L’Agrion de l’Oise présente du 7 septembre au 31 octobre  à la galerie d’art du Musée de la Mémoire des Murs et des Hommes de Verneuil-en-Halatte une exposition consacrée aux insectes avec les œuvres du peintre Pierre Baqué et du sculpteur Vincent Clément.

Pierre Baqué est né le 14 juillet 1933 à Mourenx, un petit village du Béarn. Son père et son grand-père, tous deux instituteurs hussards de la République, lui ont donné l’amour du dessin, qu’ils pratiquaient eux-mêmes avec talent. Après des études au lycée de Pau où il côtoie et se lie d’amitié avec le futur grand sociologue Pierre Bourdieu, il enseigne en lycée les arts plastiques, puis bientôt à l’université. Il est professeur émérite de l'Université Paris I Sorbonne après avoir enseigné pendant une vingtaine d'années au centre Saint-Charles, l’école des arts plastiques et de l’histoire des arts de la Sorbonne. Conseiller au ministère de l’Éducation nationale, il a été inlassable défenseur de l'éducation artistique de l’école primaire au lycée. Parallèlement il a réalisé de nombreuses œuvres monumentales dans l'espace public relevant du dispositif 1% artistique (Paris, Pau, Orthez, Issy-les-Moulineaux, etc.). Il a fait et fait encore de nombreuses conférences et expositions tant en France qu’à l’étranger.

Pierre Baqué n'a jamais cessé de dessiner et peindre depuis l'enfance en toute liberté, affirmant ainsi sa façon personnelle de concevoir ces diverses pratiques, plus inspiré par le dessin d’un Albrecht Dürer que par la peinture d’un Auguste Renoir, ce sont ses propres termes. Comme ses œuvres le montrent, il est foncièrement attaché à la rigueur de la représentation, sa façon de faire relève des métiers de l'art, tout en y injectant une petite touche d’humour.

Depuis 2018 il expose chaque année à Lectoure dans le Gers ses peinture acryliques où diverses thématiques ont été successivement abordées : le bois, le pain, les légumes, les fauves, les insectes, etc. … Le vin cette année … C’est là que Roger Puff, président de l’Agrion de l’Oise a découvert en 2022 son exposition sur les insectes mettant en valeur leur infinie beauté plastique et qu’il a eu envie de la présenter dans le cadre des expositions artistiques de son association au Musée de la Mémoire des Murs et des Hommes.

Quant à Vincent Clément, dont certaines des œuvres ont déjà été vues dans les expositions de l’Agrion de l’Oise, c’est un sculpteur de pierre, fréquentant la Maison de la Pierre de Saint-Maximin. Il réalise d’amusantes statuettes d’insectes, enrichissant sa collection d’année en année. Originaire du Val de Loire, il habite Gouvieux ayant fait toute sa carrière à la direction Matériel de la SNCF. C’est un curieux invétéré avec un besoin vital d'imaginer et de réaliser, profitant de la diversité des insectes en combinant la pierre et le métal.

Associées aux tableaux de Pierre Baqué et aux sculptures de Vincent Clément, le visiteur pourra découvrir des photographies d’insectes en milieu naturel prises par des photographes amateurs membres de l’association.

Une manifestation qui ne vous décevra pas avec de nombreuses attractions pour petis et grands

Nous vous la proposons le mercredi 4 septembre à 14h30, une sortie aux Marais et Pelouses de Bresles. 

Le site est situé dans la cuvette entre la Forêt de Hez et le Mont-César, le long de la vallée du Thérain. Il est géré par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France. Cette sortie nous permettra en suivant le sentier pédagogique, créé en 2016 par le Syndicat de la Trye, d'observer les insectes d'un marais tourbeux alcalin et ceux des buttes sableuses qui le bordent.

Ouvert à tous et gratuit

Sur inscription uniquement au 06 25 00 21 26 ou lagriondeloise@orange.fr

RV mercredi 4 septembre à 14h30 sur le parking des marais rue de la Trye à Bresles (sera confirmé et précisé aux inscrits)

Prévoir des chaussures de marche

Possibilité de co-voiturage à partir de Verneuil-en-Halatte et Pont-Sainte-Maxence sur demande

Nota: il est bien sûr possible de participer à cette sortie sans faire de photos.

J-20

L'Agrion de l'Oise vous propose depuis le 1er juin de participer à la 11ème édition de son concours photo "Insectes de France"

Jusqu’au 10 septembre à minuit, que vous soyez photographe amateur, passionné de macrophotographie ou débutant, et tout particulièrement si vous avez moins de 18 ans, l'Agrion de l'Oise attend vos trois meilleures photos d’insectes.

Ce concours - réservé aux amateurs - est gratuit sans obligation d’adhésion ou d’achat.

Deux catégories sont proposées :

• Plus de 18 ans.
• Jeunes de moins de 18 ans

Chaque Participant pourra présenter un maximum de 3 photographies à envoyer de préférence en fichier jpg et à au plus 1 Mo. Les fichiers en qualité maximale seront à nous faire parvenir en cas de sélection.

Le Jury se réunira fin septembre pour attribuer ses prix et sélectionner les photos qui seront soumises au vote du public, à l'occasion d'une exposition du 19 au 26 octobre, jour de la remise des prix. En 2023, nous avons compté plus de 1500 votes de la part du public.

Les lauréats 2023 ne pourront participer au Prix du Public mais pourront se voir décerner un prix d'honneur. le jury pourra éventuellement attribuer une récompense à des photos intéressantes sur un plan entomologiques, mais non justifiables d'un prix du Jury ou du Public.

Consultez le Règlement 2024 complet

 Copier-coller le Bordereau d'envoi 2024 (à copier-coller) 

ou le demander à

Mail : lagriondeloise@orange.fr qui est aussi l'adresse où envoyer votre candidature

Mes vacances se poursuivent du côté de Lespignan dans l'Hérault aux portes de Béziers, à deux pas du canal du Midi. Ma quête de photos d'insectes débutent sur une zone humide bien desséchée en ce mois de juillet.

Ce papillon est l'Ocellé de la Canche, Pyronia cecilia, appelé encore Amaryllis de Vallantin. Il appartient à la famille des Nymphalidae, sous famille des Satyrinae. On le trouve en France sur le pourtour méditerranéen et en Corse. Ses plantes hôtes étant les graminées, il privilégie les lieux herbus et buissonneux chauds et secs.

Toujours dans les herbes sèches voici un criquet (caelifère), orthoptère de la famille des Acridae. Pour moi il est du genre Calliptamus, mais je ne peux en dire plus. Barbarus ou italicus, je ne sais pas: il faudrait être spécialiste et aller voir du côtés des génitales.

Cette belle libellule bleue est l'Orthétrum brun, Orthetrum brunneum. C'est un mâle, la femelle est jaune et noir. Il se reproduit dans les eaux stagnantes ou peu courantes, ensoleillées, peu profondes et peu végétalisées.

Et voilà une demoiselle. Elle fait partie de ces contradicteurs, les Lestes, odonates zygoptères de la famille des Lestidae, qui ne se posent pas les ailes le long de l'abdomen comme les agrions, mais en V. Je l'identifie comme étant le Leste verdoyant, Lestes virens. Assez répandu, il apprécie les eaux peu profondes riches en végétaux. Il doit souffrir vu le manque d'eau dans ce coin très ensoleillé.

Autre libellule, c'est le Sympétrum méridional ou S. vulgaire, Sympetrum meridionale, une femelle, le mâle est rouge. L'espèce est assez répandue. Notez qu'il y a 63 espèces dans le genre Sympétrum, dont 9 en Freance.

C'est un criquet du genre Euchorthippus. peut-être de l'espèce chopardi fréquente dans la zone méditerranéenne, dans les endroits chauds et secs comme les prairies sèches et les garrigues.

Avant de quitter cette zone, je passe dans un endroit plus verdoyant et fleuri. Je parviens non sans mal à photographier un Moro-sphinx, Macroglossum stellatarum, ce papillon qui tel un l'oiseau colibri butine sans se poser.

Je suis plutôt heureux car ces cigales qui chantent (cymbalisent) inlassablement finissaient par m'énerver. Je n'en avais jamais photographiées. Elles sont là sur des arbres bas et je peux les approcher au plus près. trop près elles s'envolent. C'est Cicada orni, la Cigale grise ou de l'orne. Seuls les mâles chantent pour attirer les femelles. Les cigales font partie de l'ordre des Hémiptères comme les punaises. Rien à voir avec les représentation de sauterelle ou de criquet dont on abuse pour illustrer la fable de La Fontaine. La fourmi ne devait pas être très physionomiste. Je vais les retrouver dans la garrigue proprement dite où je vais ensuite m'aventurer.

Les criquets pullulent dans la garrigue. je vous avoue que j'ai bien du mal à les identifier. Certains s'envolent et ouvrent des ailes bleues (Oedipode turquoise, Oedipoda caerulescens) ou roses (Criquet italien ou Calloptène italien, Calloptamus italicus).

Voilà un couple de Graphosomes ponctués, Graphosoma semipunctata. Cette punaise, qui vit exclusivement en zone méditerranéenne, ce distingue de celle que l'on voir souvent dans l'Oise, Graphosoma italicum souvent appelé Punaise arlequin, par ses bandes dorsales noires discontinues sur le pronotum (des pointillés). On la trouve surtout sur les ombellifères, mais ici c'était sur une espèce de chardon.

Encore une belle surprise pour moi en voyant de gros insectes aux ailes blanchâtres voler de plante en plante.

C'est le Grand fourmilion, Palpares libelluloides, avec des ailes de 10 à 12 cm d'envergure. Il appartient à l'ordre des Névroptères, famille des Myrméléontidés que l'on trouve en Europe méridionale. Sa larve aux mandibules très développées creuse un entonnoir dans le sol meuble où, tapie au fond, elle attend la venue de petits insectes (souvent des fourmis), d'où myrmé dans son nom.  On trouve que l'adulte fréquente les champs et prairies, c'était bien le,cas, où il se tient caché le jour pour surtout s'activer le soir et la nuit à la recherche de proies. Là nous étions en plein jour et c'est sans doute parce que je les ai dérangés qu'ils se sont envolés.

Il me semble que ceux que l'on peut voir dans l'Oise sont plus petits. D'après les ouvrages ce serait plutôt Myrmeleon formicarius ou Euroleon nostras. Sur le pourtour méditerranéen français on peut trouve dix espèces de fourmilions.

A nouveau des cigales dans tous les bosquets. C'est ça le Midi.

Et voilà que je trouve une exuvie. Après plusieurs années sous terre, la larve est sortie et après avoir grimpé les long d'une plante, est sortie de son exuvie pour pouvoir déployer ses ailes.

Un Flambé attire mon attention, rare grand papillon du voisinage. Iphiclides podalirius appartient à la sour-famille de Papiloninae, comme son proche cousin le Machaon, Papilio machaon, mais pas dans le même genre. On le voit aussi dans l'Oise, ce n'est pas une espèce spécifique du sud, encore moins de la garrigue. Sa chenille apprécie les pruneliers, cerisiers, aubépines, pêchers et amandiers ; il y avait des amandiers non loin de là.

Un coléoptère sur une centaurée, c'est un Mylabre inconstant, Mylabris variabilis, un coléoptère de la famille des Méloidés. On le trouve dans le sud de la France et dans la vallée du Rhône.  Il n'y en a pas a priori au nord de la Loire.

Je ne résiste pas à vous proposer encore un cigale

Cette belle libellule est le Sympétrum de Fonscolombe, Sympetrum fonscolombi, ainsi nommé par en lh'onneur de l'entomologiste aixois Etienne de Fonscolombe (1772-1853), spécialiste des odonate. Les adultes matures rouges (mâles) ou jaunes (femelles). Il s'agit ici soit d'une femelle, soit plutôt d'un jeune. Cette espèce autrefois plutôt méridionale peut être trouvée jusqu'en Irlande.

Ainsi s'achève une belle chasse dans la garrigue héraultaise