Publié le 30 Octobre 2020

Samedi 24 octobre à 10h notre exposition était prête à recevoir les votants pour l’attribution des prix du public. Les mesures sanitaires de rigueur étaient en place pour éviter que l’on se presse autour de l’urne, distanciation physique oblige, et désinfecter les stylos destinés à remplir les bulletins de vote. Le soir de ce premier jour on en comptait 171. Mais le confinement nous est tombé dessus le jeudi 29 octobre à 19h. Nous avons donc dû arrêter les votes à 16h30, décrocher nos photos et démonter nos grilles, avant de procéder au dépouillement des votes.

Petit retour en arrière sur les candidatures 2020. Cette année nous avons reçu 78 candidatures et 218 photos, mieux que l’an passé où nous ne comptions que 63 candidatures et qu’en 2018, où il y en avait 75. On dénombrait 32 retraités, 33 actifs et 13 scolarisés. Il n’y avait que 6 moins de 18 ans, il en faudrait plus. Le plus jeune n’avait que 6 ans et 8 mois. Les dames ne représentaient que 38,5 %, même remarque, on aimerait plus de mixité. 40 candidats n’avaient jamais participé à notre concours, c’est très bien, mais on aurait aussi aimé que plus d’anciens candidats se représentent. Nous avons eu des candidats de pratiquement toutes les régions de France, sauf cette année de Corse et du Centre Val de Loire. On en aimerait de tous les départements. 54 % des candidats habitaient les Hauts-de-France (majoritairement dans l’Oise). Deux autres régions ont apporté beaucoup de candidats Normandie et ile-de-France. Le concours prend et c’est heureux une dimension nationale. Pour ce qui concerne les sujets, les lépidoptères arrivent en tête avec 25,2 % des photos, puis les odonates avec 20,6 % et les coléoptères avec 14,7 %. On comptait 2 araignées, qui rappelons-le, avec leurs 8 pattes ne sont pas des insectes.

Donc le vote a dû être abrégé et au dépouillement on ne comptait que 446 votes contre 1013 l’an dernier. La situation sanitaire a bien sûr grandement perturbé cette élection qui s’est déroulée sur moins de jours et avec un public qui avait d’autres préoccupations. Il n’en reste pas moins vrai que les résultats obtenus restent très satisfaisants, et néanmoins surprenants. Surprenants car 3 candidats adultes ont trusté prix du public et du jury, comme vous allez le découvrir plus loin. Nous avions déjà vu des doublets depuis la création du concours mais pas encore pour les trois prix.

Prix du Jury Jeunes

1er Pris Jeunes "La grande sauterelle verte" © Thiago Hebert-Ribeira

1er Pris Jeunes "La grande sauterelle verte" © Thiago Hebert-Ribeira

Donnons d’abord les prix pour nos jeunes candidats, sachant qu’ils avaient été attribués dès le 24 septembre par notre jury.

Le 1er Prix revenait au jeune Thiago Hebert-Ribeiro âgé de 6 ans et 8 mois à peine, de Clairoix (Oise), qui avait photographié cette grande sauterelle verte à Verberie le 5 septembre dernier à 14h19, c’est précis, équipé d’un Sony RX100 III, réglage en automatique, à l’occasion d’une sortie d’initiation à la photo d’insecte avec Mamie "trop classe !" a dit-il dit. Mamie qui a d’ailleurs été sélectionnée pour la première fois alors qu’elle participe à notre concours tous les ans depuis 2015 ... Surprenant ici aussi car le petit-fils et la grand-mère ont obtenu autant de voix de la part du public.

2ème Prix Jeune "1, 2, 3, soleil !" © Yanis Langlois

2ème Prix Jeune "1, 2, 3, soleil !" © Yanis Langlois

Obtient pour cette abeille sur une ombellifère le 2ème prix Jury Jeune, un candidat confirmé Yannis Langlois, 13 ans, de Pontoise (Val d’Oise), 1er prix en 2017 et prix d’honneur en 2019. La photo a été prise aux étangs de Commelles (Oise) alors qu’il était en compagnie de sa mamie qui fait également de la photo comme sa maman d’ailleurs. Et oui c'est de famille ! Il était équipé d’un bridge Lumix F272 et a titré sa photo « 1, 2, 3, soleil ».

Il n'a pas été décerné de 3ème Prix cette année.

Prix d'honneur Jeunes "Couple d'agrions de Van der Linden" © Mathieu Miquel

Prix d'honneur Jeunes "Couple d'agrions de Van der Linden" © Mathieu Miquel

Deux candidats lauréats 2019 ont à nouveau été sélectionnés. Le jury a en effet retenu leurs photos sans savoir que primés l’an dernier, ils ne pouvaient concourir cette année pour le prix du public.

Miquel Mathieu, 17 ans, de Joch dans les Pyrénées-Orientales (1er prix 2019), nous propose cette photo prise un après-midi de juin dernier au lac de barrage de Counillac, à Vinça, avec son Nikon D5500, objectif Sigma 105 mm (f/8, 1/500s). C’est un tandem d'agrions de Van der Linden (Erythromma lindenii), une espèce très fréquente à ce lac, qui à cette époque, était en pleine période de reproduction.

Prix d'honneur Jeunes "Le Cérambyx" © Clémentine Gallier

Prix d'honneur Jeunes "Le Cérambyx" © Clémentine Gallier

Quant à Clémentine Gallier de Canly (Oise), 1er prix 2020 qui a eu 18 ans juste pendant la semaine d’exposition, elle a pris la photo de ce Cérambyx; un grand capricorne du chêne (Cerambyx cerdo),  en juillet dernier vers midi aux étangs de St Pierre avec son Canon 350D Digital (ima/7,1, 1/1000s, ISO 400, 200 mm).

Selon les clauses du règlement 2020, ces deux photographes sont classés Hors Concours, mais leurs photos ont été exposées. Le public aurait bien aimé aussi pouvoir voter pour elles. L’an prochain nous attendons avec intérêt la candidature de Miquel et Clémentine, mais ce sera dans la catégorie adulte.

Prix du Public et Prix du Jury Adultes

1er Prix du Public et 1er Prix du Jury Adultes "Mante religieuse mâle" © Fabien Vol

1er Prix du Public et 1er Prix du Jury Adultes "Mante religieuse mâle" © Fabien Vol

 Le 1er prix du Public a été attribué à Fabian Vol, de Saint-Germain-en-Laye, pour cette superbe mante religieuse, Mantis religiosa. C’est un mâle et il nous regarde droit dans les yeux. Notre lauréat était équipé d’un Canon EOS7D, avec objectif 100mm macro Canon (f/5, 1/125s, ISO 400). La photo a été prise dans le Val-d'Oise en septembre 2019 en fin d’après-midi. Il a en effet obtenu 59 voix sur 446 votants.

Cela dit, le jury lui avait également attribué le 1er Prix du Jury.

2ème Prix du Public et 3ème Prix du Jury Adultes "Abeille au travail" © Romain Patron

2ème Prix du Public et 3ème Prix du Jury Adultes "Abeille au travail" © Romain Patron

Le 2ème prix du Public avec 49 voix est attribué à Romain Patron de Chaumes-en-Retz (Loire-Atlantique) avec sa photo « Abeille au travail ». C’est a priori une abeille domestique, Apis mellifera, mais sans confirmation vu le pollen qui la couvre entièrement. Voilà ce qu’il nous en dit : « Les premiers soleils doux de mars réveillent activement les insectes encore discrets, ainsi les abeilles se gavent de pollen (ici pollen de pissenlit) et peinent à décoller. Celle-ci surchargée attendait son portrait avant un vol poussif et aléatoire. ». La photo a été prise vers 14h30 mi-mars 2020 au Bois Rouaud à Chéméré (44), avec un Canon EOS70D, muni d’un objectif Canon 100 mm macro 2.8 (f/13, 1/13s, ISO 100 avec trépied).

Et Romain Patron avait déjà obtenu le 3ème Prix du Jury…

3ème Prix du Public et 2ème Prix du Jury Adultes "Le maître des couleurs" © Bertrand Bonnet

3ème Prix du Public et 2ème Prix du Jury Adultes "Le maître des couleurs" © Bertrand Bonnet

Le 3ème Prix du Public, avec 47 voix, revient à Bertrand Bonnet, de Sartrouville (78), pous sa photo titrée « Maître des couleurs », une cétoine dorée, Cetonia aurata, après une nuit d’orage et avant le lever du soleil. Il nous dit que la photo a été prise début août 2018 à 7h du matin, en lumière naturelle sans réflecteur ni flash, avec de la rosée naturelle, sans aspersion supplémentaire. Son appareil était un Canon EOS6D, équipé d’un objectif Canon EF 100mm 2.8 macro (f/11, 1/20s, ISO 100, avec trépied et déclencheur filaire).

Et Bertrand Bonnet avait obtenu le 2ème Prix du Jury…

Prix d'honneur Adultes "La fourmi et l'agrion" © Roland Mehl

Prix d'honneur Adultes "La fourmi et l'agrion" © Roland Mehl

Le jury avait sélectionné une photo d’un candidat s’avérant avoir été lauréat en 2019. C’est la photo de notre 1er prix de l’an dernier, Roland Mehl, de Hagondange (Moselle). L’insecte est une femelle d’Agrion élégant Ischnura elegans. Le photographe nous dit : « J'ai attendu environ 1/2 heure pour suivre la progression de la fourmi avant que l'agrion l'attrape. ». Il s’est levé de bien bonne heure. En effet la photo a été prise à 7h du matin début mai au bord de la rivière Moselle à Bousse (Moselle) avec un Canon 5dmark 4 muni d’un objectif Sigma 150 macro avec multiplicateur 1.4 (f/4, 1/5000, ISO 800, 210 mm). Cette photo a donc été exposée hors concours.

Voilà donc une 7ème édition tout à fait originale qui restera dans les annales : exposition avec votes du public écourtée du fait de la pandémie, un lauréat "jeunes" de 6 ans et 8 mois et trois candidats qui enlèvent les trois prix du public et les trois prix du jury.

On se souviendra de ce palmarès de l'année due la Covid-19.

Rendez-vous pour la 8ème édition de notre concours photos "Insectes de France" dont le lancement se fera le 1er juin 2021.

 

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 29 Octobre 2020

Confinement : arrêt des votes pour la photo préférée du public ce soir 16h30
L'Agrion de l'Oise est désolé, mais du fait du confinement à partir de ce soir, l'exposition des photos sélectionnées pour le concours 2020 - avec vote pour la photo préférée du public - prendra fin ce soir jeudi 29 octobre à 16h30.
Le dépouillement sera fait dans la foulée dans le respect des conditions sanitaires.
Les lauréats des prix du public et du jury seront prévenus par mail avant vendredi midi.
Leurs photos seront présentées sur ce blog dès que possible.
Merci au public, merci aux votants, merci aux photographes sélectionnés ou non, merci à nos sponsors et rendez-vous à l'année prochaine pour la 8ème édition du concours photos "Insectes de France"

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 24 Octobre 2020

Venez voter pour votre photo préférée

Les photos de notre concours "Insectes de France 2020" sont exposées depuis ce matin samedi 24 octobre  et ce jusqu'au samedi 31 octobre dans la galerie marchande du centre commercial Val d'Halatte E. Leclerc de Pont-Sainte-Maxence.

Venez voter pour votre photo préférée pour le prix du Public.

Le dépouillement des bulletins se fera le samedi 31 à partir de 16h30. La remise des prix du jury et du public aura lieu dès les résultats proclamés. Deux bulletins de vote seront tirés au sort pour gagner un cadeau offert par un de nos sponsors.

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 12 Octobre 2020

La Cigale © Joël Tribhout

La Cigale © Joël Tribhout

J'ai le blues... Dit la cigale,
Qui s'ennuie tout l'été,
A frotter ses cymbales,
Pour séduire sa bien-aimée.
 
Quand souffle le mistral,
En période estivale,
S'arrête sa chanson,
C'est la panne de son.
Alors elle rêve en solitaire,    
De faire le tour de la terre,
  Portée par le vent,
 Au-dessus des océans.
 Quitter sa Provence, 
 Pour pousser la romance,
A une belle étrangère,
 Qui répondra à sa prière.
 Elle veut un lieu de paix,
Où la vie n'est que fête,
Chanter toute la journée,
En compagnie des insectes.
                                
Connaître la vie nocturne,
 Danser au clair de lune,
Se baigner dans la musique,
 Au milieu de notes poétiques.
                                                       
Elle rêve...
 D'une cigale brésilienne,
Dansant une Samba aérienne,
 En jouant du reco-reco,
 Au-dessus de Rio de Janeiro.
                                                        
Cette harmonie s'envole
Telle une banderole,
Dans le ciel des favelas,
Où plane la douce voix,
D'Elis Régina.
                                                
L'espace d'un été torride,
Elles seront les vedettes,
Du couple le plus intrépide,
A se compter fleurette.  
              
De cette union musicale,
Un jour de carnaval,
Naîtront des Cigalons,
Dans le Petit Lubéron.
 
J'ai le blues... dit la cigale,
Qui s'ennuie tout l'été,
A frotter ses cymbales,
Pour séduire sa bien-aimée.
 
Joël Tribhout

Voir les commentaires

Rédigé par Joël Tribhout

Repost0

Publié le 5 Octobre 2020

Dernière nouvelle

La conférence est annulée : la COVID-19 a sévi.

Désolé

Annulation de la conférence sur l'Entomologie judiciaire

L'Agrion de l'Oise vous propose d'en savoir plus sur l'entomologie judiciaire, qu'on peut aussi appeler entomologie légale, ou entomologie médico-légale ou encore entomologie forensique (en anglais forensics).

Beaucoup de dénominations pour cette discipline. Mais savez-vous ce que cela recouvre ? Savez-vous en quoi les insectes et autres arthropodes ont affaire à la justice.

Un cadavre sur la scène de crime... mais quand est-il mort ?

 

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 1 Octobre 2020

La tourbière © Joël Tribhout

La tourbière © Joël Tribhout

Le lendemain, changement de décors. Nous prenons de l’altitude pour découvrir l’Ardèche des montagnes en direction du col de la Croix de Bauzon à 1308 m qui est une station de ski.  A la lecture d’un panneau, nous découvrons qu’à 1400 m, il y a une tourbière.

Le Paon du Jour © Joël Tribhout

Le Paon du Jour © Joël Tribhout

La Petite Tortue © Joël Tribhout

La Petite Tortue © Joël Tribhout

Ceci laisse penser que la flore et la faune sont bien présentes. Après quelques  minutes de marche un lieu féerique habité par une multitude d’insectes s’offre à nous. Rarement il m’est arrivé de voir autant de variétés de petites bêtes cohabiter.

Des Lépidoptères :  Machaon (Papilio machaon), Paon du jour (Aglais io), Petite Tortue ou vanesse de l'ortie (Aglais urticae), Grand Sylvandre (Hipparchia fagi), ...

 

 

La Tachinaire corpulente © Joël Tribhout

La Tachinaire corpulente © Joël Tribhout

... des Orthoptères : Decticelle des alpages (Metrioptera saussuriana),

... des Hyménoptères : Abeille Charpentière (Xylocope violacea) et des Diptères dont la Tachinaire corpulente (Tachina grossa), la plus grosse mouche d'Europe. Et bien d'autres...

L'horloge de Burzet © Joël Tribhout

L'horloge de Burzet © Joël Tribhout

Les jours qui passent m’offrent de nouvelles rencontres. Arrivés au cœur de la vallée de la Bourges à Burzet avec sa très belle horloge et sa statue de la Vierge qui dominent ce village, nous partons pour une randonnée de 8 km sur le thème de la myrtille et de la châtaigne. Nous apprenons que l’Ardèche est le premier producteur de myrtilles, ce fruit délicieux qu’il soit en confiture ou en tarte. La châtaigne n’est pas en reste et elle se décline en marrons glacés ou en confiture.

Le Géotrupe © Joël Tribhout

Le Géotrupe © Joël Tribhout

Au bord d’un champ de myrtilles sauvages, je surprend un Géotrupe (Geotrupes sp.) de la famille des Geotrupidae, un brave coléoptère nettoyeurs de bouses, dont les population en Europe sont menacées par l'agriculture intensive, les pesticides et les traitements vermifuges des animaux domestiques.

Le grillon © Joël Tribhout

Le grillon © Joël Tribhout

Lors d’une petite pause dans une prairie, je fais connaissance avec un grillon surpris mais curieux de se retrouver sur un sol étranger, en l’occurrence la paume de ma main. Il en existe une vingtaine d'espèces en France (5000 dans le monde). Je me garderai donc de vous préciser l'espèce. Peut-être Grillus campestris, le grillon champêtre ? Les mâles stridulent pour attirer les femelles. Il semble que cela en soit une, regardez son oviscapte qui lui permet de déposer ses œufs. .

La Mélitée orangée © Joël Tribhout

La Mélitée orangée © Joël Tribhout

A quelques mètres, une Mélitée orangée (Melitaea didyma) vient faire le plein de nectar. Elle aime les lieux herbus fleuris. C'était le spot idéal pour elle.

Le Flambé © Joël Tribhout

Le Flambé © Joël Tribhout

De retour à Burzet, un beau grand Flambé (Iphiclides podalirius) m’ouvre ses ailes écaillées déployant son éventail de rayures noires pour ma dernière photo de la journée. Quel splendide lépido.

Le repas du soir se terminera, bien sûr, avec une succulente tarte aux myrtilles.

L'Æschne paisible © Joël Tribhout

L'Æschne paisible © Joël Tribhout

Il fait très chaud mais je décide de faire quelques pas en empruntant une calade où le chant des cigales est incessant. Soudain une libellule tourne et cherche à  se poser. Je ne la quitte pas des yeux. Au bout de quelques secondes, elle se pose où plutôt elle s’agrippe au bord d’un rocher à 2,50 m du sol. Il en faut plus pour me décourager. Je décide de faire un peu d’escalade et dans une position pas très confortable, je m’approche à 1 cm. Je suis en présence d’une Æschne paisible (Boyeria irene). On la nomme aussi Libellule fantôme ou Spectre paisible. Pourquoi ? c'est ce que l'on appelle une espèce cryptique autrement dit qui se cache ou encore mimétique. Elle prend la couleur du milieu où elle vit. Comme le Citron qui se fait passer pour une feuille.

Bassin de Biodiversité de Jaujac © Joël Tribhout

Bassin de Biodiversité de Jaujac © Joël Tribhout

"Que la montagne est belle" chantait Jean Ferrat qui s’était installé à Entraigues-sur-Volane. Nous décidons de passer la journée dans ce village où un musée, "la Maison de Jean Ferrat", lui a été consacré.

Nous avons eu un coup de cœur pour le village de Jaujac, alors quoi de plus naturel que de revenir pour découvrir la Maison du Parc des Monts d’Ardèche créée en 2001 et  située au cœur d’un domaine de 40 hectares au pied du dernier volcan éteint du Vivarais : la Coupe de Jaujac. Un magnifique jardin fleuri avec son bassin de biodiversité, ainsi qu’un sentier, la Coulée vive nous y attendent.

<le Mylabre inconstant © Joël Tribhout

<le Mylabre inconstant © Joël Tribhout

Ces lieux me permettent de nouvelles rencontres avec le Peuple de l’Herbe comme le Mylabre inconstant (Mylabris variabilis), un coléoptère de la famille des Meloidae, ...

La Chryside enflammée © Joël Tribhout

La Chryside enflammée © Joël Tribhout

... ou la Chryside enflammée (Chrisis ignita), appelée aussi Guêpe de feu, petite guêpe parasitoïde (ou guêpe coucou) avec ses magnifiques couleurs métalliques.

Le Chlorophore soufré © Joël Tribhout

Le Chlorophore soufré © Joël Tribhout

Voici encore le Chlorophore soufré (Chlorophorus varius), de la famille des Cerambycidae) juché sur une ombellifère. Probablement une femelle, le mâle a de plus longues antennes.

L'Empuse commune © Joël Tribhout

L'Empuse commune © Joël Tribhout

Avant de quitter ce village, une dernière halte au bord du Lignon et du Pont romain me permet de photographier enfin une Empuse commune (Empusa pennata) femelle avec son oothèque. Cet insecte appartient à l'ordre des Mantoptères. Elle ressemble à la Mante religieuse à la différence qu’elle possède un casque pointu entre ses antennes et son premier segment du thorax est quasiment aussi long que le reste du corps. Les femelles sont plus grandes que les mâles et peuvent mesurer jusqu’à 67 mm. Je passe de longues minutes à la photographier, quand je suis attiré par une tâche rouge et noire de 1,5 cm environ. On appelle souvent "Diablotins" les jeunes individus à l'abdomen recourbé.

Le Réduve irascible © Joël Tribhout

Le Réduve irascible © Joël Tribhout

Je délaisse notre Empuse que J’ai photographiée sous toutes ses faces pour m’approcher délicatement de cet insecte. C’est une magnifique punaise (ordre des Hémiptères) qui s’appelle le Réduve irascible (Rhynochoris iracundus), un assassin... Cette punaise écarlate fait partie d'une famille dont nombre d'espèces sont tropicales, les Reduvidae. Je découvre de profil son rostre arqué qu’il plantera dans un insecte en lui injectant une substance digestive avec sa salive. Un conseil : évitez de le prendre, car il peut vous infliger une piqûre plus douloureuse que dangereuse.

La Milésie faux-frelon © Joël Tribhout

La Milésie faux-frelon © Joël Tribhout

Le séjour se termine par une dernière et très belle rencontre sur la terrasse du gîte. Le plus gros syrphe d’Europe, la Milésie Faux–frelon (Milesia crabroniformis)fait un brin de toilette, puis se sentant déranger elle s’envole à quelques mètres sur un lierre. Dépourvue de dard elle est inoffensive, une grosse mouche, quoi... Je pense qu’elle voulait que j’immortalise cette rencontre par une dernière série de photos afin d’admirer son splendide thorax coloré : ne dirait-on pas un masque africain ? Des larmes semblent couler de ses yeux. Pleurent-ils la disparition des insectes ?

Cette région des Monts ardéchois est un réservoir d’insectes que je ne soupçonnais pas et me laisse à penser, malgré des études pessimistes et les pleurs de cette Milésie, que les insectes ont encore de belles années devant eux. Mais à condition qu'on leur offre des espaces privilégiés.

L'Harmas de Jean-Henri Fabre © Joël Tribhout

L'Harmas de Jean-Henri Fabre © Joël Tribhout

Cette région des Monts ardéchois est un réservoir d’insectes que je ne soupçonnais pas et me laisse à penser, malgré des études pessimistes, que les insectes ont encore de belles années devant eux. Mais les larmes de la Milésie me contredisent un peu.

Avant de revenir en banlieue parisienne, nous prenons la direction du Vaucluse pour une visite du musée consacré à Jean-Henri Fabre à Serignan du Comtat. Je vous raconterai ce moment tant attendu bientôt.

Joël Tribhout

Voir les commentaires

Rédigé par Joël Tribhout

Repost0