déjà embarqués dans leurs drakkars il y a plus de mille ans et manifestement c'est dès les années 50 qu'ils se sont répandus sur tout le territoire. La NASA a bon dos.

Godafoss, la chute des dieux ©Roger Puff

Godafoss, la chute des dieux ©Roger Puff

L’étape du jour doit nous conduire au lac Mývatn. Nous remontons vers Grenivik, mais avant d’y être il faut aller vers l’est pour rejoindre le fjord suivant. Nous n’empruntons pas le tunnel à péage. On doit payer sur internet au préalable ou dans les trois heures suivant le passage. Question numérique, ils sont au top ces Islandais : il y a la wifi partout, dans tous les commerces, toutes les stations-service, tous les restaurants, tous les hôtels, toutes les guesthouses. Tout peut se payer par carte bancaire. Nul besoin d’argent liquide.

La route nous mène d’abord à Godafoss, la chute des dieux, où selon la légende un chef nouvellement acquis au christianisme aurait précipité les statues des idoles du clan. Elle est sur la rivière Skjálfandfljót, la quatrième du pays avec ses 180 km de long.

Lac Mývatn, le lac des mouches ©Roger Puff

Lac Mývatn, le lac des mouches ©Roger Puff

Nous arrivons par le sud-ouest au lac Mývatn, ce qui signifie le lac des mouches. Ce serait en effet là qu’il y a des mouches par myriades, vraiment pénibles, là où le touriste aimerait ne pas en voir. Ce sont d’abord les pseudos-cratères de Skútustaðir, le parking est surchargé, impossible de s’arrêter. Nous poursuivons et nous nous arrêtons à un sentier pédestre sur la péninsule d’Höfði dans un bois avec des points de vue sur le lac, d’où on peut observer la diversité des oiseaux. Je ne suis pas équipé pour la photo ornithologique, dommage car on peut voir des bécassines, des grives, des grèbes, des sternes, des canards siffleurs, des plongeons, des courlis, etc.

Piliers de lave du Mývatn ©Roger Puff

Piliers de lave du Mývatn ©Roger Puff

Mais aussi et surtout les piliers de lave de Kálfastrandavogar.

moucheron sur plante à fleurs jaunes, la fausse giroflée ©Roger Puff

moucheron sur plante à fleurs jaunes, la fausse giroflée ©Roger Puff

Question insectes ce sont toujours des mouches sur les pissenlits. Heureusement qu’une filtration est prévue après première cuisson pour la préparation du miel de pissenlit. Voici toutefois une mouche sur une plante à fleurs jaunes que je n’ai pas su identifier. Si tu fais « Islande + fleurs jaune » sur un moteur de recherche que je ne nommerai pas, tu ne trouves pratiquement que la renoncule ou le pissenlit… Mais j'ai retrouvé une photo que j'avais prise d'un poster sur la flore islandaise. J'y ai reconnu ma fleur, en islandais Aronsvöndur, en latin Erysimum strictum, un Brassicaceae (ex-crucifère), de la famille de la moutarde, on l'appelle aussi vélar fausse giroflée.

Moucherons dans les fils d'araignée sur une fleur séchée d'angélique ©Roger Puff

Moucherons dans les fils d'araignée sur une fleur séchée d'angélique ©Roger Puff

Il y a des tout petits moucherons qui forment des nuées autour de l’eau, mais pas vraiment gênants. Pour vous donner une idée de leur taille en voici quelques-uns pris dans des toiles d’araignées sur une fleur séchée d’angélique.

Chaos de Dimmuborgir, les "châteaux sombres" ©Roger Puff

Chaos de Dimmuborgir, les "châteaux sombres" ©Roger Puff

Le papillon et son ombre ©Roger Puff

Le papillon et son ombre ©Roger Puff

Puis nous visitons Dimmuborgir, les "châteaux sombres", un vaste ensemble de piliers de lave qui me fais un peu penser au chaos Montpellier le vieux. Un petit papillon y joue avec son ombre.

Cratère du volcan Hverfjall, la "Montagne de la source chaude" ©Roger Puff

Cratère du volcan Hverfjall, la "Montagne de la source chaude" ©Roger Puff

Puis ce sera l’ascension du Hverfjall, la "Montagne de la source chaude", un volcan apparu en une seul éruption il y a 2500 ans. Il fait 250 m de haut pour avec un cratère de 1200 m de diamètre. Pas un pissenlit, pas une mouche…

Solfatares de Námafjall, la "Montagne de la mine" ©Roger Puff

Solfatares de Námafjall, la "Montagne de la mine" ©Roger Puff

Solfatares ©Roger Puff

Solfatares ©Roger Puff

Ensuite, après le passage auprès d’une usine géothermique, nous visitons le site de Námafjall, la "Montagne de la mine", avec au pied les solfatares, marmites de boue bouillonnante et évents de vapeurs à la bonne odeur d’œuf pourri de l’hydrogène sulfuré, formant des dépôts de soufre jadis exploités pour fabriquer de la poudre à canon.

Lac volcanique du Leirhnjúkur ©Roger Puff

Lac volcanique du Leirhnjúkur ©Roger Puff

Lac volcanique Viti au pied du Krafla ©Roger Puff

Lac volcanique Viti au pied du Krafla ©Roger Puff

Je passe rapidement sur deux ascensions d’abord sur le Leirhnjúkur, qui serait toujours actif, et non loin le cratère Viti du Krafla culminant à 800m. Quelques jolis petits lacs de cratère et une vue sur Kröflustöð, la centrale géothermique de Krafla.

Les larves de mitges (Simulies) -  ©Roger Puff / Visitors Center Mývatn

Les larves de mitges (Simulies) - ©Roger Puff / Visitors Center Mývatn

Le centre d’interprétation du lac à Reykjalið (ou si vous préférez Visitors center) était fermé quand nous sommes allés vers notre guesthouse, mais nous y sommes repassés deux jours plus tard en allant vers Egilstaðir. Je vous en parle tout de suite car nous avons été éclairés sur les fameuses mouches noires du lac, que nous n’avons pas vues in vivo. Ces mouches, en islandais on les appelle Myvargur, sont des simulies, Simulium vittatum, des diptères hématophages. Il y en a dans les zones très humides en Ecosse et en Irlande, où on les nomme midges. Il y en aurait aussi dans les Ardennes dans la jolie vallée de la Semois. Un panneau didactique du centre d’interprétation nous représente leurs larves et nous dit qu’elles filtrent l’eau du lac avec les peignes de leurs antennes. Avec de petits crevettes ces larves sont la nourriture indispensable des poissons et des canards du lac.

Les simulies sont probablement présentes dans les eaux islandaises bien avant l’arrivée des premiers colons, c’est du moins ce que j’ai cru comprendre. En effet il devait exister quelques espèces de diptères. Le livre que j’ai acheté quelques jours plus tard m’apprendra que, dans les rivières et les lacs et à proximité, outre les simulies, il y avait d’autres diptères à larves aquatiques, notamment des chironomes Macropelia nebulosa, à savoir Dröfnumyý de la famille des Chironomidae, ainsi que Clinocera stagnalis, soit Bakkabredda, une mouche prédatrice de la famille des Empididae. Notons également la présence de trichoptères, comme Limephilus griseus, en islandais Gráhulstra, famille des Limnephilidae ; également de plécoptères, notamment Capnia vidua, en islandais Steinfluga, de la famille des Capnidiidae. Il y avait aussi des coléoptères : aquatiques comme le dytique Agabus solieri, soit Brunnklukkur, famille des Ditystidés, ou terrestres avec le carabe, Bembidion bipunctatum, appelé Leirsmiður. Enfin était également présent Salda littoralis, appelé Leitarta, un hémiptère, c’est-à-dire une punaise.

Malheureusement je n’ai pas photographié ces espèces.
 

Lac Langavatn ©Roger Puff

Lac Langavatn ©Roger Puff

Mais nous voilà arrivés au bord d’un autre lac, étape avant la suite du voyage.

Notons qu’en Islande, il n’y a pas d’odonates, libellules ou demoiselles, qui pourraient elles aussi se nourrir des larves aquatiques de simulies ou autres. Il semble d’ailleurs qu’il n’y ait pas de mot en langue islandaise pour les désigner, on doit employer l’anglais dragonfly.

J’en resterai là pour ce deuxième épisode, mais le voyage n'est pas fini.                                   

A suivre

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Publié le 21 Juillet 2019

Après nous avoir fait visiter le Panama, notre ami le reporter-photographe Joël Tribhout nous emmène au Guatemala. Aux détours du chemin, il nous fait découvrir les insectes qu'il a rencontrés.

Sortie joyeuse de l'église et procession avec la vierge à Santiago de Atitlan ©Joël Tribhout

Sortie joyeuse de l'église et procession avec la vierge à Santiago de Atitlan ©Joël Tribhout

Après le Panama, je vous emmène à la découverte du Guatemala, avec une escapade de 2 jours au Honduras. Ce pays d’Amérique centrale reste majoritairement peuplé d’indiens, préservant leurs traditions séculaires. Le Guatemala est le berceau de la culture Maya.

Il ne faut pas oublier la faune avec ses 15 écosystèmes différents et la flore avec ses 8500 espèces différentes. Cette grande richesse est pourtant mise à mal depuis quelques années par la déforestation.

 

 

Grands aras rouges ©Joël Tribhout

Grands aras rouges ©Joël Tribhout

Nous voici arrivés dans la capitale Guatemala City que nous visiterons dans 15 jours. Nous partons pour 40 km de bus en direction d’Antigua, charmante cité coloniale située à 1530 m d’altitude. L’UNESCO a promu cette ville au rang de patrimoine culturel de l’humanité en raison de sa splendeur et de sa richesse culturelle. Nous sommes au pays des mille couleurs et nous le vérifierons tout au long de ce voyage.

Coléoptère de la famille des Lycidae ©Joël Tribhout

Coléoptère de la famille des Lycidae ©Joël Tribhout

Dans le jardin de l’hôtel à la végétation luxuriante, je rencontre mon premier insecte, un beau coléoptère que j’avais pris pour un papillon.

Chicken bus à Antigua ©Joël Tribhout

Chicken bus à Antigua ©Joël Tribhout

Après un copieux petit-déjeuner accompagné de chants d’oiseaux, nous déambulons dans les larges rues et nous croisons ces bus colorés appelés Chiken bus que vous retrouvez un peu partout en Amérique centrale mais également en Colombie. Le charme opère tout au long des rues pavées avec le volcan Pacaya en toile de fond.

Arco Santa Catalina ©Joël Tribhout

Arco Santa Catalina ©Joël Tribhout

Dans la 5ème Avenue nous admirons l’Arco Santa Catalina, le monument symbole d’Antigua surmonté d’un joli clocheton avec son horloge

Eglise de la Merced à Antigua ©Joël Tribhout

Eglise de la Merced à Antigua ©Joël Tribhout

Voici la cathédrale, le Palais des capitaines généraux, le couvent Santo Domingo, et l’église de la Merced, datant de 1773. C’est l’un des monuments le plus célèbre de la ville avec sa façade richement décorée d’entrelacs de stuc blanc.

Le lendemain en route pour la région de Quetzaltenango et sa cité du même nom, deuxième plus grande ville du Guatemala après la capitale Guatemala City.

Arrivés à Zunil, nous prenons un bus typique pour rejoindre dans un épais brouillard et tout au long d’une route étroite et en lacets, les sources thermales chaudes de Fuentes Georginas riches en souffre. Un moment de détente extrême entourés d’une végétation tropicale.

Des tissus aux motifs éclatants ©Joël Tribhout

Des tissus aux motifs éclatants ©Joël Tribhout

De retour dans la plaine agricole, nous remarquons que dans de nombreux villages K’ichés, les indiens K’chés portent tous des vêtements éclatants. Ici, motifs et couleurs se conjuguent en 325 styles différents afin de marquer l’appartenance à tel ou tel village.

Marché aux animaux à San Francisco El Alto ©Joël Tribhout

Marché aux animaux à San Francisco El Alto ©Joël Tribhout

Après 2h45 de bus, voici la ville de San Francisco El Alto avec le plus grand marché indien d’Amérique Centrale. Perché à 2610 m d’altitude au dessus de Quetzaltenango la vie en ce vendredi fourmille de commerçants en tout genre.

Toujours le marché ©Joël Tribhout

Toujours le marché ©Joël Tribhout

Nous arpentons une rue remplie d’étals de nourriture, de vêtements de marchands ambulants dans une ambiance bruyante mais extraordinaire d’authenticité. Nous débouchons sur une place immense qui nous laisse sans voix. Ici c’est la foire aux animaux. Cochons, dindes, vaches attendent de trouver acheteur dans une ambiance des plus colorées.

Cuisinières au marché de San Francisco El Alto ©Joël Tribhout

Cuisinières au marché de San Francisco El Alto ©Joël Tribhout

Marché aux légumes ©Joël Tribhout

Marché aux légumes ©Joël Tribhout

Ecole à San Francisco El Alto ©Joël Tribhout

Ecole à San Francisco El Alto ©Joël Tribhout

Eglise de San Andrés Xecul ©Joël Tribhout

Eglise de San Andrés Xecul ©Joël Tribhout

San Andrès Xecul et ses deux jaguars ©Joël Tribhout

San Andrès Xecul et ses deux jaguars ©Joël Tribhout

Ce pays aux mille couleurs se vérifie dans chaque ville et village tel celui de San Andrès Xecul avec sa célèbre église et sa façade polychrome richement décorée de statuettes, de peintures ainsi que de dessins religieux et naïfs et surmontée de deux jaguars.

Lac Atitla à 1540 m d'altitude ©Joël Tribhout

Lac Atitla à 1540 m d'altitude ©Joël Tribhout

La journée se termine sur les bords du lac Atitlan, considéré comme l’un des plus beaux paysages au monde. Situé à 1540 m d’altitude, le lac aux eaux couleurs indigo  s’étend sur une superficie de 130 km2. Il est entouré par trois volcans culminant à plus de 3000m : Atitlan, Toliman et San Pedro. La brume enveloppant ces volcans laissera juste leurs sommets à notre regard.

Magnifique sauterelle imitant une feuille ©Joël Tribhout

Magnifique sauterelle imitant une feuille ©Joël Tribhout

Coiffe portée par les indiennes ©Joël Tribhout

Coiffe portée par les indiennes ©Joël Tribhout

Le lendemain nous traversons en bateau le lac pour visiter Santiago de Atitlan particulièrement intéressant pour les costumes et les coiffes colorées portées par les indiennes.

Jour de fête à Santiago de Atitlan ©Joël Tribhout

Jour de fête à Santiago de Atitlan ©Joël Tribhout

Musiciens à Santiago de Atitlan ©Joël Tribhout

Musiciens à Santiago de Atitlan ©Joël Tribhout

Un détour par San Antonio Polopo nous permet de rencontrer des femmes s’affairant sur de nombreux métiers à tisser pour fabriquer le costume local d’un bleu profond.

Femmes en tenues traditionnelles ©Joël Tribhout

Femmes en tenues traditionnelles ©Joël Tribhout

Homme en tenue traditionnelle ©Joël Tribhout

Homme en tenue traditionnelle ©Joël Tribhout

Fillettes en tenue  traditionnelle ©Joël Tribhout

Fillettes en tenue traditionnelle ©Joël Tribhout

Tombes colorées au cimetière de Chichicastanengo ©Joël Tribhout

Tombes colorées au cimetière de Chichicastanengo ©Joël Tribhout

Un autre moment fort c’est la visite du cimetière de Chichicastenango avec ses tombes aux couleurs rouge, jaune, vert, rose, bleu ou blanc. Chaque couleur a une signification bien précise pour les Mayas.

Marché aux fleurs de l'église Santo Tomas ©Joël Tribhout

Marché aux fleurs de l'église Santo Tomas ©Joël Tribhout

Nous ne pouvions manquer l’imposante église immaculée de blanc Santo Tomas construite en 1540. Aujourd’hui c’est jour de marché et Chichicastenango s’est transformée en une cité en ébullition.

Musée des masques de Chichicastenango ©Joël Tribhout

Musée des masques de Chichicastenango ©Joël Tribhout

Notre visite se termine par l’exceptionnel musée des masques.

Fabrication de tortillas (galettes de maïs) ©Joël Tribhout

Fabrication de tortillas (galettes de maïs) ©Joël Tribhout

Plat traditionnel à base de poulet ©Joël Tribhout

Plat traditionnel à base de poulet ©Joël Tribhout

Comme une petite  faim se fait ressentir nous déjeunons chez l’habitant avec dégustation d’alcool local suivi d’un plat à base de pollo (poulet) et pommes de terre.

Guêpe poliste en quête de nourriture ©Joël Tribhout

Guêpe poliste en quête de nourriture ©Joël Tribhout

J’en profite pour photographier une guêpe Poliste en quête de nourriture se laissant approcher à 1 cm.

Impressionnante punaise verte ©Joël Tribhout

Impressionnante punaise verte ©Joël Tribhout

Le soir en prenant possession de la chambre d’hôtel, une belle et impressionnante punaise verte c’est installée dans la salle de bain.

La deuxième partie de ce voyage nous emmènera vers le Honduras, la côte caribéenne et le site de Tikal avec à la clé d’autres petites bêtes.

Joël Tribhout

(à suivre)

 

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Publié le 18 Juillet 2019

Rappel Concours Photos "Insectes de France" 2019

Vous avez jusqu'au 10 septembre pour envoyer vos photos d'insectes.

Ce concours - réservé aux amateurs - est gratuit sans obligation d’adhésion ou d’achat.

Deux catégories sont proposées :

  • Plus de 18 ans.
  • Jeunes de moins de 18 ans

Chaque Participant pourra présenter un maximum de 3 photographies à envoyer de préférence en fichier jpg et à au plus 1 Mo. Les fichiers en qualité maximale seront à nous faire parvenir en cas de sélection.

Le Jury se réunira le 25 septembre pour attribuer ses prix et sélectionnera les photos qui seront soumises au vote du public, à l'occasion d'une exposition du 19 au 26 octobre, jour de la remise des prix.

Consultez le Règlement 2019 complet

Bordereau d'envoi 2019 (à copier-coller)

ou à demander à

Mail : lagriondeloise@orange.fr

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Publié le 15 Juillet 2019

En islandais papillon se dit fiðrildi, mais les traducteurs en ligne les plus courants vous diront butterfly, et, en plus, des papillons en Islande, vous n’en verrez guère.

Nous sommes allés en Islande à mi-juin et je savais que ce n’était pas pour voir et photographier des insectes. D’ailleurs j’avais lu qu’il n’y en avait pas beaucoup. Un site Internet me disait qu’il n’y avait qu’environ 1300 espèces d’insectes, principalement des mouches et des moucherons, et surtout qu’il n’y avait ni moustiques, ni fourmis. Idéal pour le pique-nique.

Bien sûr nous y allions pour les paysages, les volcans, les glaciers, les geysers, et pour voir de nos yeux le pays où évolue Erlendur, le personnage des romans policiers d’Arnaldur Indriðason, encore que cela se passe souvent en hiver dans la neige.

vers 22h Sólfar, le Voyageur du Soleil (Reykjavik) ©Roger Puff

vers 22h Sólfar, le Voyageur du Soleil (Reykjavik) ©Roger Puff

Arrivée en milieu d’après-midi à Keflavik, l’aéroport de Reykjavik, vik la baie, reykur la fumée, la Baie des Fumées. Après avoir pris en charge la voiture de location, nous sommes rapidement à notre hôtel en centre-ville, mais tout de même à 50 km de l’aéroport par une belle autoroute et une circulation peu dense. L’agglomération de Reykjavik compte 220 000 habitants, pratiquement les deux tiers de la population du pays. Nous avons tout le temps de faire une visite de la capitale en débutant par le bord de mer avec Sólfar, le Voyageur du Soleil, une sculpture d’acier évoquant un bateau viking. En allant vers le port, on découvre un très grand bâtiment de verre, c’est Harpa, la salle de concerts et de congrès. Puis après découverte de Tjörnin, un petit lac en pleine ville. C’est le moment de pénétrer dans la ville en se dirigeant vers Hallgrímskirkja, l’église luthérienne dont l’architecture symbolise les orgues basaltiques que nous allons découvrir en vrai au cours de notre voyage.

Bourdon dans un jardin de Reykjavik ©Roger Puff

Bourdon dans un jardin de Reykjavik ©Roger Puff

Bien sûr je scrute les espaces verts, les jardinets entourant les petites maisons colorées. Quelques mouches et surprise, … un bourdon, apparemment un cul blanc. Je dégaine mon réflex équipé de mon objectif passe-partout, un zoom Sigma macro 18-200 mm. Qualité plutôt médiocre de la photo, ce sera le cas pour pratiquement toutes mes macros. Il y a donc des hyménoptères en Islande. Est-ce un bourdon échappé d’une serre ? Il y a beaucoup de serres, chauffées par la géothermie, et il est bien possible que les maraîchers en importent pour la pollinisation.

Voilà pour le premier jour

Chutes de Hraunafossar ©Roger Puff

Chutes de Hraunafossar ©Roger Puff

Le deuxième jour, départ pour la côte Ouest, la vallée de Borgarfjödur, les magnifiques chutes d’eau de Hraunafossar et Barnafoss de la rivière Hvita, du côté d’Húsafell et Reyholt. Les paysages sont superbes et ce qui surprend, ce sont les immenses étendues couvertes de lupins (lúpínu). Les lupins sont partout en Islande et quand il n’y en pas ce sont les pissenlits (túnfífill, un bien joli nom).

mouche sur pissenlit ©Roger Puff

mouche sur pissenlit ©Roger Puff

D’ailleurs les diptères sont innombrables sur les fleurs de túnfífill, mais on en trouve aussi sur les fleurs de bouton d’or. J’ai noté la présence de mouches très similaires à nos mouches domestiques, famille des Muscidae.

Syrphe sur bouton d'or ©Roger Puff

Syrphe sur bouton d'or ©Roger Puff

Mais il y a aussi des syrphes, celui de la photo pourrait être Syrphus torvus (Blómsveifa) d’après les dessins de son abdomen Je vois aussi quantité de petits papillons, des micro-lépidoptères qui se posent les ailes le long du corps, il y a donc des espèces de fiðrildi. Pas facile à photographier.

Espèce de géomètre indéterminée ©Roger Puff

Espèce de géomètre indéterminée ©Roger Puff

Dans un coin un peu plus aride, nous nous engageons dans un sentier autour d’un petit canyon se terminant par une cascade évidemment, le Baejargil, où un artiste a gravé des blocs de lave. Voici un papillon pas bien grand qui me laisse voir ses ailes à plat, une espèce de géomètre ? Tiens avec des nuits de moins de quatre heures, jamais noires, les papillons de nuit ne peuvent être qu’insomniaques.

Exemple de chevaux islandais ©Roger Puff

Exemple de chevaux islandais ©Roger Puff

Le troisième jour, nous partons pour faire le tour de la péninsule de Snæfellsnes, dominée par un glacier qui culmine à 1446 m, le Snæfellsjökull. Au fait jökull veut dire glacier. Même si ce sont des volcans, les montagnes couvertes de neige sont toujours appelées jökull. Il y en aura bien d’autres des jökull. La côte est verdoyante, entrecoupée de vastes champs de lave, ponctuée de petits ports de pêche sympathiques Olafsvik, "la baie d’Olaf", Rif, Hellisandur, le majesteux rocher de Kirkjufell la "montagne église", isolé en bord de mer, plus loin la cascade de Kirkjufellsfossi, foss vous l’avez compris veut dire cascade. Beaucoup d’oiseaux de mer bien entendu, des goélands, les eiders dont le duvet fait les édredons, mais aussi les magnifiques chevaux islandais. Des petites fleurs rampantes et de petites orchidées.

Trois moucherons sur bouton d'or ©Roger Puff

Trois moucherons sur bouton d'or ©Roger Puff

Trois moucherons sur pissenlit ©Roger Puff

Trois moucherons sur pissenlit ©Roger Puff

Des insectes ? J’ai vu quelques moucherons sur pissenlits ou boutons d’or, Ranunculus repens. Rien que des moucherons…et on dirait qu'ils vont toujours par trois.

Vue sur le Snæfellsjökull ©Roger Puff

Vue sur le Snæfellsjökull ©Roger Puff

Le quatrième jour, nous quittons la péninsule et le Snæfellsjökull, toujours des lupins, encore et encore, des boutons d’or avec mouchettes, des eiders, des bécassines, des moutons, des chevaux. Voici rampante la fameuse plante au goût d’huitre, Mertensia maritima. Direction les fjords du Nord.

Vue sur les arches Hvitserkur ©Roger Puff

Vue sur les arches Hvitserkur ©Roger Puff

Voici la péninsule de Vatnsnes avec, au fond du Húnafjörður, un bloc de basalte de quinze mètres de haut découpé par la mer formant une double arche : le Hvítserkur. Plus loin ce sera le Borgarvirki, la citadelle, sur une éminence comme un château fort formé par des colonnes basaltiques. On est à 177 m d’altitude. Il fait beau mais plutôt frais, on supporte une doudoune et un bonnet. Question insecte, la récolte est quasi nulle.

Petit papillon ©Roger Puff

Petit papillon ©Roger Puff

Ce n’est qu’après le repas dans notre guesthouse, qu’au cours d’une promenade tardive mais encore bien ensoleillée, que je suis parvenu à attraper un petit papillon que j’ai pu photographier au bout de mes doigts. Il ressemblait fort à celui immortalisé l’avant-veille.

Une mouche sur une marguerite jaune ©Roger Puff

Une mouche sur une marguerite jaune ©Roger Puff

Le cinquième jour devait nous mener de la région de Hvammstangi à celle de Akureyri, un port important, capitale de la région Norðurland eystra (autrement dit région du Nord-Est), la 4ème ville d’Islande, après Reykjavik et deux villes de sa banlieue, avec presque 18 000 habitants. Ne vous imaginez pas que je vais vous détailler le circuit avec les photos de tous les sites que nous avons découverts. Le blog de l’Agrion de l’Oise est consacré aux insectes, pas au tourisme ! Enfin l’un n’empêche pas l’autre. A Sauðárkrókur, une petite ville portuaire, il fait plein soleil, on se promène parmi les maisons colorées. Des parterres de fleurs de toutes les couleurs. Des insectes ? Sur les marguerites, des mouches, encore des mouches, que des mouches.

Ferme Glaumbær, bâtie en blocs de tourbe ©Roger Puff

Ferme Glaumbær, bâtie en blocs de tourbe ©Roger Puff

Voici un musée, un écomusée plutôt, la ferme Glaumbær, bâtie en blocs de tourbe.

La mouche bleue ©Roger Puff

La mouche bleue ©Roger Puff

Tiens une mouche bleue… Serait-ce Calliphora vomitoria, la mouche à viande ? A moins que ce soit Fiskifluga, la mouche du poisson Calliphora uralensis.

Eglise de Vidimyri ©Roger Puff

Eglise de Vidimyri ©Roger Puff

A la petite église au toit de tourbe de Vidimyri, ...

Moucherons sur fleur rose ©Roger Puff

Moucherons sur fleur rose ©Roger Puff

... quelques fleurs peuplées d’une espèce de mouches plutôt malingres. Elles ressemblent à Psila rosae, la mouche de la carotte.

Un papillon ©Roger Puff

Un papillon ©Roger Puff

, Plus loin je vais pouvoir photographier un papillon sur des plantes de rocaille.

Mouches coprophages ©Roger Puff

Mouches coprophages ©Roger Puff

Mais surtout de belles mouches orangées sur une bouse… ici il n’y a manifestement pas de coléoptères coprophages, les mouches ont l’exclusivité du traitement. Je parie pour Scatophaga stercoraria, la mouche stercoraire, autrement dit mouche du fumier. En islandais Mykjuflugur. Flugur, c’est mouche, là encore vous suivez.

Vue sur le port d'Akureyri depuis l'autre côté du fjord ©Roger Puff

Vue sur le port d'Akureyri depuis l'autre côté du fjord ©Roger Puff

Des rochers découpés dominent la route vers Akureyri. Arrivée sur le port, au fond du Ejyarfjördur, où un énorme paquebot déverse ses fumées soufrées. La ville est animée, il fait très beau, au moins 18°C, les terrasses sont pleines…

Vue sur le fjord à Greivik ©Roger Puff

Vue sur le fjord à Greivik ©Roger Puff

Mais notre nuit ne sera pas en ville, nous repartons d’abord plein nord sur la rive est du fjord vers un village au bout de la route en cul de sac, Grenivik. Le calme, la mer, les montagnes enneigées, un petit musée de la pêche, des chevaux et des lupins…

Bombus lucurum ©Roger Puff

Bombus lucurum ©Roger Puff

Et un autre bourdon, le 2ème depuis notre arrivée. Dans les lupins, un joli cul blanc, je dirai au vu la répartition de ses couleurs Bombus lucorum ? Je crois bien que oui. Mais il faut que je vous le dise : j’ai trouvé à acheter quelques jours plus tard un bouquin sur les insectes d’Islande. Je vous en dirai plus prochainement. Il y a bien en Islande Bombus lucorum (Húshumia), mais aussi Bombus jonellus (Móhumla) plus jaune, endémique des Iles Hespérides au large de l’Écosse – désolé je n’ai pas trouvé de noms vernaculaires en français - et cet insecte n’est donc, jusqu'à preuve du contraire, pas sorti d’une boite importée des Pays-Bas : c’est bien un insecte local, qui supporte bien le climat et contribue à la pollinisation. Cela étant, il s’agissait probablement d’une reine, car la saison n’était pas encore très avancée ; de plus les espèces nordiques produiraient très peu d’ouvrières, la saison d’été trop courte ne permettant pas le développement de colonies.

Si vous le voulez bien je m’arrête ici et vous donne rendez-vous dès que possible pour la suite de ce voyage.

A suivre

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Publié le 7 Juillet 2019

Abeille butineuse ©Joël Tribhout

Abeille butineuse ©Joël Tribhout

Quand j'ouvre le pot de miel,

Le parfum sucré des fleurs nectarifères,

Caressées par les rayons du soleil,

Enchante mes narines printanières.

Puis arrive l'instant magique,

Où la cuillère plonge, docile,

Dans ce liquide poétique,

Pour sublimer mes papilles.

Trésor onctueux et doré,

Aux fleurs de garrigue, des prés,

De montagne ou de lavande,

Pour ma bouche gourmande.

Retour à la ruche ©Joël Tribhout

Retour à la ruche ©Joël Tribhout

Ce doux nectar sur ma langue glisse,

Embaumant mon palais,

J'inspire profondément les yeux fermés,

Afin de savourer ces secondes de délice.

Dans ma bouche c'est un feu d'artifice,

De couleurs, senteurs et soleil,

Je m'envole magiquement vers le ciel,

A la rencontre du peuple des abeilles.

Me voici au milieu d'un pré,

Sur la palette d'un peintre je me suis posé,

Du pinceau s'échappe des Hyménoptères,

S'en allant butiner des Primevères.

C'est la valse de ces demoiselles,

Habillées de leurs robes jaunes et noires,

Elles aspirent du matin au soir,

Des milliers de perles d'espoir.

Quand je me réveille,

Je referme le pot de miel,

Je veux garder un peu de poésie,

Pour un jour de gouttes de pluie.

 

Joël Tribhout

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Publié le 4 Juillet 2019

Sortie entomolgique aux Marais de Sacy avec l'Agrion de l'Oise

L'Agrion de l'Oise vous propose une sortie à la découverte des insectes des Marais de Sacy le samedi 13 juillet à 9h00 du matin.

La visite sera guidée par Christophe Galet, naturaliste en charge de la gestion des marais.

Ce sera pour vous l'occasion de prendre des photos d'insectes et pour certains de participer à notre concours.

Peut-être verrons nous le fameux Miroir, Heteropterus maorpheus ?

Pour s'inscrire (souhaitable car le nombre de participants nous est limité)

tél 06 25 00 21 26

ou lagriondeloise@orange.fr

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