Publié le 31 Août 2019

Notre concours photos "Insectes de France" 2019 sera clôturé le mardi 10 septembre à minuit, dans 10 jours.

Cela vous laisse le temps de sélectionner jusqu'à 3 de vos photos d'insectes de France, de remplir le bordereau d'inscription (si vous avez des difficulté pour l'éditer et le signer, faites simplement un copier-coller dans votre mail d'envoi). Vous avez aussi le temps - si ce n'est pas fait - de prendre des photos et ce même avec votre smartphone si vous n'êtes pas équipé du top de la macrophotographie.

A titre d'exemple voici d'autres candidats sélectionnés en 2018.

Osmie (abeille sauvage solitaire) dans un hôtel à insectes  © Bernard Ceurstemont

Osmie (abeille sauvage solitaire) dans un hôtel à insectes © Bernard Ceurstemont

Pole-dance (éphémère) © Agnès Devaux

Pole-dance (éphémère) © Agnès Devaux

Piquante © Franis Lunis (sélectionné moins de 18 ans)

Piquante © Franis Lunis (sélectionné moins de 18 ans)

Moon walk (Blaps) © Laurie Ollivier

Moon walk (Blaps) © Laurie Ollivier

Mante religieuse © Isabelle Vidal

Mante religieuse © Isabelle Vidal

Ce concours - réservé aux amateurs - est gratuit sans obligation d’adhésion ou d’achat.

Deux catégories sont proposées :

  • Plus de 18 ans
  • Jeunes de moins de 18 ans.

Chaque Participant pourra présenter un maximum de 3 photographies à envoyer de préférence en fichier jpg et à au plus 1 Mo. Les fichiers en qualité maximale seront à nous faire parvenir en cas de sélection.

Le Jury se réunira le 25 septembre pour attribuer ses prix et sélectionnera les photos qui seront soumises au vote du public, à l'occasion d'une exposition du 19 au 26 octobre, jour de la remise des prix.

Consultez le Règlement 2019 complet

Bordereau d'envoi 2019 (à copier-coller)

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 23 Août 2019

Il vous reste un peu moins de 20 jours pour participer à la 6ème édition du concours "Insectes de France" de l'Agrion de l'Oise.

Nous avons voulu vous présenter ici quelques photos parmi les 24 sélectionnées. Elle n'ont pas été primées, mais sont de très belle qualité.

Ne tardez pas à nous envoyer les vôtres.

La belle et l'exuvie ©Michel Huyvaert

La belle et l'exuvie ©Michel Huyvaert

Anthaxie ©Philippe Meurant

Anthaxie ©Philippe Meurant

Chenille ©Claudine Larenaudie

Chenille ©Claudine Larenaudie

Machaon ©Philippe Delmer

Machaon ©Philippe Delmer

Ver luisant ©Pierre Girard

Ver luisant ©Pierre Girard

Participez nombreux pour que nous puissions cette année compter encore plus de candidats et de photos que l'an dernier.

Vous avez été primé l'an dernier ? Participez même si votre photo ne pourra pas être sélectionnée cette année. Participer sera votre encouragement pour que notre concours perdure et pour que de plus en plus de monde se passionne pour la photo d'insectes.

Ce concours - réservé aux amateurs - est gratuit sans obligation d’adhésion ou d’achat.

Deux catégories sont proposées :

  • Plus de 18 ans
  • Jeunes de moins de 18 ans.

Chaque Participant pourra présenter un maximum de 3 photographies à envoyer de préférence en fichier jpg et à au plus 1 Mo. Les fichiers en qualité maximale seront à nous faire parvenir en cas de sélection.

Le Jury se réunira le 25 septembre pour attribuer ses prix et sélectionnera les photos qui seront soumises au vote du public, à l'occasion d'une exposition du 19 au 26 octobre, jour de la remise des prix.

Consultez le Règlement 2019 complet

Bordereau d'envoi 2019 (à copier-coller)

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 19 Août 2019

D'un fjord à l'autre ©Roger Puff

D'un fjord à l'autre ©Roger Puff

Ce matin nous quittons Egilsstaðir pour la région de Höfn. Nous allons ainsi compléter notre découverte des fjords du Sud-Est. Le temps est maussade, gris et froid.

Mais nous avons un tunnel à franchir pour passer de Reyðarfjörður à Fáskarúdsfjörður, tunnel sans péage cette fois-ci. Surprise au débouché : le ciel est dégagé, on peut presque dire qu’il fait beau.

Cimetière des marins français de Fjarðabyggð ©Roger Puff

Cimetière des marins français de Fjarðabyggð ©Roger Puff

C’est la petite ville de Fjarðabyggð qui nous accueille. Elle est jumelée avec Gravelines et les plaques des rues sont libellées en islandais et en français : Hafnargata, rue du port, Skólavegur, chemin de l’école…. Le port était un point d’attache des pêcheurs normands venus de Paimpol. L’hôpital construit par ces pêcheurs a été reconstitué. Une statue dédiée aux marins naufragés du Pourquoi Pas ? IV du Commandant Charcot, péris en mer au large de l’Islande en 1936, jouxte le bâtiment. Plus loin dans le fjord vers la mer, on découvre un émouvant cimetière, entouré de lupins, où reposent de nombreux marins français. Des plaques nous donnent leurs noms et un passage du poème Les goélettes de A. Cantel y figure dans les deux langues : ”Elles étaient une centaine qui s’en allaient tous les printemps, au grès des flots, au grès des vents, là-bas, vers l’Islande lointaine”.

peinture murales dans les lupins  ©Roger Puff

peinture murales dans les lupins ©Roger Puff

Balade dans un village où des grapheurs ont décoré les bâtiments et installé une résidence d’artistes.

Une teigne  ? ©Roger Puff

Une teigne ? ©Roger Puff

J’y immortalise un minuscule papillon. Est-ce Grasygla ? Cerapteryx gramini, la noctuelle du gramen ? Je dis cela parce qu’elle figure dans le bouquin acheté la veille… mais je me trompe à coup sûr, le papillon du livre est plutôt beige... Mais ce microlépidoptère ressemble fort à une teigne, par exemple Plutella xylostella, appartenant à la super-famille des Yponomeutoidea. Je donne ma langue au chat.

le port de Djúpivogur ©Roger Puff

le port de Djúpivogur ©Roger Puff

Plus loin c’est Djúpivogur, un petit port de 350 habitants à peine mais manifestement plus touristique.

Moucherons sur pissenlit ©Roger Puff

Moucherons sur pissenlit ©Roger Puff

Papillon  ©Roger Puff

Papillon ©Roger Puff

Moucherons sur renoncules ©Roger Puff

Moucherons sur renoncules ©Roger Puff

Occasion de photographier quelques insectes.

Au pied du Skálafelljökul ©Roger Puff

Au pied du Skálafelljökul ©Roger Puff

Nous poursuivons notre étape, je passe sur Höfn, notre nuit se fera au pied du Skálafelljökul, un glacier du massif du Vatnajökull, le glacier le plus étendu du pays.

Une mouche familière ©Roger Puff

Une mouche familière ©Roger Puff

Tiens une belle mouche sur la vitre de la fenêtre

J’en profite pour vous parler des mouches islandaises plus en détail. Avant la colonisation, il y avait dans les zones humides les simulies et des mouches prédatrices. Dans les forêts, on pouvait rencontrer de petites mouches Egle podulparia, un diptère brachycère de la famille des Entomyiidae, que les Islandais nomment Rekifluga. Ce sont de petites mouches peu bruyantes, un peu agaçantes. Il y en a beaucoup sur les fleurs de pissenlits. On avait aussi Semudobia betulae, petit diptère nématocère de la famille des Cecidomyiidae, nommée Birkihnúðmý, ainsi que plusieurs espèces de diptères brachycères, Syrphidae, largement répandus en du nord de l’Eurasie : Blómsveifa, à savoir Syrphus torvus ; Snjáldursveifa, Platycheirus manicatus ; Letursveifa, le syrphe porte-plume Sphaerophoria scripta ;  Blásveifa, Platycheirus cyaneus.

La colonisation, avec ses exploitations fermières et la pêche, a apporté d’autres espèces de diptères liées à la proximité de l’homme et du bétail ou du poisson : comme Phormia terraenovae, la mouche à viande (mouche bleue), Calliphora uralensis, la mouche du poisson, Cynomia mortuorum, la mouche des cimetières, Copromyza similis, la mouche à merde, Scatophaga stercoraria, la scatophage du fumier, … et j’en passe. Belle brochette.

Dans les prés, on trouve entre autres Hydrellia griseola, la mouche des céréales, un ravageur des cultures, Bibio pomonae, la mouche de Saint-Marc ou mouche de bruyère. J’en passe encore…

 

Vue sur le Vatnajökull ©Roger Puff

Vue sur le Vatnajökull ©Roger Puff

Le 11ème jour nous allons nous retrouver au pied des glaciers du Vatnajökull.

Un papillon ©Roger Puff

Un papillon ©Roger Puff

Ce papillon semble être Grasygla ? Cerapteryx gramini, la noctuelle du gramen, que j’avais cru voir hier ; en tout cas la couleur est plus crédible. Ou peut-être Crambus pascuella, le crambus des pâturages ?

Site du Jökulsárlón ©Roger Puff

Site du Jökulsárlón ©Roger Puff

Et voilà le fameux site du Jökulsárlón, où le glacier se fracasse et où ses icebergs filent vers la mer à 500 m de là par le chenal sous le pont routier. A l’embouchure une colonie de phoques se prélasse. Que vont devenir ces lieux dans quelques années avec le changement climatique ? Le même sort que Okjökull ?

Le temps est vraiment beau, mais la température n’a rien de caniculaire. On n’atteint pas les 18°C. On est bien.

Je ne vous raconterai pas toute cette belle journée où les glaçons ne manquaient pas pour un drink.

Svartifoss ©Roger Puff

Svartifoss ©Roger Puff

Mais d’abord grimpons vers la chute Svartifoss et ses colonnes basaltiques.

Microlépidoptère ©Roger Puff

Microlépidoptère ©Roger Puff

Mouches ©Roger Puff

Mouches ©Roger Puff

Mouche encore ©Roger Puff

Mouche encore ©Roger Puff

Mouche  encore sur ombéllifère ©Roger Puff

Mouche encore sur ombéllifère ©Roger Puff

Microlépidoptère sur pissenlit ©Roger Puff

Microlépidoptère sur pissenlit ©Roger Puff

Microlépidoptère ©Roger Puff

Microlépidoptère ©Roger Puff

En chemin quelques belles rencontres entomologiques : des mouches, encore des mouches et quelques microlépidoptères.

Espèce de chrysomèle ©Roger Puff

Espèce de chrysomèle ©Roger Puff

Espèce de chrysomèle ©Roger Puff

Espèce de chrysomèle ©Roger Puff

Mais voici que je découvre de minuscules coléoptères dévorant les feuilles d’arbustes bordant le chemin. Apparemment c’est une espèce de chrysomèle, proche par exemple de Oreina geminata, plus petites que la galéruque de l’aulne ou la chrysomèle du romarin, que je connais mieux. Mon bouquin n’en parle pas, mais il n’est pas exhaustif. En revanche le bouquin présente Mariubjalla, une coccinelle à onze points, Coccinella undecimpunctata, endémique du Paléarctique, donc on a la même en France. A part le dytique dont on n’a parlé dans le premier article, et les charançons du Snæfell, on trouve d’autres coléoptères en Islande, comme Bembidion bipunctatum, un carabe, comme Aphodius lapponum, un bousier, ou encore comme Gabrius trossulus et Creophilus maxillosus, des staphylins.

Mouche sur chaton de saule ©Roger Puff

Mouche sur chaton de saule ©Roger Puff

Et toujours des mouches...

Boite de papillons épinglés ©Roger Puff

Boite de papillons épinglés ©Roger Puff

Mais passons au Visitor Centre. Dans une boite de papillons épinglés, trônant dans un coin sous un poster d’oiseaux locaux, voilà un Vulcain et un Paon du jour et même la photo d’un Sphinx tête de mort. De quoi s’agit-il ? La légende sous le Sphinx nous apprend que depuis son enfance Hálfdan Björnsson, un naturaliste autodidacte, a observé les papillons de nuit et de jour à Kvisker, sa ferme au pied du glacier, et en a capturé. Nombre d’entre eux sont des migrateurs qui n’auraient jamais pu survivre sous le climat islandais. Cette collection est une archive unique des espèces qui ont été transportées par-delà les océans.

En 1941, Björnsson a découvert le Sphinx sur la plage près de sa ferme. Avec ses 14 cm d’envergure, c’est le plus grand lépidoptère jamais trouvé en Islande.

Ceci nous fait comprendre que nombre d’espèces n’ont pu s’implanter en Islande, même si les vents ou les transports maritimes ou aériens les y avaient menées. Et c’est certainement la raison pour laquelle, on ne trouve ni odonates ni fourmis. Et oui, ici les fourmis ne risquent pas de perturber votre pique-nique. Il n’y en a pas, pas plus qu’au Groenland ou au Spitzberg d’ailleurs. Le moustique-tigre aura encore un bon bout de temps à attendre avant de panique les Islandais.

La nuit sera passée dans un petit hôtel dans la campagne à Kirkjubæjarklaustur, au pied cette fois-ci d’un autre volcan-glacier, le Mýrdalsjökull.

Vue sur le Eyjafjölljökull ©Roger Puff

Vue sur le Eyjafjölljökull ©Roger Puff

Le 12ème jour nous passons par Vik, un village de moins de 200 habitants mais avec des commerces dignes de nos grandes surfaces. Pas étonnant quand on sait qu’il n’y a pas d’autre localité dans un rayon de 70 km. Nous sommes à proximité de ce fameux volcán-glacier, Eyjafjölljökull, dont l’éruption a paralysé le trafic aérien mondial en avril 2010

Mouches pollinisant les fleurs d'angélique dominant la plage de sable gris ©Roger Puff

Mouches pollinisant les fleurs d'angélique dominant la plage de sable gris ©Roger Puff

Gros plan : Est-ce bien Phaonia angelicae ? ©Roger Puff

Gros plan : Est-ce bien Phaonia angelicae ? ©Roger Puff

Il n’y a pas que les lupins. En effet de grandes angéliques (Angelica archangelica) aux fleurs en ombelles les concurrencent ou s’y insèrent. Et ces ombelles sont peuplées d’armadas de mouches qui manifestement sont occupées à les polliniser en se gorgeant de nectar. Je n’ai pas réussi à identifier ces diptères bien qu’ils soient assez typés. Dans mes recherches j’ai trouvé Phaonia angelicae. Ce pourrait bien être cela. Merci aux spécialistes de me corriger au besoin.

Papillon  indéterminé sur fleur d'angélique ©Roger Puff

Papillon indéterminé sur fleur d'angélique ©Roger Puff

Mais sur ces fleurs d’angélique on trouve d’autres insectes comme ce papillon. Je ne m’aventure pas dans son identification.

Au pied de Dyrhólaey ©Roger Puff

Au pied de Dyrhólaey ©Roger Puff

Cette région est remarquable pour ses longues plages de sable gris, mais aussi pour ses  falaises et ses rochers découpés. Dyrhólaey est un promontoire de 120 mètres de haut, où nidifient des milliers d’oiseaux. Un macareux moine (ou puffin) vient me narguer mais je ne parviens pas à lui tirer le portrait.

chutes de Stogafos ©Roger Puff

chutes de Stogafos ©Roger Puff

Désolé mais je vais accélérer car il n’y a plus que des mouches sur des ombelles d’angéliques à photographier, alors nous passons par les chutes de Stogafoss.

Geyzir ©Roger Puff

Geyzir ©Roger Puff

Plus au nord ce sera le site de Geyzir, incontournable avec ses geysers qui jaillissent par intermittence.

Chutes de Gullfoss ©Roger Puff

Chutes de Gullfoss ©Roger Puff

Et pour finir la journée, les magnifiques chutes de Gullfoss.

Vue depuis l'Alþing sur la résidence d'été du premier ministre islandais ©Roger Puff

Vue depuis l'Alþing sur la résidence d'été du premier ministre islandais ©Roger Puff

Le 13ème jour nous allons au parc national de Þingvellir, le site du premier parlement islandais, l'Alþing, établi en 930 sur la faille séparant les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine et au nord du Þingvallavatn, le plus grand lac d'Islande. La vue présentée ici est prise depuis la faille et nous montre la très modeste résidence d’été du premier ministre islandais.

Vu la taille du moucheron ©Roger Puff

Vu la taille du moucheron ©Roger Puff

Au bord du lac où nous avons pique-niqué, j’ai capturé ce moucheron impressionnant mais inoffensif. Je ne vous garantis pas qu’il ait survécu.

une  chenille ©Roger Puff

une chenille ©Roger Puff

une autre ©Roger Puff

une autre ©Roger Puff

Et deux petites chenilles que je me garderai bien d’identifier.

Blue Lagoon ©Roger Puff

Blue Lagoon ©Roger Puff

Nous terminerons la journée sur le site de Blue Lagoon. Je passe… Il n'y aura pas de photos des dizaines de bus sur le parking ni des baigneurs sirotant leur brennivin dans les bassins d'eau chaude

Pont sur la faille ©Roger Puff

Pont sur la faille ©Roger Puff

Le 14ème jour sera le dernier avant le retour. Ce sera l’occasion d’explorer la région volcanique au sud-ouest de Reykjavik à proximité de l’aéroport de Keflavik, avec tout particulièrement ce curieux pont symbolique sur la faille entre les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine.

Mouches sur angélique ©Roger Puff

Mouches sur angélique ©Roger Puff

Mouche sur fleurs mauves (Silene acaulis ?) ©Roger Puff

Mouche sur fleurs mauves (Silene acaulis ?) ©Roger Puff

Bien sûr encore des angéliques et leurs nuées de mouches pollinisatrices avides de nectar, mais c’est avec cette mouche sur fleurs mauves que je terminerai ce voyage dans ce pays fantastique où les papillons sont minuscules, où les abeilles, les fourmis, les libellules et les demoiselles sont absentes, mais qui ne manque vraiment pas de mouches.

Attention aux sternes arctiques ©Roger Puff

Attention aux sternes arctiques ©Roger Puff

J'oubliais : en photographiant les mouches, méfiez-vous des sternes arctiques... Portez un casque ou mieux, évitez leurs sites de nidification.

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 11 Août 2019

Langavatn le matin dans la brume ©Roger Puff

Langavatn le matin dans la brume ©Roger Puff

Au matin du 7ème jour de voyage, le temps a bien changé. On quitte la guesthouse, il y a bien un cousin à la fenêtre et un papillon géomètre sur l’embrasure de la porte, mais cela n’a plus guère d’intérêt. On va voir "du gros".

Le Langavatn est dans la brume, il fait froid, il bruine. C’est le jour où nous devons aller voir les baleines, enfin essayer de voir des baleines.

Le port d’Húsavik ©Roger Puff

Le port d’Húsavik ©Roger Puff

Direction le port d’Húsavik sur la rive Est du fjord Skjálfandi et son Whale Center. Il est prévu d’embarquer sur un voilier pour observer de près les mammifères marins, baleines ou dauphins. On a parait-il plus de 99% d’en voir. Effectivement au cours d’une croisière fraiche et humide, nous avons vu des ailerons de dauphins à 500 m du bateau… contrat rempli. Ceci dit la virée dans ce beau grand voilier avait beaucoup de charme.

Comme il n’y a pas d’insectes en mer, je passe rapidement.

Phare de Hraunhafnartangi ©Roger Puff

Phare de Hraunhafnartangi ©Roger Puff

Direction Nord, disons que notre objectif est d’aller au plus près du Cercle Arctique en longeant la côte. Plus de 150 km pour atteindre Raufarhöfn, le village le plus septentrional, en passant par la plaine de l’Öxarfjörður et en remontant via une route non asphaltée traversant le Melrakkaslétta, la ”plaine du renard arctique”, vers le phare de Hraunhafnartangi à 2,5 km du Cercle Arctique. Il était un peu tôt pour admirer le soleil de minuit et le ciel était plus que couvert.

Arctic Henge ©Roger Puff

Arctic Henge ©Roger Puff

Alors redescendons vers le Sud avec un arrêt à quelques kilomètres pour découvrir une structure monumentale sur un colline, visible de loin, le Heimskautsgerðið, connu aussi sous le nom de Arctic Henge. Non cet étonnant monument – des arcs en basalte de 10 m de haut dans un cercle de 52 m de diamètre - ne date pas du temps des Vikings ; il est du début des années 2000 et le chantier n’est pas encore terminé. L’endroit doit être idéal pour admirer le soleil de minuit l’été, si le temps le permet, et les aurores boréales l’hiver. Mais nous, on avait tout faux. Je n’ai pas cherché s’il y avait des diptères dans le coin, la température n’était pas vraiment propice.

Retour au Langavatn pour la nuit avec un arrêt ”fish and chips” à Húsavik.

Dettifoss ©Roger Puff

Dettifoss ©Roger Puff

Et nous voilà au 8ème jour et nous nous dirigeons vers Egilsstaðir, une petite ville sans intérêt architectural (en fait une zone d’activités commerciales), sur les rives du Lögorinn. En chemin, il y a beaucoup à voir, la Jökulsárgljúfur, les ”gorges de la Jökulsá”, l'un des plus longs fleuves du pays, avec 206 km, et ses cascades de Selfoss et Dettifoss.

Seyðisfjörður ©Roger Puff

Seyðisfjörður ©Roger Puff

Arrivés à Egilsstaðir, après avoir pris possession de notre chambre, nous allons visiter Seyðisfjörður, un petit port au fond d’un fjord, où arrivent les ferries en provenance du Danemak faisant escale aux Iles Féroé. La route d’accès passe par un col entre les montagnes enneigées dominant le fjord, avec une station de sport d’hiver à proximité. Le village se distingue par ses maisons colorées, une rue arc-en-ciel mène à une petite église bleue.

Brebis et son petit ©Roger Puff

Brebis et son petit ©Roger Puff

Question animaux, on se contentera de cette brebis bizarrement tondue et de son agneau.

Le 9ème jour, l’objectif est de découvrir la région, nous optons pour les environs du Snæfell (il y a trois volcans appelés Snæfell en Islande ; nous en avons vu le Snæfelljoküll, à l’ouest au bout de la péninsule Snæfellness). Mais tout d’abord nous voulons visiter un maraicher bio sur les rives du Lagarfljót, large mais courte rivière, qui rejoint la Jökulsá, juste avant que celle-ci ne se jette dans l’Atlantique.

Serres ©Roger Puff

Serres ©Roger Puff

Notre maraicher est vite trouvé à Vallanes. Excellent accueil. Ce que je cherche à savoir c’est si des bourdons ”d’élevage” sont employés pour la pollinisation dans ses serres. Je dois vous avouer que je n’ai pas vraiment eu la réponse que j'attendais. Et vu aucun bourdon dans les serres… sauvage ou d'élevage.

Une araignée ©Roger Puff

Une araignée ©Roger Puff

En revanche j’y ai vu des araignées. Krosskönguló, l’épeire diadème, Araneus diadematus. Celle-ci et d’autres arachnides cousins sont bien présents et souvent associés à l’agriculture. 

Une mouche ©Roger Puff

Une mouche ©Roger Puff

Sans oublier quelques mouches dans les fleurs d’oignons.

Lagarfljót ©Roger Puff

Lagarfljót ©Roger Puff

Le long du Lagarfljót, nous passons par un site où un panneau nous présente le monstre local, le Wyrm, long comme un autobus… Nessie, le monstre du Lochness est sans doute son cousin. On l’aurait vu pour la première fois en 1345 et filmé en 2012.

Plus loin un arboretum. La région est une des rares régions boisées d’Islande. L’Islande a été couverte de bouleaux et d’autres espèces dont les semences avaient sans doute été apportées par les vents. La construction des bateaux depuis le temps des Vikings a consommé toutes les ressources et aujourd’hui il faut faire venir le bois de Norvège. Un reboisement massif est en cours dans plusieurs régions du pays pour compenser les émissions de CO2.

La balade dans l’arboretum vaut l’arrêt. Il fait partie de Hallormsstaður, la forêt nationale, et compte 85 espèces d’arbres originaires du monde entier.

J’apprendrai plus tard que la litière des forêts islandaises est peuplée de plus de 70 espèces de collemboles, comme Frerakengmaor, en latin Entomobrya nivalis, de nombreux acariens, présents depuis les origines. Par ailleurs les bouleaux et autres arbres ont toujours été visités par les Víðiblaðlýs, les pucerons que ce soit Birkiprotalús, à savoir Euceraphis punctipennis, ou Birkiblaðlús, Betulaphis quadrituberculata, deux espèces de pucerons du bouleau, ou Viðistofnlús, Pterocomma rufipes, le puceron de l’écorce du saule roux. Je passe sur une kyrielle de diptères, mais je ne peux pas passer sous silence Birkiglyrna, en latin Kimnisia betulina, un neuroptère, la chrysope verte, la belle aux yeux d’or.

mouche sur yèble ©Roger Puff

mouche sur yèble ©Roger Puff

Mais misère, je n’ai vu qu’une mouche sur ce qui doit être du faux sureau ou yèble (Sambucus ebulus).

Hengifoss ©Roger Puff

Hengifoss ©Roger Puff

Voici Hengifoss, une des plus hautes chutes d’Islande avec 128,5 m de haut ; admirons ses colonnes basaltiques, alternant avec des strates d’argile rouge. Dans la montée j’aperçois un beau gros bourdon dans les touffes rasantes de fleurs jaunes. Ce sont des Holtasóley, Dryas octopetala (je l’apprendrai plus tard), la dryade à huit pétales. Le temps de mettre l’appareil photo en œuvre, mon bon gros Móhumla a disparu. J’ai scruté toutes les fleurs pendant toute l’ascension et toute la descente, je n’ai plus revu un seul bourdon... Rageant… Dans doute une reine fondatrice…

Massif du Snæfell ©Roger Puff

Massif du Snæfell ©Roger Puff

La route monte et nous mène vers un vaste plateau dominé par le massif du Snæfell avec ses 1833 m de haut, le plus élevé d’Islande. On ne sait pas trop si ce volcan, avec ses huit langues glacières, est éteint ou encore actif.

Barrage de Kárahnjúka ©Roger Puff

Barrage de Kárahnjúka ©Roger Puff

Nous voici à l’impressionnant barrage de Kárahnjúka alimentant une centrale hydroélectrique d'une puissance de 690 MW, produisant 4600 GWh par an. Cette centrale, achevée en 2009, a été très controversée pour son impact environnemental. Elle alimente notamment la fonderie d’aluminium de Reyðarfjörður, à 75 km de là.

Les cygnes ©Roger Puff

Les cygnes ©Roger Puff

Des moutons mais aussi des cygnes, Cygnus cygnus, qu’on voit beaucoup à l’Est de l’Islande. Point d’insectes.

Visitor Centre du Snæfell ©Roger Puff

Visitor Centre du Snæfell ©Roger Puff

Avant de retourner à Egilsstaðir, arrêt à Snæfellsstofa, le magnifique centre d’interprétation (Visitor centre).

Un panneau retient mon attention.

Les charançons de la région du Snæfell ©Roger Puff

Les charançons de la région du Snæfell ©Roger Puff

Un cartouche avec la traduction française est titré ”Un peu d’entomologie”. Il m’apprend que la région partout entre Héraðflói et le Vatnajökull abrite deux espèces de coléoptères, des charançons (Curculionidae) : Silakeppur, à savoir Otiorhunchus arcticus, dans les terrains sableux ou graveleux, et Helakeppur, O. nodosum, dans les terrains plus fertiles. Les adultes s’attaquent aux feuilles et les larves aux racines, tout particulièrement d’épicéas. Les oiseaux, gravelots ou pluviers, et les renards s’en nourrissent.

A la boutique je consulte les bouquins. Et voilà que le Móhumla me saute aux yeux. Il est là en photo sur un beau livre cartonné. J’achète cet ouvrage très intéressant, malheureusement dont il n’existe que la version islandaise : Dulin veröld, Smádýr á Islandi, autrement dit Monde caché, invertébrés en Islande, de Gudmundur Halladorsson, Oddur Sigurdsson et Erling Olafsson, paru en 2002, avec en couverture le Móhumla, magnifique bourdon, Bombus jonellus, visitant la fleur violette d’un Geranium sylvaticum. J’ai tenté d’en traduire des pages, mais même avec un bon traducteur sur l’Internet, la langue islandaise ne se laisse pas apprivoiser facilement. Heureusement le nom des invertébrés est donné en latin, ce qui est fort utile. Si j’ai bien compris, les auteurs, prenant l’exemple de la vallée d’Elliðaárdalur où les premiers colons ont mis le pied, distinguent les invertébrés présents avant la colonisation viking, ceux qui sont apparus au cours de mille années d’agriculture, de pêche et de trafic maritime, et enfin ceux apparus dans les dernières décennies.

Ce livre m’apprendra par exemple que Hélurani, un autre charançon, Dorytimus taeniatus, en islandais Viðirani, peut être rencontré en forêt. Il aurait été présent bien avant la colonisation.

 

Notre journée se termine par le passage dans le fjord de Reyðarfjörður, histoire de voir cette fonderie d’aluminium tant contestée, avant retour à Egilsstaðir pour une seconde nuitée.

 

A suivre

 

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 6 Août 2019

Il vous reste un bon mois pour participer au concours photos "Insectes de France"

Il vous reste pratiquement un mois jusqu'au 10 septembre pour envoyer vos 3 photos d'insectes. Vous les avez peut-être déjà dans vos archives, vous les avez prises pendant vos dernières vacances, vous êtes en train de les prendre, vous allez les prendre... Bref vous êtes à deux doigts de les envoyer à l'Agrion de l'Oise.

Alors plus d'hésitation. Une, deux ou trois photos d'insectes. Vos meilleures, celles qui vous plaisent le plus, celles qui plaisent à votre conjoint.e, à vos ami.e.s, bref celles qui vont gagner (ou pas). Des insectes de France pris autant que faire se peut dans leur milieu naturel, c'est mieux.

Vous êtes amateur confirmé, c'est votre concours.

Vous êtes débutant, vous avez toutes vos chances que ce soit avec votre reflex et un objectif macro, avec votre bridge ou avec votre compact.

Vous avez moins de 18 ans, on attend vos photos avec impatience (même avec votre téléphone - le portable bien sûr, cela ne marche pas avec un fixe).

Photographiez les insectes : les papillons, les abeilles, les mouches, les punaises, les fourmis, les scarabées, les libellules et les demoiselles... intéressez-vous à leur biodiversité. Il y a plus de 35000 espèces d'insectes en France. Vous avez le choix. Un peu d'observation, un peu de patience, un peu de goût et clic, la photo est dans la boite.

Participez nombreux pour que nous puissions cette année compter encore plus de candidats et de photos que l'an dernier.

Vous avez été primé l'an dernier ? Participez même si votre photo ne pourra pas être sélectionnée cette année. Participer sera votre encouragement pour que notre concours perdure et pour que de plus en plus de monde se passionne pour la photo d'insectes.

Ce concours - réservé aux amateurs - est gratuit sans obligation d’adhésion ou d’achat.

Deux catégories sont proposées :

  • Plus de 18 ans
  • Jeunes de moins de 18 ans.

Chaque Participant pourra présenter un maximum de 3 photographies à envoyer de préférence en fichier jpg et à au plus 1 Mo. Les fichiers en qualité maximale seront à nous faire parvenir en cas de sélection.

Le Jury se réunira le 25 septembre pour attribuer ses prix et sélectionnera les photos qui seront soumises au vote du public, à l'occasion d'une exposition du 19 au 26 octobre, jour de la remise des prix.

Consultez le Règlement 2019 complet

Bordereau d'envoi 2019 (à copier-coller)

Voir les commentaires

Repost0