En grec papillon se dit "petaloudes" (suite et fin)

Au petit port d’Aliki, nous aurions bien déjeuné, le lieu était sympathique, mais il était encore un peu tôt pour profiter de cette terrasse en presqu'ile.

Petite promenade en bord de mer, occasion de voir - dans une marguerite en couronne (il y en a à pétales jaunes et d’autres à pétales blancs) - une espèce de mouche aux ailes tachetées, disposées en V, qui pourrait être de la famille des Tephritidae, mais il y en a 500 genres et plus de 5000 espèces.

Un papillon on dirait bien un Cuivré. Oui mais lequel ? Lycaena phlaeas ? Le Bronzé ?

Nous sommes allés dans la montagne pour essayer de rejoindre le monastère Aggi Theodori (Saint Théodore). Nous nous sommes un peu égarés sur les routes non goudronnées, découvrant au passage une chapelle.

Nous avons pu rejoindre le sommet du Mont Profitis Ilias (Prophète Elie) à 771 m d’altitude où sont perchées les antennes de télécommunication. En chemin quelques espèces

Un papillon sur une fleur de chardon. Encore une Sylvaine je crois bien. On distingue à la base du chardon deux Cétoines.

Un coléoptère rouge à points noirs escaladant une tige d’herbe entre une fleur jaune, peut-être de l’Immortelle d’Italie, Helichrysum italicum, et une fleur mauve de liseron. Serait-ce une espèce de clytre de la famille des Chrysomelidae (il en existe 37 000 espèces), sous famille des Clytrinae ? En tout cas cela y ressemble fort. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne s’agit pas du Clytre des saules (Clytra laeviuscula), qui a deux petites taches en haut et deux grosses en bas des élytres. Vraiment pas évident l’identification des insectes.

Une espèce de petit hanneton. Je ne saurai vous en dire plus.

Des cétoines funestes en colloque. Un vrai synode, mais quelles décisions vont-elles prendre ?

Une longue mouche noire à barbe, enfin bien poilue. Encore une Asilidae. Ce pourrait bien être quelque chose comme l’Asile ou la Mouche à toison (Dasypogon diadema), un diptère prédateur. Si oui c’est un mâle, car la femelle a les ailes translucides et un abdomen rouge-orangé. Mais je m’avance peut-être trop. Je vais encore avoir des remarques (toujours constructives il faut le dire).

Et des xylocopes à foison dans la sauge de Jerusalem.

Le troisième jour, nous avons pris un ferry pour aller sur la petite sœur de Paros, Anteparos

Là des plages de sable fin et dans les champs beaucoup d’ombellifères avec plein de petits insectes coléoptères et diptères…

Et aussi des punaises rouges rayées noir. Ce n’est pas la Punaise arlequin, Graphosoma lineatum, mais une espèce très proche, le Graphosome ponctué, Graphosoma semipunctatum, qui vit exclusivement en régions méditerranéennes. L’insecte a des taches alignées sur le pronotum, et non des ligne prolongeant celles des élytres comme chez l’arlequin.

Mais il n'y a pas que des insectes à Antiparos. On y déguste d'autres animaux...

Dernier jour. Retour aux aurores (lever à 4h00) pour une traversée - à partir de Pisso Livadi - sur un plus petit bateau, 3h00, c’est long quand ça roule et ça tangue, rien à voir avec le confort du ferry.

Occasion cependant d'apprécier un lever de soleil.

Nous nous retrouvons à Kamari, un village balnéaire avec une plage de sable volcanique noir. Nous allons en bus (avec escale à Fira) visiter le site des vestiges d’Akrotiri, une ville préhistorique ensevelie sous les cendres de l’éruption de 1630 avant J.C., le Pompéi de Santorin, célèbre pour ses superbes fresques murales (mais elles sont au musée à Fira …).

Un charmant petit chemin nous conduit des ruines au village où nous déjeunons. Occasion de photographier cette abeille à l’abdomen noir rayé de blanc.

Un charmant petit chemin nous conduit des ruines au village où nous déjeunons. Occasion de photographier cette abeille à l’abdomen noir rayé de blanc.

Retour sur Fira mais trop tard pour le musée. Alors une dernière visite de la ville avec ballade jusqu’à Imerovigli et des vues inoubliables sur la caldera.

Puis à Kamari chez Lolos, une taverne où nous avons bien mangé notre dernier repas grec.

Transfert à 20h30 à l’aéroport, l’avion pour Paris Charles de Gaulle ne part qu’à 22h50. Il a accumulé les retards tout au long de sa journée de rotation. La salle d’attente est ridiculement petite, plus de la moitié des passagers font le pied de grue debout. Pas d’insectes dans l’aérogare. Enfin je n’en cherche pas. Il fait chaud : 27°C. L’avion ne partira qu’à 23h30 (22h30 à Paris). 3 heures de vol. Mais à 4h00 du matin nous serons au lit à la maison. Une belle journée de 25h00, heureusement j’ai pu un peu somnoler dans l’avion.

Abbaye de Royaumont (Val d'Oise)

Epilogue

Quelques jours plus tard, à l'abbaye de Royaumont une surprise : des xylocopes et des cétoines funestes dans la sauge de Jérusalem... Pourquoi aller ci-loin ? Le soleil...

Au fait, comment se dit cétoine en grec ?